Mes yeux caressent l'apnée
D'une ombre passagère
Qui, foulant le pavé,
S'avance légère...D'une timide brise
À la rude tempête,
La lumière tamise
La peau de ma conquête.Que n'ai-je vu alors
Qu'une ronde d'enfants,
Courant par les dehors
Dans leurs cris innocents.Que n'ai-je cru si bon
Que d'attraper la main
De l'ange furibond
Qui passe son chemin.Le diable m'a conquis
De ne voir dans ses yeux,
Le reste de ma vie,
Qu'un souvenir heureux.Quelle étrange victoire,
Attaché à ce voeu
À qui je n'ose croire
Et qui me rend peureux.Au delà des faiblesses
Que mon âge soupçonne,
Je promets les caresses
À celle qui s'abandonne.Alors mon coeur engourdi
Délivrera sans peine,
Ses milliers de " Mercis",
Ses millions de " Je t'aime".