Quand l'été elle s'annonce
En ternissant le jour,
Soulageant la souffrance
Des sombres alentours,
Elle dépose, fugace,
Son voile parfumé
Aux embruns de surface
Du fourrage séché.
Dans la rage futile
Du vent qui l'accompagne,
Elle redevient fragile,
Par delà les montagnes,
Transformée, pour un temps,
Par l'hiver rigoureux ,
En un écrin si blanc
Que le monde en est bleu.
Et quand le ciel noirci
D'un printemps mélodieux,
Inondera le parvis
De mon coeur malheureux,
Je me coucherai là,
Sur cette herbe mouillée,
Attendant avec toi,
Ma tendre destinée.
