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Vous pouvez remercier madame ci-dessus pour ce chapitre, j'ai retrouvé un peu d'inspi pour la fin. 

Love,

L.

Franchise

Quelques larmes avaient coulé, puis s'étaient tari. Nathan n'y croyait pas, il essayait tant bien que mal de se concentrer sur la route, ce qui était difficile avec ce temps aussi mouillé que ses joues. Il arriva finalement devant chez lui. Du moins, son nouveau chez lui. Il avait juste besoin d'une étreinte, de paroles réconfortantes, de quelque chose qui le rassure, ou plutôt de quelqu'un.

Il entra, cria son nom. Mais rien. Un silence vide comme son corps. Il soupira, rageusement. Que s'était-il passé dans sa vie antérieure pour que l'univers lui en veuille ainsi ? Oui, c'est vrai, il n'était pas le plus à plaindre dans la vie : il était nourri et logé, en bonne santé. Mais au niveau psychologique, il commençait à saturer. 

À force de refouler tout ce qu'il ressentait, il n'arrivait plus à s'exprimer normalement, à mettre les mots sur ses sentiments, à dire et avouer ce qu'il veut, ce qu'il aime. Qui il aime. Nathan s'assit sur le canapé, ses mains entourant son visage. Il prit son téléphone et envoya des messages à Roxy. Puis il appela Danny mais aucune réponse.

Nathan resta dans cette attente intenable durant presque trois heures, quand, enfin, ses colocataires rentrèrent. Il se leva, s'étant allongé devant un épisode d'une série quelconque, ne regardant pas vraiment la télévision. Puis s'approcha de son amant, s'excusant, les joues encore une fois trempées. Un froid glaçant de la part de celui-ci l'accueillit.

Roxy ne se fit pas prier pour prendre ses jambes à son cou et s'enfermer dans sa chambre non sans jeter un dernier regard à Nathan qui paraissait mal en point. Danny regardait le mur à sa droite, ignorant les mains qui s'accrochaient à lui.

- Laisse moi, lâcha-t-il entre ses dents.

Mais Nathan ne voulait ni pouvait lui obéir.

- S'il te plait, je le pensais pas, pardonne moi, il ne savait que dire de plus.

- Non, ça suffit. Je ne veux pas être ta distraction du moment pour emmerder tes parents. Contrairement à toi j'ai des sentiments, alors laisse moi.

Nathan l'observa le contourner et le suivit des yeux jusque sa porte. Son coeur s'emballait en le voyant s'éloigner de lui ainsi. C'était de sa faute. Il fit alors le chemin qui rejoignait la porte de la chambre de Danny et l'ouvrit.

- J'en ai aussi.

Le brun s'était retourné vers lui, la boucle de ceinture défaite pendait vers le sol tandis que ses baskets avaient été lancées à l'autre bout de la pièce.

- Des sentiments, j'en ai aussi, répéta Nathan en fermant la porte.

Danny n'effectuait aucun mouvement durant une seconde, choqué. Des paroles, des mots, sans sens, c'était tout ce qu'il entendait. Que sont des mots sans des actes ? Rien, un flux de phrases vides. Il prit un t-shirt dans son armoire, essayant de faire abstraction de la présence de Nathan. Son coeur tambourinait si fort que les oiseaux des arbres présents à l'extérieur devaient s'être envolés sous les pulsassions importantes qu'il renvoyait.

L'autre garçon ne savait que faire à présent. Il n'arrivait pas à se calmer, son corps était ankylosé tant la douleur psychologique était forte en ce moment même. Il regarda Danny se préparer à se coucher sans rien dire. Puis celui-ci, à présent couché sous la couverture, lui fit un signe léger de la tête pour qu'il le rejoigne.