CHAPITRE 8

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- Qu'est-ce que tu fais là ? me lance une voix terriblement virile.

Je m'autorise à ouvrir un œil et mes muscles se détentent à la seconde où je reconnais les yeux noirs qui me fixent. Je sens déjà les joues devenir rouges et contrairement à ce que l'on pourrait penser, mon cœur ne ralenti pas tant que cela. Ce sont juste des dizaines d'émotions différentes qui le fond battre à cette vitesse folle et non la peur. Mais je ne dois pas laisser transparaître ce que je ressens, ça sera bien trop facile pour lui.

- Je pourrais te poser la même question, dis-je en tentant de le regarder droit dans les yeux.

Il étouffe un rire avant d'ajouter :

- Tu es chez moi ma chère Élise...

- Contente de voir que tu connaisses mon prénom, je le coupe heureuse qu'il connaisse mon nom.

Mais attend... Chez lui ? Il habite ici ? Cette immense baraque est à lui ? Plus j'y pense et plus mes joues s'empourprent. Mais bon dieu qu'est ce que je fiche ici ? Je sors mes pieds de l'eau chaude de cette fabuleuse piscine et m'apprête déjà à quitter cet endroit de calme.

- Désolée, je ne savais pas... Je...

- Non, reste, je ne disais pas ça pour que tu t'en ailles. Même si j'ai interdits à tous le monde de mettre les pieds derrière la maison, ajoute-t-il pour lui même.

- Donc j'ai un laisser passer spécialement délivrer par le propriétaire des lieux ?

- On peut dire ça.

Un sourire s'épanouit au même moment sur nos visages. Il tapote de sa main la place où je me trouvais il n'y a pas deux minutes. Si il veut que je reste pourquoi je partirais ? Je reprends place à ses côtés en prenant soin de laisser une certaine distance de sécurité entre nous. Il l'a remarqué, je le vois dans ses yeux. Mais même si je ne connais rien de cet homme je sais que dès qu'il effleur ma peau je ne suis pas moi même, ça m'électrise littéralement et j'ai une envie insoutenable de l'embrasser. Alors n'allons pas tenter le diable.

Mon portable émet un petit son aiguë qui me sort de mes pensées.

- Excuse-moi.

Je regarde l'écran. 06.13.11.**.** Je connais toujours son numéro par cœur. Johan. Qu'est ce qu'il me veut ? Pourquoi maintenant ? Ce n'est pas le moment de me prendre la tête avec ça. Je glisse mon téléphone près de mes converses et me reconcentre sur Nathan.

- Tu ne réponds pas ? Me demande-t-il sérieusement.

- Ce n'est rien d'important, je verrai ça plus tard.

Il opine.

- Pourquoi es-tu venu te réfugier ici ? La fête ne te plait pas ? Pourtant j'y est mis tout mon coeur, lance-t-il en faisant comme si ça lui brisait le coeur avec cette moue d'enfant triste. Le voir comme cela me laisse échapper un rire.

- Ça n'a rien à voir avec cette fête, je n'aime pas les fêtes c'est tout.

- On a un point commun alors.

- Tu m'expliques comment l'organisateur d'une telle soirée peux ne pas aimer ce genre de fête ?

- Moi je prête juste la maison, sauf la piscine, sourit-il, ce qui renforce mon rougissement. Mais ce n'est pas pour ça que je suis d'accord avec le fait de voir plusieurs dizaines d'étudiants ivres au point de ne plus se rappeler ce qu'ils ont fait la veille.

Pourquoi toi ? (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant