95. Apeurée

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J'ouvris mes yeux doucement. Immédiatement, un mal de crâne incomparable à ceux que j'avais pu avoir transperça mon cerveau. Je grimaçai de douleur. Jamais je n'avais ressenti quelque chose qui faisait autant souffrir ma pauvre tête. Sans que je ne le contrôle, les larmes dégringolèrent mon visage. Pendant une fraction de seconde, je me suis imaginée mourir parce que c'était VRAIMENT insupportable. 

Pourtant, quelques secondes plus tard, il ne restait plus qu'une petite trace de ce malaise. Je ne m'en plaignis pas et étendis mes bras le long de mon corps, vraiment soulagée. C'est alors que je compris que quelque chose clochait.  Non seulement je n'avais aucune idée d’où est-ce que je me trouvais, mais en plus, la dernière image que je voyais était un homme qui me sortait de la voiture. Mon cœur se noua un peu trop et je dus le tenir pour ne pas qu'il explose. Je me redressai en vitesse, complètement en panique. Je ne savais même pas si je pouvais me lever ou si je devais avoir une autorisation.

On m'avait kidnappée? Il fallait que j'en aie la preuve. Cette chambre était ridiculement petite. Il y avait un lit simple avec une couverture bleue. On n'avait pas pris la peine de me couvrir. On avait simplement du m'y déposer. Il y avait une petite table de nuit sur le côté, et tout de suite, pour je ne sais quelle raison, je l'ouvris. Il n'y avait absolument rien dedans. J'analysai un peu mieux cette pièce presque noire. Il n'y avait aucune étagère, aucun autre meuble, rien. On aurait pu comparer cette salle à une cellule de prison. Il y avait quand même une petite fenêtre. Elle était en hauteur. Pour vous donnez une idée, même un chat n'aurait pas pu y passer. Heureusement, la lumière venait légèrement éclairer ce qu'il se trouvait autour de moi. Je ne pouvais pas concevoir qu'on m'ait enlevée! C'est simplement I.M.P.O.S.S.I.B.L.E!

Puis d'un seul coup, avec les évènements passés, je me souvins qu'Harry et Josh avait beaucoup de problèmes. Et si ces gens m'avaient pris pour leur faire peur? Je sentis mon cœur battre à une vitesse anormale. Mes mains devinrent mouillés, et ma jambe trembla. 

Sans attendre plus que ça, je m'avançai vers la porte. J'y mis mon oreille. Il ne semblait n'y avoir aucun bruit suspect de l'autre côté. Quand je m'y ma main sur la poignée, je n'avais pas pensé à l'option qu'elle puisse être fermée. C'était malheureusement le cas. J'essuyai mes mains sur mon jeans, juste au cas où ce soit ça le problème, mais encore une fois, cette planche de bois me résista. Je n'ai jamais réflechi à quel style de réaction je pourrais avoir dans ce genre de contexte. Enfin si, j'ai toujours cru que je me mettrais en petite boule et pleurerai toutes les larmes de mon corps. Contrairement à toutes attendes, ce n'est pas la peur, mais la colère qui m'envahit. Non seulement il pouvait m'arriver n'importe quoi, mais aussi si Harry et Josh ne s'étaient pas amusés à se bouffer la gue*le, je ne serais pas là! 

J'écartai les idées que les gens qui me détenaient prisonnière puisse me violer, me torturer, ne pas me donner à manger, me ligoter, me droguer,.. Enfin pour le moment plutôt.

Mon cerveau fonctionnait à une allure surnaturelle. Je vous jure! Ce que j'essayais de trouver... Une solution! Évidemment, je sais! Je regardai dans ma poche, mais malheureusement, mon téléphone n'y était plus. Je soupirai de frustration. 

Une idée de vint à l'esprit. Je m'avançais vers cette minuscule fenêtre. Si je pouvais au moins voir où est ce que j'étais, ça pourrait être bien! Je décalai la table de nuit en faisant attention de ne pas faire trop de bruit. Quand je fus dessus, j'essayai de l'ouvrir, mais je découvris avec panique qu'il n'y avait même pas de poignée. Je tapai dessus, ne me contrôlant plus. 

Après 3 minutes, je descendis, et cette fois-ci, je ne pus repousser mes sentiments plus longtemps. J'explosai en larme. Pourquoi p*tain! Pourquoi je ne suis pas repartis quand je le pouvais? Pourquoi ne me suis-je pas éloignée d'Harry? Pourquoi suis-je tombée amoureuse d'un garçon avec autant de problèmes? Je frappai le sol, comme si cette action pouvait me détendre. 

Par dessus toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant