Stay With Me | Dylan O'Brien

Just us

Jane : J'espère que ton anniversaire sera INOUBLIABLE.

"- Est-ce qu'il y a un problème ?" Questionne Dylan en voyant mon incompréhension.

Je lui tend mon téléphone.

"- Oh non... Elle va pas recommencer ?
Répond pas.

- Mais quesqu'elle veut ? Ça y est j'ai compris qu'elle me détestais !

- Laisse-la tomber. " conclut-il.

Je sais ce que c'est ce sentiment de trahison, et ressentir au plus profond de soi la vengeance monter dangereusement comme si c'était une jauge qui ne cessait de se remplir. Qui n'a jamais ressentis ça ? Mais le problème, c'est que rien n'est infini. Surtout pas cette jauge, justement. Chez certaine personne, la soif de vengeance se dissipe avec le temps, à mesure qu'on se calme. Chez d'autre, comme Jane ( je la connais suffisamment pour l'affirmer ) la vengeance persiste jusqu'à temps d'être rassasiée, comme un enfant capricieux qui pleure jusqu'à avoir çe qu'il désire. Je sais très bien que les cris qui ont résonnés l'autre jour, et les larmes qui ont coulés avant et depuis, n'ont pas suffit. Et j'ai comme l'impression que çe message n'est qu'un début  à cette vengeance, le moment où la jauge commence seulement à déborder.

"- Ne pense plus à elle. " souffle Dylan en caressant le dos de ma main.

Nous discutons encore quelques temps, puis nous sortons du centre commercial main dans la main, et marchons dans les ruelles en riant et discutant comme si personne n'existait autour.

Dylan s'arrête devant une terrasse ensoleillée, au milieu d'arbres et de plantes.

Il me regarde de ses yeux brillants et souris :

"- Viens, je t'invite "

Il m'entraîne par la main sur la terrasse et nous nous asseyons à une table en bois, d'où la vue est complètement dégagée. Le restaurant est en hauteur construit sur une petite colline, qui permet de voir presque l'intégralité des bâtiments de la ville de haut.

Une serveuse habillée entièrement de noir s'approche de nous en souriant.

"- Monsieur, Madame. Que puis-je vous servir ? "

Sa politesse et sa façon de nous appeler alors qu'elle ne dois pas avoir loin de notre âge me fais sourire.

"- Servez-nous votre spécialité, s'il vous plaît, Shelley. " sourit Dylan en lisant son prénom sur son badge.

"- Très bien monsieur. " dit-elle en rougissant, puis, elle s'éclipse et nous laisse en tête à tête.

"- Elle doit avoir notre âge !

- C'est vrai, elle était toute timide, ça m'a fais rire. " dit-il en lançant un regarde à la vue.

"- Quand... Quand est-ce que tu arrête les soins ? "

Son regard s'assombrit.

"- Je ne sais pas. J'aurais probablement besoin de soins et de mon corset pendant quelque temps.

- Oh, d'accord...

- Mais t'inquiète pas, bientôt tu aura un petit copain normal.

- Dylan... Tu sais bien que c'est pas ça...

- Je sais. " il souris légèrement. " On peut changer de sujet s'il te plaît ?

- Bien-sûr. "

C'est a cet instant seulement que j'ai réalisé que si moi même je souffrais de la situation, Dylan en souffrais énormément. C'est ridicule, mais je n'avais jamais vraiment pensé ou réalisé à quel point ça l'affectait, lui.

La jeune fille reviens les assiettes à la main. Elle les dépose sur la table en nous souhaitant un bon appétit.

"- Excuser-moi, quel âge avez-vous ? Vous êtes jeune pour travailler dans un restaurant non ?

- J'ai dix-sept ans. Je viens d'emménager avec ma mère, alors je l'aide à travailler. "

Dylan me jette un regard malicieux, que je comprend directement.

"- Tu ne dois pas avoir beaucoup d'amis, ici ?

- Non pas vraiment... " rougit-elle.

" Est-ce que tu voudrais venir à ma fête ce soir ? " demandais-je.

C'est vrai que cette fille a l'air un peu pommée, mais elle a l'air aussi très gentille. Et puis c'est vrai qu'il y a quelques mois, Dylan aussi était nouveau, alors, si on a bien fait d'aller vers lui, peut-être qu'on ferais bien d'aller vers elle aussi.

"- Ou... Oui carrément ! Enfin... Çe serais cool ! Merci ! " Son sourire est rayonnant et ses petits yeux noisettes brillent de joie.

Elle se retire en souriant toujours et nous continuons de profiter de la vue et surtout, de profiter l'un de l'autre. Parceque la vie n'est faite que de ça pas vrai ? De grands bonheurs et de  malheurs, qui rendent les bonheurs encore plus beaux.