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/!\ Je réupdate pour les mots qui ont beugué, je m'excuse /!\

Désolée pour cette longue absence !

L.

«Famille menacée. »

Cela faisait à présent quelques jours que tout se passait à merveille dans l'appartement, du moins, en apparence. Car d'un côté, Roxy tentait de décortiquer cette histoire avec sa famille, l'implication de Julian. Tandis que de l'autre, le petit couple ne cessait de se disputer quasiment tous les jours. Et ce pour rien. Pour des petites choses inutiles qui énervaient l'un ou l'autre à chaque fois.

Ce dimanche de matin, tout était calme dans le salon. Roxy faisait de la comptabilité sur son ordinateur, une paire de lunettes sur le nez, assise sur un fauteuil. Les deux garçons se câlinaient sur le canapé, regardant une émission tout en étant emmitouflés sous un plaid. Danny sort sa main de là pour prendre la télécommande, mettant une chaîne people comme bruit de fond.

Nathan dormait presque contre lui. Ces derniers jours pesaient sur son moral. Son père ne l'a toujours pas appelé et cela l'inquiète. Il ne veut pas mettre en péril sa petite vie tranquille qu'il a doucement acquis. Le brun se décale pour que la tête de Nathan tombe parfaitement sur ses cuisses. Il plonge ses doigts dans les boucles à peine coiffées du plus âgé.

« Le paradis des Reed est bien menacé, » Dit la voix de la femme, venant de la télévision. « En effet, la femme de Daniel Reed a été aperçue dans un hôtel. Des témoins disent qu'elle y vit depuis déjà quelques semaines. Seraient-ils en train de divorcer ? » Un autre homme prend la parole : « C'est un bonne question, Alia, on raconte aussi que leur fils est désormais dans une Université assez réputée, qu'il vit en colocation. Ont-ils des problèmes d'argent ? »

Danny grimace. Il oubliait parfois que son petit-ami était victime de ce truc médiatique. Le bouclé s'agite sur ses genoux, se redressant complètement. Il plisse les yeux sur la télévision avant d'aller dans sa chambre. Le brun le regarde faire, comprenant qu'il n'avait pas à le retenir. Cela faisait quelques fois qu'il faisait ça, au bout d'un moment il comprenait que Nathan avait toujours besoin d'espace.

- Je dois aller voir mon père, dit-il précipitamment en quittant l'appartement

La jeune fille relève un instant la tête vers lui avant de regarder de nouveau son PC. Danny soupire, s'enfonçant un peu plus dans le canapé.

- Dis-moi ce qui ne va pas, l'entend-il.

Il tourne la tête vers elle avec hésitation. Depuis quelques moments ils avaient perdu cette complicité. L'un étant trop occupé avec Nathan et l'autre dans son petit monde également. Danny se rapproche d'elle.

- J'ai l'impression qu'il me cache quelque chose, se confit-il. Il va toujours voir son père, ou quelqu'un d'autre. Et puis on ne dort même pas ensemble !

- C'est nouveau pour lui, soupire Roxy en le regardant tristement. Il doit sûrement s'y habituer. Il n'a jamais été en couple et du jour au lendemain, il se retrouve avec un petit-ami.

Danny grimace car elle a raison. Mais il n'arrive pas à se faire à cette idée. Son petit-copain lui cachait quelque chose, c'était certain. Il pince les lèvres en se renfrognant un peu plus.

De l'autre côté de la ville, Nathan était chez son père. Après avoir toqué plusieurs fois, aucune réponse. Le bouclé entre donc de lui-même pour rejoindre le bureau. La maison semblait plus poussiéreuse qu'auparavant, même s'il ne s'était jamais attardé sur les détails. Il toque à la porte en bois mais encore un fois, aucune réponse. Il ouvre celle-ci également.

La scène face à lui le fait écarquiller les yeux. Plusieurs bouteilles de whisky sont entassées dans un coin de la pièce. L'une d'elle à moitié vide est restée dans la main de son père alors que celui-ci dort à même le bureau, ronflant goulûment. Nathan fronce les sourcils. Il se précipite pour enlever toutes ces bouteilles. Son père sombrait-il dans l'alcool ? Il en était sûr.

- Papa, murmure-t-il. Lèves-toi, faut que tu ailles te coucher.

Son père grogne quelque chose d'incompréhensible. Nathan soupire et essaie de le porter malgré le fait qu'il pèse deux fois son poids. Un long moment plus tard, il réussit à le poser dans son lit. Il enlève ses chaussures et chaussettes avant de rabattre la couverture sur lui. Une chose était sûr, Nathan n'allait pas retourner dans l'appartement d'ici tôt. Sa famille partait encore plus en vrille.

Sa première réaction est d'appeler sa mère. Comme si celle-ci avait greffer son téléphone au bras, elle lui répondit en à peine une sonnerie.

- Mon chéri, tu me reparles ? Dit sa voix niaise.

Nathan lève les yeux au ciel. Il s'assoit dans le fauteuil de son père.

- Mouais. Bon, viens à la maison, papa va mal.

- Oh, mon chou, tu sais, lui et moi-

- Je m'en contrefiche que vous ne baisez plus ! S'écrie-t-il. Tu lèves ton gros cul de la piscine creusée de l'hôtel et tu viens t'occuper de ta famille ! Depuis quand c'est moi le plus responsable, vous avez merdez !

Sa mère soupire avant d'opiner. Nathan raccroche. Il pose ses coudes sur le meuble en bois, passant une main dans ses cheveux. Sur le bureau, il trouve la liste des suspects qui pourraient le faire chanter. Il ajoute le nom de quelques personnes, comme celui du garçon de sa classe assez étrange. Puis il découvre une lettre entre-ouverte. L'enveloppe est froissée.

Le bouclé l'ouvre sans hésiter. Cette lettre lui rappelait celle qu'on lui avait envoyée. Il reconnaît l'écriture de sa mère sur la feuille. Ce n'est donc pas ça. Elle prévenait son père qu'elle voulait divorcer. Nathan la jette à l'autre bout de la pièce. Son cerveau surchauffe, il a besoin de quitter toute cette merde mais il n'y arrive pas. C'était ça être adulte ? Laisser passer les autres avant soi ?

Tournant en rond comme un lion en cage, il essaie de se calmer mais rien que de penser à sa mère le rendait énervé comme jamais. Il aime ses parents mais ce qu'ils font l'exaspère. La blonde arrive enfin, un grand sourire au visage. Elle prend le garçon dans ses bras réchauffant mais Nathan ne se laisse pas faire. Il la repousse sans hésitation.

- Maman, c'est pas les retrouvailles, là, grogne-t-il.

- Cela fait quelques semaines que je n'ai plus de nouvelle, chaton, roucoule-t-elle.

- C'est cool, mais là je t'ai appelé parce que papa ne va pas bien. Que se passe-t-il ?

Sa mère s'assoit élégamment, les jambes croisées délicatement. Elle pose son sac de grande marque au sol avant de prendre un air dramatique.

- On a eu un conflit, résume-t-elle.

- Sur quoi ? La marque de vin à acheter ? J'vous en prie, vous êtes pitoyables !

- Non, pas du tout, dit-elle agressive désormais. C'était à propos de toi. Je voulais que tu reviennes mais il ne cessait de me répéter des choses, de me dicter comment on devait t'élever et-

- Tu n'as jamais pensé à me demander ce que je voulais ? Demande Nathan.

La blonde le regarde d'un air étonné. Non, il est vrai qu'elle n'y pensait pas. Elle se racle la gorge, prête à continuer sur sa lancée, mais Nathan l'arrête tout de suite.

- J'aime ma vie, en ce moment, dit-il. J'ai des amis supers, un équilibre, le premier équilibre de ma vie. Alors, pourquoi vous déchirer pour si peu ? Je vais bien.

- Tu me manques, soupire sa mère.

- Et bien vous n'avez qu'à me demander de venir passer un week-end, quelques jours, comme vous le faites avec mes sœurs.

La blonde ne peut que lui donner raison. Elle le regarde s'en aller, impuissante, ne se doutant pas qu'il allait revenir le soir même pour une toute autre raison. Nathan quitte la maison avec l'idée qu'il avait rafistolé les problèmes familiaux. Mais une petite voix dans sa tête lui annonçait que ce n'était pas finis pour aujourd'hui.