Puis le temps est venu...Vaincu par mille grés, abandonnant surface, l'étrange macadam qui fissure la rue.
Puis le temps est venu...Chargé de sa lourdeur, à l'aube s'entrelace la chaleur écarlate aux couleurs disparues.
Puis le temps est venu...Poussière autant que d'âmes mêlées à l'interface des écrans éphémères et des doigts biscornus.
Puis le temps est venu...Non pas parce qu'il s'oblige mais quand la nuit menace le jour n'a plus le choix que d'y être perdu.
Puis le temps est venu...Secondes après secondes jusqu'au bout de l'impasse, s'ignore et se dévore au terme de sa mue.
Puis le temps est venu...Éclore à cet instant ne laissant qu'une trace qui s'efface au suivant de ceux qui ne sont plus.
Puis le temps est venu...Au rythme monotone que jamais ne remplace Van Gogh et son trésor, Monet et sa vertu.
Et quand viendra le temps où coule la fontaine, le bruit de l'océan, le silence des plaines, où quand l'oiseau posé n'aura plus peur de l'homme, et que l'homme saura comment porter l'oiseau, nous saurons que ce temps qui passe à tire d'aile n'a besoin que de nous pour exister vraiment.