96. Terminé.

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J'eus à peine le temps de me protéger le visage. Avec toute la peine que je pouvais avoir, c'est encore mes cheveux qui prirent. Il me tira par ceux-ci et j'hurlai. Je me démenais du mieux que je pouvais, mais cet homme faisait preuve d'une si grande violence, que probablement même Harry n'aurait pas sur l'arrêter. Mon visage se tordit sous la douleur. Il me jeta contre le mur. Je n'eus pas le temps de faire attention et je me le pris en plein visage. Je reculai pour m'effondrer, mais il me rattrapa par le bras. Je criai aussi fort que je le pouvais. 

Ronan: TA GU*ULE! 

Je sentis son poing arriver directement sur ma joue. Sous cette brutalité démesurée, je tombai au sol immédiatement. J'eus un haut le cœur parce que tout tournait beaucoup trop vite. Je sentis mes fréquences cardiaques diminuer. J'entendais encore des cris, mais je n'arrivais plus à analyser ce qu'il se passait. Je devais lutter de toutes mes forces pour garder mes yeux ouverts. Je ne pleurai même pas et étonnement, je n'avais pas mal. Mon corps avait été pris d'assaut par ce qu'on appelle «l'adrénaline».

Ça m'apaisa tellement que je finis par en perdre conscience après quelques secondes. 

Je crus entendre quelqu'un m'appeler, mais ça semblait si loin.. Tellement loin. Je fis tous les efforts possibles pour ouvrir les yeux. J'y arrivai quelques temps et finalement retombai dans un coma profond. 

Je dus battre des cils plusieurs fois avant de vraiment pouvoir voir. Tout de suite, je sentis ma joue me lancer. Je mis ma main dessus et découvris avec horreur qu'elle devait avoir triplée de volume. Me remémorant tout ce que je venais de vivre, j'eus un hoquet de douleur et commençai à pleurer. 

Je n'avais pas remarqué que quelqu'un était avec moi. 

Esteban: Met ça sur ta joue. 

Je regardai sur le côté, un peu paniquée, et je ne fus pas rassurée d'y voir l'autre malade. Il me tendait une poche de glace. Je la pris volontiers. Je voyais encore un peu embrouillée à cause de mes larmes. Tout mon corps se mit à trembler, probablement parce qu'enfin, je réalisai qu'on m'avait battue. Ce seul coup de poing avait été bien pire que dans la ruelle. Ou peut-être pas. Je ne voulais pas y penser. 

Je posai la glace sur ma blessure. Mes larmes redoublèrent sous cette fraîcheur. Ça faisait horriblement mal. Je n'étais même pas sûr de pouvoir parler. 

Esteban: Ça devrait dégonfler d'ici deux jours. J'aurai bien voulu t'annoncer qu'Harry ne te verrait pas comme ça, mais il a cédé. Il m'étonne. Tu dois être vraiment importante. Il s'est passé beaucoup de choses pendant que tu pieutais dans le lit. Tu pourrais me remercier, parce que si je n'étais pas arrivé, tu serais morte. 

Je baissai la tête et pleurai encore plus. Enfin je vais pouvoir partir. Dès que je sors de cette p*tain de maison, la première chose que je fais est acheter mon billet d'avion. Je pacte toutes mes affaires, je dis aurevoir à Louis, et je me casse! Je ne veux plus jamais revoir Harry! Plus jamais! Je ne supporterai pas ça! Alors là non! J'ai l'impression qu'on me transperce doucement le cœur en ce moment, mais je m'en fous. Je n'ai jamais autant été déterminée de toute ma vie. S'il pense qu'il peut me faire des petites crises pour que je reste, qu'il en fasse! Je m'en contre fiche! La colère que j'éprouve envers lui en ce moment est colossale. Je sais que lui n'a rien fait, mais rien qu'avoir une vie de la sorte, c'est assez pour me faire fuir. 

Esteban: Je ne te conseille pas de te regarder dans un miroir en tout cas. 

Puis l'autre salop*rd qui en rajoute. Je serrai mon poing libre pour ne pas lui décalquer la tête sur le mur. Je lui fis mon regard le plus haineux du monde. Contrairement à ce que je pensais, ça fonctionna. Il sembla mal à l'aise et sortit. 

Par dessus toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant