Protect me, Love me, Save me

Chapitre 7-4

— EH ! JE NE M'OCCUPE PAS D'UNE GARDERIE ! hurla-t-elle pour passer au-dessus de leurs cris. NI D'UNE ANNEXE D'UN HÔPITAL PSYCHIATRIQUE !

À l'entente des cris de Leona, les garçons se turent et se stoppèrent net. Elle n'avait pas pour habitude de hurler et si elle le faisait c'est qu'ils avaient été trop loin. Les trois joueurs se remirent correctement sur le canapé avant de continuer leur jeu, tandis que Louis, après avoir posé la cuillère sur la table, sauta au-dessus du canapé et s'installa à côté d'Harry en braquant son regard sur la télé. Liam, quant à lui, alla se placer à côté de Leona, les bras croisés sur sa poitrine.

— Joli travail, sourit-il. J'ai essayé de les calmer, mais je n'ai aucune emprise sur eux.

— Ils pourraient presque être adorables, si on les voyait comme ça et pour la première fois, sourit-elle quand son portable, celui de Leona, vibra dans sa poche.

Elle le récupéra et après avoir lu le SMS reporta son regard sur Liam avant de le tourner vers les garçons.

— Les mecs, vos gardes du corps vous attendent dans le couloir. Vous allez aller faire du shopping pour la soirée. Prenez toutes vos affaires, vous ne repasserez pas par vos chambres.

Les garçons se levèrent comme un seul homme et rangèrent les manettes après avoir éteint la télé et la console. À leurs têtes, on aurait pu croire qu'ils partaient au bagne. Seulement ils étaient comme les cinq branches d'une étoile, comme celle qu'Harry s'était fait tatoué, et quand il en manquait un, ils n'étaient pas bien. Comment Simon pouvait-il leur ordonner d'aller s'amuser alors que leur ami n'avait pas le droit de les accompagner ? Comment pouvaient-ils être heureux, alors qu'ils savaient que l'un des leurs n'était pas là ? C'était impossible. Sans Liam, ce n'était plus les One Direction qui allaient à la fête d'Usher, c'était juste quatre gars qui aimaient chanter. C'était Harry, Louis, Niall et Zayn. Pas plus.

— Je suis désolé de vous laisser tomber les gars, annonça Liam, une fois dans le couloir avant que les garçons ne partent rejoindre leurs gardes du corps.

— Tu ne nous laisses pas tomber, répondit Louis. Tu n'as rien fait de mal et ce n'est pas de ta faute si Simon ne le comprend pas.

— En plus, avec tes bleus, ça te donne un petit air de badboy, sourit Zayn.

— En route, annonça Yves, le garde du corps de Louis. Vous n'allez pas sur la chaise électrique et vous le reverrez votre pote. Pas besoin de faire une tête pareille !

Les gars firent une accolade rapide à Liam et à Leona et partirent les rejoindre alors que le « couple » les regardait s'éloigner. Quand les portes de l'ascenseur se refermèrent, Leona tourna les talons et entra dans sa suite, après avoir vérifié que Liam en avait fait autant.

¤

Un rapide passage par la salle de bain pour se rafraîchir et de nouveaux vêtements, tout propres, d'enfiler, Leona s'était affalée sur son canapé avec son ordinateur pour discuter avec Bruce qui l'informait dès qu'il avait de nouvelles informations sur les gens qui côtoyaient le chanteur. Que ce soit un technicien, un journaliste, l'un de ses comparses de scène, ou même son producteur, Leona avait mis tout le monde sur sa liste noire. Elle ne voulait prendre aucun risque.

— Donc, tu dis que le mec dans l'équipe de Cowell est suspect ? requestionna-t-elle en grimaçant.

— Oui, le type que tu as pris en photo, il y a deux jours, quand tu étais dans son bureau. Avec la photo, j'ai fait une recherche d'identité et il n'en a pas moins d'une dizaine. Charles Turner, Allan Smith, Greg Laurie, Tony Harmon... J'en passe et des meilleures. Je serais toi, je me méfierais.

— C'est ce que je fais depuis que Cowell m'a parlé de lui. Il y a tellement de monde autour de lui que c'est difficile d'en repérer des nouveaux, dit-elle en prenant des notes sur son carnet à la page qu'elle avait faite sur ce qu'elle savait déjà sur l'homme grâce au dossier que lui avait fourni le producteur à la suite de sa demande. En plus, sa suite n'est pas loin de celle de Liam.

— Pourquoi ne pas aller le questionner avec ton joli collier ?

— Je vais garder un œil sur lui. Je préfère ne pas l'attaquer tout de suite.

— Aurais-tu peur ? se moqua gentiment son ami.

— Pas du tout. C'est juste que je suis seule. Les quatre autres sont partis avec leur protégé à une soirée. Donc en cas de pépin, je n'ai personne pour assurer un peu mes arrières.

— Comment ça ? demanda-t-il surprit.

— J'ai été m'entraîner un peu cet après-midi et Liam a voulu venir. Donc j'ai accepté et l'on a boxé ensemble. Il a fait de la boxe pendant quelques années, mais a arrêté quand il a fait X-Factor. Je comprends maintenant pourquoi. Et quand son producteur a vu son visage bleui, je me suis fait engueuler et lui a été « puni ».

— Non ? rigola Bruce. Son producteur l'a puni ?

— Je te jure. Interdiction de se faire voir tant qu'il sera amoché.

— Tu n'es pas possible ! sourit-il. Tu es censée le protéger, pas lui taper dessus.

Quand on frappa à sa porte, elle déposa son ordi sur la table basse avant de refermer son calepin qui passait souvent pour un journal intime aux yeux des personnes qui le voyaient et fit signe à Bruce de se taire. Elle ouvrit la porte et vit avec amusement que Liam se tenait dans l'encadrement de la porte.

— Ça te dit d'aller dîner ? Je déteste manger seul et le silence me fait légèrement flipper depuis quelque temps.

— Pourquoi pas, sourit-elle. Mais je doute que monsieur Cowell apprécie qu'on aille au restaurant de l'hôtel.

— Qui te parle de restaurant ? J'ai passé commande et l'on va me « livrer » dans ma suite. Alors ça te dit ?

— Oui, d'accord. Laisse-moi deux minutes.

— Tout le temps dont tu as besoin, sourit-il en la regardant partir vers la table basse.

Elle leva les yeux au ciel quand son ami fit le pitre devant la webcam enimitant deux personnes en train de s'embrasser et coupa la communication vidéoavant de verrouiller son ordinateur. Il ne fallait pas que quiconque puisselire ce qui se trouvait dessus, car il y avait des informations confidentielleset certaines pouvaient même être classées « secret défense ».