Sur la jetée s'incline
Les ombres passagères
Que la lune sublime
Au gré de l'éphémère.De sa rondeur cuivrée
Elle caresse l'étoile,
Obligeante oubliée
Dans les vapeurs opales.L'obscurité témoigne,
Se mêlant à l'amer,
Le fil du temps s'éloigne
Des reflets solitaires.Elle décline et, sans nuit,
Serait-elle anonyme ?
Coupable de l'ennui
Sans l'anneau qui l'anime.Et dans l'aube effeuillée
S'évapore placide,
Si belle qu'on la croirait
Transparente et liquide.