Roommates | boyxboy ✓

13

« Je t'en supplie. »

Après encore quelques heures de danses, regards, touchers, le groupe décide de rentrer. Déjà, Matt ne tenait presque plus debout. Le trio de canards avait une fille dans les bras par personne. Roxy commençait à avoir mal aux pieds. Eva était disparue depuis un bon bout de temps maintenant. Puis, le duo se trémoussait toujours sur la piste.

C'est leur colocataire qui les sépare en grognant. Elle prend la main de chacun et les traîne dehors en tapant des pieds. Nathan rit derrière elle, sans raison précise, à part la trouver particulièrement ridicule à traîner deux garçons plus forts et grands qu'elle. La colorée ne s'y attarde pas, soufflant d'exaspération.

Elle arrive à traîner ces deux boulets derrière elle jusque l'appartement malgré leurs plaintes. La jeune fille sentait que quelque chose se passait, mais elle ne savait pas quoi. Quand elle arriva devant la porte, elle dû lâcher leurs mains pour fouiller dans sa pochette calée sous son bras afin de trouver les clefs de l'appartement.

La tatouée ouvre la porte avec un soupir de soulagement, vite remplacé par un petit cri d'horreur lorsqu'elle se retourne. Danny a bloqué Nathan, ses mains de chaque côté de sa tête, tandis que ses lèvres dévorent les siennes. Roxy pose les doigt sur sa bouche entre-ouverte.

L'alcool, se dit-elle immédiatement. Mais elle ne va pas les laisser faire ça, gâcher le début d'amitié qu'ils ont tous les trois, tout ça pour quelques verres de trop. Plus tôt, elle avait vu les regards explicites qu'ils se lançaient, mais elle pensait à une bourrade, rien de plus. Là, ça prenait une autre grandeur.

Roxy tape des pieds et des mains pour attirer leur attention. Une réussite car Nathan la regarde immédiatement. Il lui sourit avant de se diriger vers la porte ouverte.

- Rentrons, souffle-t-il à Danny.

Le tatoué lui adresse un sourire salace et le suit immédiatement. Roxy lâche un petit cri dégoûté. Elle entre derrière eux mais ils se sont déjà lancés l'un sur l'autre, s'embrassant sans gêne. Leurs mains touchent le corps de l'autre avec un désir certain. Mais encore une fois, Roxy ne peut pas les laisser faire ça.

Elle s'impose entre eux et tire le plus frêle – Nathan, pardon mon ami, tu es le maillon faible – pour l'emmener jusque sa chambre. Elle ferme le verrou de celle-ci de l'intérieur puis sort par la salle de bain pour rejoindre le salon. Mais Danny a disparu.

- Merde, jure-t-elle.

Le jeune fille tourne sur elle-même. Elle essaie d'ouvrir la porte de la chambre de Nathan mais celle-ci est fermée, évidemment, elle a tourné le verrou il y a moins d'une minute. Roxy se traite de tous les noms mentalement, pinçant les lèvres. La culpabilité la submerge. Elle a l'impression que ses deux colocataires vont faire une connerie et qu'elle aurait dû savoir les en empêcher.

Dans un éclair de lucidité, elle va dans la salle de bain mais la porte est également fermée. Le tatouée tambourine sur celle-ci, crie également comme une folle. Aucune réponse. Elle pose son oreille contre la planche en bois, fermant les yeux pour se concentrer sur les bruits. Un petit gémissement venant d'un des deux. Roxy soupire. Elle ne peut plus rien faire, c'est trop tard.

Ce petit bruit appartient à Nathan qui se tortille sous le corps imposant de Danny. Les lèvres du brun dépose des baisers sur la peau brûlante du jeune riche avec envie et passion. Leurs torses sont déjà débarrassés de leur haut dans les premiers gestes fougueux des garçons.

Malgré l'alcool, les deux restent conscients de ce qu'ils font, il n'y aurait pas tant de désir même si leurs boissons étaient aphrodisiaques. Nathan plonge ses doigts dans les cheveux de Danny, cambrant doucement le dos. Il ne contrôle plus les bruits qui sortent de sa bouche, lâchant prise.

Danny s'applique à savourer la peau sucrée du bouclé, mêlant dents et langue pour en profiter, appréciant l'effet qu'il avait sur lui. Sa peau devenait rouge de désir, ses muscles tremblaient – tout ça sans parler de son érection qui appuyait sur la cuisse du plus jeune. Le tatoué accélère doucement leur rapport, sa main se dirige d'elle-même vers la ceinture de son pantalon, sentant le sexe de son « ami » sur le dos de celle-ci.

Les yeux mis-clos, Nathan l'observe retirer sa paire de jeans avec envie. Ses pupilles dilatées au cœur de sa prunelle grise légèrement plus foncée qu'habituellement. Sa respiration devient de plus en plus saccadée en observant Danny se replacer au dessus de lui. Son instinct de dominant le pousse à se mettre dans l'autre sens, bousculant le brun d'un coup de hanches.

Une fois en haut, Nathan a un petit sourire prédateur, faisant de Danny sa proie. Il l'embrasse de manière charnelle et passionnée, passant sa langue dans sa bouche brusquement ce qui arrache au brun un petit grognement. Les mains du tatoué attrapent les fesses de Nathan – fesses qu'il apprécie particulièrement, si vous voyez ce que je veux dire – pour pousser son bassin contre le sien, se délectant de ces sensations.

Il remonte ses doigts pour atteindre la boucle de ceinture du bouclé, la détachant à la va-vite pour ne pas perdre plus de temps. Il veut sentir sa peau contre la sienne, son cœur appuyer contre le sien. Nathan sursaute aux doigts baladeurs du garçon. Danny enlève le début du jean et pousse le bouclé pour qu'il fasse le reste. Nathan essaie mais le tissu est comme greffé à sa peau. Les deux jeunes éclatent de rire.

Le tatoué repousse Nathan sur le dos pour se placer au dessus de lui et lui retirer ce foutu pantalon. Il laisse apparaître son caleçon déformé par une bosse qu'il effleure sans réellement toucher, frustrant le bouclé. Sa bouche embrasse la peau qui apparaît au fur et à mesure qu'il enlève le vêtement. Arrivé à ses pieds, Danny jette le jean par terre et remonte jusque la tête de Nathan.

Celui-ci halète déjà. Ses joues sont rosies de désir et ses yeux brillants. Cette situation est la plus excitante qu'il n'ait jamais vécu. Il embrasse avec fougue Danny. Puis il essaie de le retourner pour se remettre au dessus. Le tatoué l'en empêche sans cesser de l'embrasser. Nathan fronce les sourcils et réitère son geste. Il est encore une fois arrêté par Danny. Le brun pose ses mains contre le torse de l'autre pour l'éloigner.

- C'est moi au dessus ! Il déclare.

Danny écarquille les yeux avant de secouer la tête.

- Pas question, c'est toi la fille.

Le tatoué lui adresse un sourire moqueur alors que l'autre grimace. Il croise les bras sur son torse en détournant le regard, boudant comme un enfant. Danny suçote la peau de son cou déjà marquée avec un petit sourire.

- Allez, susurre-t-il contre son oreille, tu sais que tu en as envie.

Danny mordille son lobe délicatement, arrachant un gémissement à Nathan qui se renfrogne encore plus. Le tatoué continue sur sa lancée, embrassant sa peau parfumée jusque son épaule. Il soupire et tend la main pour prendre le menton de Nathan entre ses doigts, ramenant son visage vers le sien.

Avec une délicatesse soudaine, il l'embrasse tout en gardant les yeux ouverts comme l'autre. Sa main vient caresser la joue de Nathan. Danny s'écarte après une petite vingtaine de secondes.

- Je ne te ferais pas mal, le rassure-t-il.

- Je ne veux pas être la fille, réplique Nathan.

Danny lève les yeux au ciel. Il émet une légère pression sur leurs bassins collés.

- Aucun de nous n'est la fille, lui dit-il. Tu ne vas pas chipoter pour si peu !

Le bouclé lève un sourcil. Ses prunelles indiquent clairement que si, il va chipoter. Il ne faut pas oublier que Nathan est encore un enfant, enfin, mentalement parlant.

- Qu'est-ce que je dois faire pour que tu acceptes ? Grogne Danny en s'impatientant.

Nathan paraît chercher mentalement ce qu'il pourrait faire. Une idée lui vient en tête. Il sourit d'un air machiavélique.

- Je veux que tu me supplies, déclare-t-il en mettant son index sur le torse de Danny.

Le tatoué prend une moue choquée. Il hésite réellement à dire ces quatre petits mots car sa fierté en prendrait un coup. Mais de l'autre côté, il a vraiment envie de Nathan, là, maintenant, tout de suite. Nathan lui sourit, pensant avoir gagné, mais Danny ouvre la bouche pour dire :

- Je t'en supplie, Nathan.