Secret Love

10

Je mets les dernières affaires dans ma valises et je la referme. Voilà, c'est là que se termine mon séjour à New York. Je m'assois sur mon lit et je prends mon téléphone. Shelley m'a encore appelé. Mais cette fois-ci que deux fois. Je devrais peut-être contacter quelqu'un. Mais d'un côté je n'ai pas envie de le faire. J'ai l'impression que ça va faire des dégâts si je réponds. Mais quel genre de dégât, ça je n'en ai aucune idée.

Je reçois un appel de l'accueil et il me dit que Gina est ici. Je raccroche et je prends ma valise pour sortir. Je donne les clés à l'accueil et je trouve Gina assise dans le hall. Elle me voit et elle me rejoint. Un taxi nous attendait dehors et on le prend pour aller à l'aéroport. Elle est stressée. Elle n'arrête pas de trembler. Je le suis aussi, mais sûrement moins qu'elle.

On est enfin dans l'avion. J'ai peur, non pas de l'avion, mais de la réaction de Cameron. Et s'il la rejetait ? J'espère pas. Mais Cameron n'est pas comme ça. Enfin, même s'il a un peu changé... Je respire un coup, et l'avion décolle enfin.

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On sort de l'aéroport et vu qu'il est 17 heures, et que Cameron doit être chez lui, Gina me demande de l'emmener chez lui. Je hoche la tête et on prend arrête un taxi pour aller chez lui. Je dis l'adresse au chauffeur et je vois Gina trembler et gigoter dans tout les sens. C'est normal qu'elle soit autant stressée, la pauvre...

On arrive devant la maison et on sort de la voiture. On prend nos valises et on va devant la porte. Le stresse monte, je le sens.. Je regarde Gina, et d'un coup elle s'agrippe à mon bras. Je pose ma main dessus et j'avance jusqu'à la porte, pour frapper trois coups dessus. Elle s'ouvre sur Cameron, et je remarque très vite la grosse tâche rouge au niveau de son pectoral droit. Tandis que je fronce les sourcils en ayant vu le sang, un sourire illumine son visage. Et là, sans que je m'y attende, il me prend dans ses bras et me serre fort. J'hésite à resserrer mon étreinte autour de lui. Je n'y arrive pas... Il me relâche et me regarde droit dans les yeux.

- On peut rentrer ? (Lui demandais-je)

- Oui.

Gina ne bouge pas et Cameron la regarde en fronçant les sourcils. Je prends le bras de Gina et on rentre à l'intérieur. On va s'assoir dans le salon et Gina tremble un peu plus que tout à l'heure. Elle a les mains sur les genoux et je pose ma main sur la sienne. Je souris et elle me le rend aussi. Cameron s'assoit en face de nous, et je ne peux m'empêcher de rester bloqué sur sa tâche. Il regarde là où je regarde et pousse un juron. Je devrais lui demander ce qui s'est passé, mais je pense que le mieux n'est d'abord de parler de Gina.

- Cette femme, c'est Gina.

- Ravi de vous rencontrer.

- C'est très dur d'en parler, mais... Dis-le, Gina. (Dis-je en la regardant)

- Je suis... Je suis ta... (Dit-elle en soufflant un coup) Je suis ta mère. Ta vraie mère...

- C'est... Maria, c'est une blague ? (Dit-il après un long moment de silence)

- Non... Avant de mourir, ton père m'a dit de vous donner deux lettres. Une pour toi, et une pour Diana, qu'elle ne devait lire qu'à moi. (Dis-je en sortant la lettre de mon sac et en la lui tendant) Tiens.

Il la prend et la lit. Il ne laisse paraître aucune réaction. Quand il termine sa lecture, il la transforme en une boule de papier et la lance sur la table basse. Il ne dit rien et monte les escaliers à toute vitesse. Je demande à Gina d'attendre, et je cours en haut avec lui. Il s'enferme dans sa chambre et je reste derrière la porte. Je frappe des coups sur la porte en lui demandant d'ouvrir, mais il ne répond pas. J'aurais pas dû laisser le trousseau de clé de Ryley. Et si les clés étaient encore là où je les ai laissé ? Je vais dans le bureau de Ryley, et pour mon plus grand bonheur, ils y sont. Je le prends et je retrouve la clé de la chambre de Cameron. J'ouvre la porte et il est assit au sol, contre son lit, la tête posée sur ses genoux. Je m'assois en face de lui. Je relève sa tête, il a les yeux tout rouges, il veut pleurer, mais il ne le fait pas. Il se lève et il va dans la salle de bain communiquant avec sa chambre. Je le suis et je vois qu'il cherche quelque chose dans les tiroirs. Je ne peux m'empêcher de remarquer le sang sur son t-shirt. Je le retourne vers moi, et je lui déchire son t-shirt. Je remarque qu'il a un bandage sur la pectoral droit et je reste bouche-bée.