Chapitre 3

1.4K 143 4
                                    

PDV ANTONIO

Rien, rien ne lui évoque le moindre souvenir, que ce soit les photos, les récits, rien n'y fait. Peut-être que c'est encore trop tôt, je ne sais pas. Là où j'ai le plus de mal c'est dans son attitude, elle est si glacée, si distante, il a fallu que je lève un peu la voix pour qu'elle cesse de me vouvoyer. Je veux bien la comprendre mais il faut qu'elle essaye aussi de se mettre à ma place, moi aussi j'ai une étrangère en face de moi, sauf que moi je me souviens de tout et cela me fait mal, je l'aime tant !

PDV GIGI

Un rêve, toujours le même rêve, je cours, je fuis, quoi ? Qui ? Je ne le sais pas, je suis dans un bois, je tombe lourdement puis la fois d'après je suis au milieu d'un lac je crie, j'hurle à perdre haleine. Des mains puissantes me secouent et je me réveille en me débattant

- Antonio : Calme toi ! Calme toi je suis là ma chérie, dit-il en me serrant contre lui

- Gigi : Lache moi !! Je vais bien c'était juste un cauchemar

- Antonio : Tu m'as fait peur... Tu es sûr que ça va ?

- Gigi : Oui ça va maintenant

- Antonio : Alors viens manger, cela te fera du bien

- Gigi : Je n'ai pas faim

- Antonio : Tu dois manger, tu dois reprendre des forces

- Gigi : Ok je veux bien essayer, je te suis

Je fais l'effort de prendre mon repas avec Antonio, j'ai du mal par contre à lui faire la conversation vu que je ne me souviens d'aucune partie de ma vie, quoi lui raconter ? Alors je l'écoute me raconter comment nous nous sommes rencontrés.

- Antonio : Tu veux me parler de ton rêve, ou cauchemar ?

- Gigi : Non je n'y tiens pas, en plus ça ne sert à rien

- Antonio : Il y a peut-être du vrai dedans mais décousu

- Gigi : Peut-être mais vu que je ne m'en souviens pas, je ne peux pas le dire

- Antonio : Essaye de forcer ta mémoire

- Gigi : Puis-je te poser une question ?

- Antonio : Bien sûr

- Gigi : Où étais-tu lorsque cela m'est arrivé ?

- Antonio : En tournée pourquoi ?

- Gigi : Juste je me demandais pourquoi tu n'étais pas avec moi

- Antonio : Tu ne penses quand même pas que j'y suis pour quelque chose ?

- Gigi : Bien sûr que non, sur quoi je m'appuierai pour dire cela ?

- Antonio : Rien en effet

Nous finissons la soirée au salon devant un digestif, mais la fatigue se fais vite ressentir, je prends donc congés afin de me retirer dans ma chambre

- Antonio : Je n'ai pas droit à un « bonne nuit » ?

- Gigi : Bien sûr....... Bonne nuit dis-je simplement

- Antonio : Je l'aurais préférer un brin tactile

- Gigi : Oh ! Cela est compliqué pour moi, je peux éventuellement te faire la bise dis-je gênée

- Antonio : Cela sera mieux que rien dit-il en s'approchant de moi

Je sentais le feu gagner mes joues et mes jambes se dérober mais je lui tends quand même ma joue. Il pose la sienne lentement, délicatement, en prenant vraiment tout son temps mais sa bouche atteint quand même le coin de mes lèvres et je suis parcouru de frissons tout le long de l'échine. Je suis troublée et émue, je ne sais pas pourquoi mais j'ai aimé ce doux contact et secrètement j'ai envie de plus. Je romps cette proximité et le charme s'évanoui, je monte alors à l'étage et m'enferme dans ma chambre afin de me préparer pour la nuit. Une fois en pyjama je me glisse dans les draps et me laisse emporter par le sommeil.

PDV ANTONIO

Putain ! Un simple bisou c'est une affaire d'état, merde je suis un homme ! Elle peut comprendre ça ? Je ne peux pas rester près d'elle et rester de marbre, et peut-être que s'il elle se laissait aller les choses rentrerait dans l'ordre. Mais non, elle ne veut même pas en entendre parler. Elle me met à l'écart alors que je ne veux qu'une chose c'est l'aider et l'aimer. J'essaye de ne pas me décourager mais c'est dur, mais pour elle je vais m'accrocher.

PDV GIGI

Je fais une fois de plus ce rêve et me réveille en sursaut et en nage, je ne peux pas me rendormir, je vais donc prendre une douche et enfiler un jogging et je vais ensuite dans la pièce aménagée en salle de sport et me mets à courir sur le tapis afin d'épuiser mon corps et occuper mon esprit.

Au bout d'une heure, je suis fatiguée mais d'une bonne fatigue et retourne dans ma chambre pour me doucher. Je reste un moment sous l'eau, la laissant ruisselée sur mon corps meurtri puis je me sèche et gaufre mes cheveux et enroulée dans mon drap de bain je vais dans le dressing me choisir une tenue. J'opte pour une robe noire ample mais courte avec de grandes bottes, je me trouve sombre mais sexy, et je descends prendre mon petit-déjeuner.

Lorsque j'arrive dans la cuisine, Antonio est en train de préparer des œufs au bacon, cela m'ouvre l'appétit, en attendant que cela soit prêt je me sers un café.

- Antonio : Bien dormi ?

- Gigi : Oui ça va dans l'ensemble, et toi ?

- Antonio : Mon lit me manque, tout comme ma femme

- Gigi : Je suis désolée de t'avoir expulsé ainsi

- Antonio : SI je promets de ne pas te toucher puis-je au moins dormir près de toi ?

- Gigi : Euh... Je ne sais pas... Je ne me trouve pas le droit de refuser mais cela me fait peur

- Antonio : Peur de quoi ? De moi ? Ou de ce qui pourrait arriver ?

- Gigi : De toi, de moi, de tout.... Je suis perdue

- Antonio : Laisse-moi te retrouver alors

- Gigi : Je vais y réfléchir, laisse-moi le temps

- Antonio : Au lieu d'avancer tu recules, tu n'y arriveras jamais ainsi ma chérie

- Gigi : Ne m'appelle pas ainsi

- Antonio : Ma chérie, mon amour, ma vie.... Je t'appellerai toujours comme ça car c'est ce que tu es pour moi

- Gigi : Voilà, je n'ai plus faim

Antonio : A la moindre contrariété tu tebraques ! Allez, mange, tu en as besoin 

MémoriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant