Par dessus tout

84. Nando's

Après notre petit baiser, je cala ma tête sur le torse tonique d'Harry. Il était positionné sur le dos et jouait dans mes cheveux. J'ai toujours adoré qu'on me fasse ça. D'aussi loin que je me souvienne, ça m'a toujours procuré un réel plaisir. Je suppose que c'est mon côté «fi-fille» qui veut ça. Bref, je ne m'en plains pas.

Après que nous nous soyons embrassés, j'ai décidé d'arreter de me poser des questions. Je vais simplement profiter du moment présent. Je sais qu'il va falloir un jour ou l'autre que je reflechisse au fait que j'habite en France. Pour l'instant, je préfère repousser ces reflexions.

Jamais je n'aurai cru tomber amoureuse à ce point là en si peu de temps.

Je ferma les yeux pour écouter le coeur d'Harry battre. Je voudrais rester comme ça toute ma vie. Je suis trop bien. Je me demande si Harry va changer son comportement avec moi. Il va peut-être me tenir la main plus souvent...Ou simplement me dire des «je t'aime». Mon coeur se crispa en me re-mémorant que ces deux petits mots, pourtant si commerciaux, avaient traversé la barrière de ses lèvres. Ils m'avaient procuré la plus grande joie que je n'avais jamais ressenti. Imaginer la bouche d'Harry les prononcer me donne envie de l'embrasser. Il a dit: «on peut se montrer qu'on s'aime». Je me demande comment je dois interpreter cette phrase. Il ne veut toujours pas officialiser... S'il a peur qu'il m'arrive quelque chose, je peux comprendre. Mais mon petit diable me dit: «qu'est ce que tu crois, il veut avoir la possibilité de bais*r d'autres filles sans se sentir coupable». Ça me fait reellement peur. Je suis souvent paranoïaque. Je me fais probablement du mal pour rien, du moins j'espère. 

Après quelques minutes, je m'endormis paisiblement. C'est étrange, parce que je n'étais pas fatiguée à ce moment là. Je crois que c'est à cause des caresses d'Harry. C'est tellement relaxant. 

Je me reveilla tout doucement. Les évènements arrivés refirent surface dans ma tête, mais cette fois ci, des positifs. Je me redressa en vitesse, en ayant soudainement peur que tout ne soit qu'un rêve. Je fus rassurée de voir la chambre d'ami d'Harry. Je regarda autour de moi et fus un peu déçue de ne pas y voir celui que j'aime tant. Il m'a couvert d'une grosse couveture. C'est sûrement pour ça que j'ai si bien dormis. 

Je m'étira du plus que je pouvais et me leva. En passant devant la porte de la chambre d'Harry, je vis qu'elle était ouverte.

L'image que j'eu de lui me brisa le coeur. Il était à genou, au sol, entrain de replier ses habits. En même temps je me sentais coupable, mais aussi, j'avais l'affreuse envie de rire. Il est tellement mignon.

Comme s'il avait pu sentir que quelqu'un l'observait, il tourna la tête vers moi. Il me fit un grand sourire, et immediatement, je me sentis fondre de l'interieur. Je ne parla pas et me dirigea vers lui. J'avais le besoin incessant de l'embrasser, mais je me fis violence en me disant qu'il n'était peut-être pas quelqu'un de très démonstratif. Je ne veux pas l'effrayer non plus. En amour, si je prend la dernière experience que j'ai vécu, je suis une personne qui a vraiment besoin de preuves affectives. Les bisous, les calins, les «je t'aime», je dis oui! J'adore ça! Je me demande comment Harry sera. 

Je me pencha pour ramasser un t-shirt, et tout de suite, je commenca à le replier. C'est une des choses que je déteste faire, pour la simple et bonne raison que je ne suis vraiment pas douée. Si quelqu'un avait pu me montrer la technique, ça n'aurait pas été de refus. C'est toujours ma mère qui le faisait, seulement là, je la vois mal débarquer pour m'aider. 

J'étala le bout de tissu et essaya plusieurs choses avant de le trouver «correct». Quand je releva la tête, je surpris Harry entrain de me regarder. Comme à chaque fois, je me mis à rougir. Je baissa les yeux et attrapa un autre vêtement. Je me demande s'il a toujours les yeux posés sur moi. Je préfère faire comme si je ne le sais pas.