Quand j'entre dans cette pièce je remarque tout de suite que rien à changer. Tout est à sa place, de son sac de sport près de la fenêtre, jusqu'à ses bouquins de cours éparpillés par terre.
L'atmosphère est emplit de gêne. Aucun de nous deux ne sait ni quoi dire ni quoi faire.
Johan se dirige vers son armoire puis me jette un t-shirt et un jogging. Je le regarde incrédule.
- Tu seras plus à l'aise avec ça qu'avec ton jean.
Il n'a pas tort. Je lui murmure un timide merci. Je me change à la va vite, après tout il n'y a rien qu'il n'aie pas déjà vu...
- Je suis désolée de m'incruster comme ça chez toi... Je ne voulais pas... surtout après...
- Après ce que j'ai fait, je sais, finit-il. Tu ne crois pas qu'il faudrait qu'on en parle ?
Il vient s'assoir à côté de moi sur le lit.
- A quoi ça sert d'en discuter après tout le temps qui s'est écoulé ?
Ma voix reste calme et posée, mais je sens ma gorge ce serrer... Ses yeux se voilent, son regard devient vide.
- On était bien tous les deux non ?
J'inspire profondément, je ne m'attendais pas à cette question. Est-ce qu'on était bien ensemble ? J'ai envie de dire oui.
Je connais Johan depuis la quatrième. Il était le petit nouveau. Quand les filles de ma classe l'on vu elles ont tout de suite eux les yeux en coeur. Il était plus grand que les autres, les cheveux blonds foncés, et ses yeux bleus magnifiques. Il avait l'allure du parfait bad boy que l'on croise dans tous les livres, jean noir, veste noir, converse noires. ll l'a encore un peu d'ailleurs. Mais ce n'était qu'une apparence, pour cacher ses blessures...
En cour les profs ont tous eux la bonne idée de nous mettre à côté, moi la bonne élèves apprécier de tous à côté du nouveau qui devait ce faire une place. Au début on ne s'est pas dit un seul mot. Puis au file des jours il a commencé à me parler, des cours, des profs, et enfin, sa vie. Et j'en ai fait de même. On est très vite devenu ami. Et étant ami avec moi, Johan est devenu le meilleur pote de Julien. On faisait tout tous les trois. On passait nos journées ensemble, nos week-end. Quand Ju' à dû partir en milieu d'année, et que je perdais mon frère, Johan était là pour moi.
En rentrant au lycée, cette complicité que l'on avait s'est intensifiée. Au bout d'un certain temps j'ai commencé à le voir différemment que comme un simple ami d'école. Je le trouvais de plus en plus attirant, je le voyais enfin comme toutes ses filles au collège, mais sans sa carapace. Je voyais dans ses yeux qu'il me regardait autrement lui aussi. Et puis un soir en rentrant des cours, on révisait chez lui je me trouvais assises exactement là où je suis en ce moment, il m'a embrassé.
Je crois que je me souviendrais toujours de ce premier baiser. Mon premier baisers. Il a placé sa main au creux de mes reins pour m'attirer un peu plus contre lui. Ses yeux pétillaient, son sourire s'est voulu encore plus scintillant. Il a penché sa tête sur le côté puis à posé ses lèvres chaudes et charnues sur les miennes. J'ai fermé les yeux, mon coeur s'accélérait alors que ma respiration se coupait. Les frissons m'ont gagné quand j'ai senti l'une de ses mains me rapprocher encore plus de son torse pendant que l'autre était sur ma hanche, il n'y avait pas un millimètre de vide entre nous cette fois là. Ses lèvres se mouvaient parfaitement aux miennes. Sa bouche était douce, tout simplement exquise. Il s'est reculer de quelques centimètres pour me dire ces mots : "Je crois qu'on peut dire qu'on est ensemble..." J'ai acquiescé et cette fois c'est moi qu'il l'ai embrassé.
Johan se montrait plus entreprenant, ce qui n'était pas pour me déplaire... Cette soirée là nous l'avons passé à nous embrasser et avons complètement oublié nos révisions.On est resté ensemble pendant tout le lycée. Je l'aimais vraiment, il a été mon premier amour. Tous les deux on était comme qui dirait un couple fusionnel. Je percevais tout l'amour qu'il ressentait pour moi rien quand le regardant dans les yeux. J'adorais ça. Vous comprenez alors mieux mon désarroi quand du jour au lendemain il ne m'a donné aucune nouvelle... Je lui en veux encore pour ça.
- Éli ?
Il me sort de mes pensées.
- Oui, oui à une époque on était bien tous les deux. Mais... pourquoi tu as tout arrêté quand j'avais le plus besoin de toi ?
- Quand tu t'es fait... Agresser, je ne savais pas comment réagir Éli. Tout le lycée ne parlait que de toi, tous ses hypocrites qui d'un seul coup se rendaient compte que tu existais... Je n'ai pas supporté de les entendre parler de toi comme si tu étais tout pour eux. Tu étais ma vie Éli, je ne voulais pas te voir comme ça, j'avais peur de te perdre.
Je sens une larme couler sur ma joue.
- Je ne comprends pas Johan... Si j'étais tout pour toi, si tu m'aimais pourquoi...
- Je n'en sais rien ! Élise je suis désolé, si tu savais comme je m'en veux aujourd'hui... ne pleure pas s'il te plait ma belle...
Il passe son doigt sur ma joue pour attraper la larme qui vient de s'échapper.
- J'ai été égoïste, je ne voulais pas te voir souffrir parce que je ne voulais pas ressentir à nouveau ce que j'avais ressenti à la mort de mon père...
Sa voix se brise. La mort de son père était la raison de son aménagement à Lyon. Il m'en a parlé quelques semaines seulement après son arrivé. Sa carapace et son apparence de mauvais garçon c'est alors fissurée avec moi. On s'est tout les deux confiés l'un à l'autre concernant nos pères, ça nous à rapproché.
- Johan...
C'est la seule chose que j'arrive à lui repondre. Je prends sa main et la pose un peu plus contre ma joue.
- Je n'ai pas su être la pour toi quand tu avais le plus besoin de moi, murmure-t-il. Mais cette fois je veux t'aider Éli.
- Comment ça ? demandé-je essuyant mes yeux.
- Tu peux faire croire à tout le monde que la seule chose qui t'affecte c'est l'enguelade avec ta mère, mais pas à moi. Je te connais, je sais que tu te poses beaucoup de questions sur ton père. Comment il est, qui il est ? Pourquoi a-t-il prit la décision de t'abandonner ? Est-ce qu'il pense à toi ? Est ce qu'il t'aime ?
- Johan... arrête...
Les larmes coulent à flots sur mon visage. J'ai la gorge serrée, un poids compresse ma poitrine, j'ai du mal à respirer et pourtant l'air ne demande qu'à oxygéner mes poumons. La panique me gagne en même temps que ces questions tournent en boucle dans ma tête.
- Éli, non, excuse-moi, calme toi ma belle...
Il me sert fort dans ses bras en me répétant que ça va aller. Sa voix m'apaise peu à peu. Je calque les battements de mon coeur aux siens. Il me réconforte, comme il le faisait avant.
- Ça va mieux ? Me demande-t-il en replaçant une mèche de mes cheveux derriere mon oreille.
J'opine, mais je resserre la pression quand il est sur le point de s'éloigner. Je ne veux pas qu'il parte. J'ai besoin d'être avec lui à ce moment précis.
- Il est plus de minuit Éli, il faudrait que tu te reposes...
- Tu veux bien rester avec moi Johan ?
Ma voix est plus implorante que je ne l'aurais voulu. Il acquiesce. Un timide sourire naît sur mes lèvres.
Je me mets alors sous sa couette. Il vient se placer tout contre moi. Mon regard se perd dans ses yeux. Puis il a ce geste affectueux qu'il me réservait autrefois, il me caresse doucement la joue.
Ses lèvres se rapprochent dangereusement des miennes. Ma respiration cesse quand sa bouche prend doucement possession de la mienne. Se baiser est familier, comme si plusieurs mois ne s'étaient pas écoulés depuis le dernier... Mais il n'est pas aussi fort qu'avant...
Johan se détache légèrement de moi. La tête au creux de son épaule et un bras autour de sa taille, voilà comment morphé m'accompagne dans un sommeil sans cauchemars.
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Pourquoi toi ? (TERMINÉ)
RomanceÉlise jeune fille d'a peine 18 ans décide de redémarrer sa vie sur Paris. Une nouvelle vie impose inévitablement de nouvelles rencontre. Elle pensait que tous ces changements l'aiderait à tourner la page de cette affreuse nuit. Pourtant ses cauchema...