Cold night

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Je crois que nous avons tellement rit, que nous avons oublié que nous étions dans une chambre d'hôpital à deux heures du matin. Une infirmière passe dans le couloir et ouvre la porte, Matt et moi coupons notre respiration tandis que Dylan nous lance un regard paniqué et fais semblant de ronfler, çe qui doit convaincre l'infirmière puisqu'elle referme la porte, sans être entré dans la chambre.

"- Je crois qu'il faut rentrer maintenant, annonce Dylan.

- Je crois, oui. Souffle Matt en s'avançant vers lui et lui disant aurevoir.

Je me lève et serre Dylan dans mes bras, chuchotant à son oreille :

" - Désolé ce n'étais peut-être pas une bonne idée.

- t'inquiète pas. Bonne nuit." Il retire les cheveux de mon visage et dépose ses lèvres sur ma joue.

Matt ouvre doucement la fenêtre pour ne pas faire de bruit et sors de la chambre. Je le suis et passe mes jambes de l'autre côté, puis je pousse sur mes bras et retombe à genoux dans l'herbe humide.

Dylan ferme la fenêtre, et Matt et moi nous dirigeons discrètement vers la sortie du jardin. Nous nous retrouvons dans la rue, gelés.

"- Tu crois qu'un jour il pourra...

- Je ne crois pas Matt. J'en suis sûre. Si nous-même, on ne crois pas à sa guérison, alors comment lui pourrais y croire ? " Je me tourne vers lui, attrape ses mains et mêle mes doigts dans les siens. " Écoute, tout les trois on y arrivera, je te le promet. " il s'avance vers moi et me sert dans ses bras.

Je crois que la véritable amitié c'est celle où on a pas peur de se mettre à nu devant l'autre, de montrer ses sentiments et la putain de douleur qui nous ronge de l'intérieur. Jamais il y a quelques semaines je n'aurais imaginer pouvoir autant compter sur Matt. Parcequ'on peut être inséparable et complémentaires, sans connaître la personne depuis des années. Nous en sommes la preuve. Je crois que c'est ça aussi, la véritable amitiée, c'est tout se dire en un regard, c'est tout savoir, c'est tout oser sans gêne, c'est se foutre de la distance et du temps, c'est s'aimer, juste s'aimer.

Il prend ma main et nous traversons les rues une à une, souriants, heureux, sereins. J'arrive chez moi et propose à Matt de rester dormir chez moi. Il est presque 3 heures du matin, la nuit est gelée et sa maison est encore à au moin deux kilomètres d'ici.

Nous entrons, et montons dans ma chambre. Les escapades nocturnes sont très fatigantes apparement, puisqu'a peine coucher, Matt ronfle déjà et mes paupières se ferment peu de temps après.

Stay With Me | Dylan O'BrienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant