Nul ne fut aussi blanc que le blanc de nos plaines,
Soumises aux tourments de ces vapeurs endormies,
Et trouant de sa main ce paysage gris
Qui tangue devant nous comme coulent nos peines.Impuissant, malgré tout, même le vent se lève
Pour balayer la peur que l'instant nous procure.
Le brouillard, quant à lui, à jamais ne perdure,
Prisonnier des vallées qui embrument nos rêves.Les ombres qui menacent n'ont le choix de s'enfuir
Qu'enchainées à la trace laissée par leur odeur.
Dans le silence hautain des arbres et des fleurs,
Elles planent, fugaces, juste avant de mourir.Et nul ne fut si blanc que le bleu de tes yeux,
Dont l'éclat se répand sur les plus hautes branches
D'une canopée bercée par la lumière blanche,
Nourrissant les reflets cachés de tes cheveux.