Content de son entretien, Antonio reviens me voir et me tire par la main pour m'isoler du groupe
- Antonio : J'ai parlé à Nina, et elle me dit qu'elle n'a aucun souci avec toi
- Gigi : Elle nous prend pour des cons ma parole !
- Antonio : Elle dit que tu as mal interpréter ces dires
- Gigi : Mais bien sûr ! Et la marmotte emballe le chocolat non ?
- Antonio : Ne sois pas aussi sceptique, laisse lui le bénéfice du doute
- Gigi : Mouais, je ne suis pas convaincue mais bon je ferais comme tu dis, j'attendrais
Tout le monde va dans sa propre chambre et je me retrouve seule avec Antonio, qui a l'air préoccupé, je n'ose pas lui demandé ce qui le tracasse et vais m'allonger un peu. Il me rejoint peu de temps après et m'entoure de ses bras
- Antonio : N'oublie jamais que je t'aime plus que tout
- Gigi : Pourquoi me dis-tu ça ? On dirait que tu vas me perdre
- Antonio : Non, je dis ça parce que c'est vrai et que je veux que tu le saches
- Gigi : Moi aussi je t'aime tu sais et je n'ai pas envie de te perdre
- Antonio : Amor mio !
Nous nous assoupissons un peu et je suis réveillé encore une fois par un appel téléphonique, je sais déjà qui cela va être, je regarde sur mon téléphone et en effet c'est un appel masqué, je décroche
- Gigi : Que me veux-tu encore ? dis-je directement en décrochant
- Inconnue : Tu crois que tu vas t'en sortir en bavant auprès de ton mari ?
- Gigi : Nina c'est toi ?
- Inconnue : Je ne connais pas de Nina, mais c'est bien essayé !
- Gigi : Qu'as-tu encore à me dire ?
- Inconnue : Que tu es une salope ! Je te hais ! Et je t'aurais
- Gigi : Que de haine ! Sans même savoir ce que tu as à me reprocher
- Inconnue : Tu as ma place !
- Gigi : Quelle place et où ?
- Inconnue : Tu le sauras bien assez tôt !
Et une fois de plus elle raccroche me laissant dans l'incompréhension. Ça m'énerve ! J'ai de plus en plus l'impression que l'inconnue et Nina ne font qu'une seule et même personne. Dans ce cas pourquoi ne me dit-elle pas les choses en face ? Si c'est elle comment me suis-je laisser avoir la première fois au point d'être gravement blessée ? Elle n'est pas si forte que ça, ni plus grande que moi, je n'arrive pas à comprendre mais tout cela me file un mal de crâne impressionnant. Antonio dors toujours, je ne lui parlerais pas de cet appel, de toute façon cela ne sert à rien il croit toujours que d'attendre et ne rien faire arrangera les choses, je ne suis pas de cet avis.
Je réveille Antonio afin qu'il se prépare pour le concert et nous partons tous ensemble pour le centre culturel. Une fois que ceux qui font la première partie ont fini, ils rentrent sur scène dans un brouhaha et des cris de fans et le spectacle commence. Je suis toujours en coulisse avec Nina qui se tient à l'écart. Lors des rappels Antonio viens me rejoindre et m'embrasse, je vois alors Nina nous regarder avec haine, il repart sur scène et je vais voir Nina pour lui demander des comptes
- Gigi : Pourquoi cette haine envers Antonio et moi ?
- Nina : Tu fabules ma pauvre
- Gigi : Non, j'ai bien vu comment tu nous regardais
- Nina : Tu me dégoutes c'est tout, je me demande ce qu'il fait avec toi
- Gigi : Ce n'est pas ton problème ! Tu as un mari ? Alors occupe-toi de lui !
- Nina : Je le rends heureux mon mari, pas besoin de tes conseils !
- Gigi : Si tu étais si heureuse tu n'envierais pas les autres
- Nina : Je n'envie personne, t'es complètement folle, ton accident ne t'as pas arrangé ! crie-t-elle
- Gigi : Non il m'a amélioré, demande à Antonio, dis-je en appuyant mes mots
- Nina : Pff... Il est trop faible pour avoir le courage de te quitter c'est tout
- Gigi : Me quitter ? Tu dis n'importe quoi, il ne veut pas me quitter !!
- Nina : Tu es sûre ? Demande-lui !
- Gigi : Je le ferais mais je connais déjà la réponse, tu es jalouse c'est tout je suis curieuse de savoir ce qu'en dit Pierre
- Nina : Tu laisses mon mari en dehors de ça !
- Gigi : Tu as peur ? Oui je vois bien dans tes yeux que tu as peur
- Nina : Non je n'ai pas peur ni de toi, ni de rien et puis je ne veux plus t'adresser la parole !
- Gigi : Bien sûr c'est tellement plus simple, t'es qu'une pauvre fille, tu me fais pitié !
- Nina : Méfie-toi avec tes menaces et tes insultes, il pourrait t'arriver malheur !
- Gigi : Tu me menaces ? Je n'ai pas peur de toi
- Nina : Nous verrons ça, dit-elle avec perfidie
- Gigi : J'ai déjà entendu ces menaces, dis-je évasive
Elle baisse alors la tête et ne me répond plus. Elle me profane les mêmes insultes que l'inconnue du téléphone. On peut dire ce que l'on veut mais je suis quasiment sûre que les deux ne font qu'une. Si seulement ma mémoire revenait je pourrais étayer mes dires.
Ca y est le concert est fini, toujours la même routine, nous devons aller dans les loges voir quelques fans privilégiés, ensuite nous fêtons ça entre nous. Je remarque que Nina n'est pas présente et je me demande où elle a bien pu aller, surement à l'hôtel mais pourquoi ? Je fête le moment avec le groupe et ne pense plus à elle, sauf qu'à un moment je me souviens de ce qu'elle m'a dit sur Antonio. Je veux en avoir le cœur net, je l'attrape alors par le bras et je l'isole.
- Gigi : J'ai parlé avec Nina, enfin si on peut dire parler
- Antonio : Et alors ? Y'a un problème ?
- Gigi : Je ne sais pas c'est à toi de me le dire
- Antonio : Je ne comprends pas ce que tu veux dire, développe
- Gigi : Il parait que tu voulais me quitter
- Antonio : C'est Nina qui t'as dit ça, dit-il mal à l'aise tout à coup
- Gigi : Oui, il parait que tu veux mais ne trouve pas le courage de le faire, insistais-je
- Antonio : C'est du grand n'importe quoi ! Je n'ai jamais voulu te quitter et maintenant encore moins, je t'aime tu le sais
- Gigi : Je ne sais plus ce que je sais ou pas, ce que je dois croire ou pas, je suis perdue
- Antonio : Ecoute ton cœur mon amour, lui connait la vérité
- Gigi : Justement peut-être qu'il me rend aveugle car moi aussi je t'aime, même si c'est tout nouveau pour moi
- Antonio : Je ne comprends pas pourquoi elle te dit des choses comme ça, je crois qu'il faut que je parle avec elle
- Gigi : Elle ne te dira rien, ou alors que des mensonges
- Antonio : On verra bien
- Gigi : Moi c'est avec Pierre que je veux parler et je crois que je vais le faire de suite
- Antonio : Bien sûr le groupe avant moi ! dis-je en m'éloignant.
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Mémories
RomansaVotre mari va venir vous voir ! Ces mots résonnent encore dans ma tête. Mon mari ? Quel mari ? Et puis qui suis-je ? Et où suis-je ? J'ai beau me concentrer, c'est le grand vide dans ma mémoire. C'est le brouillard complet, je n'ai pas une seule bri...