CHAPITRE 7

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Je traîne des pieds jusque dans ma chambre où je reste plusieurs minutes devant mon armoire ouverte sans rien faire. Qu'est ce que je vais bien pouvoir mettre pour aller dans une de ses soirées où "s'amuser" devient synonyme de "coma éthylique" ?
J'ai conscience que ça fait très vieux jeu et limite coincé de penser comme cela pour certaine personne, mais les grosses soirées pleines de monde qui "danse" collé les uns contre les autres, très peu pour moi. Je préfère largement une soirée tranquille entre amis à délirer des mêmes choses. Mais bon, maintenant que j'ai dis oui à Ju' je ne vais pas faire machine arrière.

Je décide de mettre une petite robe bleue électrique, des converses et une veste en jean. Ça ira très bien vu qu'on est mi-septembre que les talons son à bannir de mon armoire et que je ne compte pas rester des heures à cette soirée.

***

- Arrête de faire cette tête, on ne va pas à ton exécution quand même !

- C'est tout comme...

Quand on arrive enfin au lieu de la soirée il est 22 heures et la musique est déjà à fond. La maison dans laquelle je vais passer les prochaines heures est grande, très grande. Elle s'étant sur trois étages et au moins six cents mètres carrés de jardin. À chaque fois que je pause mon regard quelque part je vois ces fameux gobelets rouges remplis d'un mélange dont il ne vaut mieux pas savoir ce qui le compose, je vois des étudiants allongés à moitiés morts sur la pelouse, déjà... En bref, je vois ce que j'ai imaginer...

- Tu peux me rappeler pourquoi j'ai accepter de t'accompagner ?

- Parce que je suis ton meilleur ami et que tu ne peux pas me résister, ajoute-t-il en ébouriffant mes cheveux.

Des cheveux que j'ai mis plusieurs minutes interminables à dompter... merci le meilleur ami...
Je lui fait les gros yeux comme d'habitude, il éclate de rire comme d'habitude.

Nous faisons notre entré dans cette maison qui paraît immense. Un grand salon s'ouvre sur une magnifique cuisine ouverte à l'américaine. Mais évidement le moindre petit espace est occupé par des étudiants euphoriques. Puis le regard noisette de Ju' se détache de moi pour se poser sur le corps sculptural d'une belle fille aux cheveux de feu. Il la dévore des yeux, ni plus ni moins.

- Tu baves ! dis-je en lui donnant un coup de coude dans les côtes.

Cette fille se déhanche au rythme de la musique. Elle exhibe son corps parfait face à ces hommes qui ne pensent qu'à la mettre dans leur lit. Le pire c'est que ça a l'air de lui convenir d'être considérée comme un simple trophé.

C'est désolant...

A côté de cette rousse se trouve une blonde qui se veut sexy dans son mini short en cuire et son débardeur transparent. Candice. Candice qui est assise sur les genoux de l'homme le plus sexy de la soirée.

Encore une fois il porte une jean noir, des converses, un simple t-shirt blanc et ce blouson en cuire que je lui envie depuis des jours...
Ils ont l'air proche tous les deux. Trop proche. Elle le regarde avec des yeux en coeur pendant que lui rigole de ce rire cristallin à la moindre de ses phrases...

- Toi aussi ! renchéri Ju' en voyant l'expression sur mon visage.

- C'est ça oui ! Va rejoindre ta rousse, je vais me débrouiller !

Je m'écarte de mon ami et m'apprête à partir dans le coin le plus reculé de cette maison, mais mes intentions sont vites stoppées par la main de Julien autour de mon poignet.

- T'es sûre que ça va Éli ?

- Oui, oui ça va. Ne t'occupe pas de moi ce soir.

Je fais tout ce que je peux pour que mon sourire, de façade, est un air confiant et sûr de sois. Il murmure un "comme tu veux" et me lâche le bras. Bon, il ne me reste plus qu'à trouver ce fameux coin tranquille en espérant que les couples formés pendant cette soirée n'aient pas la même idée que moi. Je sors déjà de cette maison qui empeste l'alcool et la transpiration. J'ai besoin d'air. Et heureusement le jardin est là pour m'en donner.
Le devant de la maison est assiégé par des dizaines de personnes. Ce n'est même pas la peine d'y penser. Je décide alors d'explorer l'arrière en espérant qu'il n'y ai pas de piscine parce que dans ce cas, ça sera pire que seulement une dizaine de personnes qui patauge gentiment dans l'eau. En plein Paris les piscines sont assez rare de toute façon, on est d'accord ?

Le jardin s'étant sur des dizaines de mètres à l'arrière de cette bâtisse. Et malheureusement pour moi, il y a bien une piscine ici. Mais personne ne plonge dedans tout habillé en hurlant. D'ailleurs il n'y a personne ici. Je crois que j'ai trouver le paradis en enfers.

Je m'approche de cette piscine et y plonge simplement mes doigts. Elle est chaude !? Le rêve ! Autant en profiter. Je m'assois au bord, enlève mes converses et mes pieds se retrouvent dans l'eau. Je ferme les yeux et laisse le temps passer en même temps que la musique de David Guetta qui arrive doucement à mes oreilles. C'est quand même bizarre que personne ne soit ici...

Un bruit de pas se fait entendre derrière moi. J'ouvre immédiatement les yeux. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Ma respiration s'accélère. Je n'aime pas ça. Je ne veux pas revivre ça. Je n'ose pas regarder dernière moi, je ne veux pas voir ce qu'y m'attend cette fois si. Les pas se rapprochent de moi. Je ne peux pas bouger. Je suis tétanisée. Un souffle saccadé s'approche de mon oreille. Je tremble comme une feuille. Je sens cette personne s'assoir sur ma gauche. Je n'ose pas ouvrir les yeux.

Pourquoi toi ? (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant