Chapitre 25

1.1K 106 1
                                    

Le lendemain matin je me réveille très tôt, je pense que c'est parce que je suis préoccupée par le fait que je dois rencontrer Nina cet après-midi. Je ne me lève pas de suite, je reste dans les bras d'Antonio. Lui dort encore. Je comprends qu'elle soit attirée par lui, c'est un bel homme, il a un sourire magnifique et il est très attentionné me dis-je en le regardant, mais il est à moi, et je défendrais mon territoire.

Je glisse hors du lit et m'habille en silence puis je descends faire du café. Je suis en train de prendre mon petit-déjeuner quand Antonio montre le bout de son nez. Il m'embrasse sur le front et se sert une tasse puis il prend place en face de moi.

- Antonio : Toujours décidée à rencontrer Nina ?

- Gigi : Oui toujours aussi déterminée, et toi ? Que vas-tu faire ?

- Antonio : Je ne crois pas que je resterai ici à t'attendre, je ne vais pas quitter l'horloge des yeux et me faire du mauvais sang

- Gigi : Comme tu veux je t'appellerai alors dès que je suis de retour à la maison

- Antonio : Tu es têtue quand même, y aller en sachant comment cela a fini les dernière fois, je ne le conçois pas

- Gigi : Je ne vais pas pour me disputer, seulement pour l'encourager à se faire soigner

- Antonio : Parce que tu crois qu'elle va t'écouter et dire oui tu as raison ?

- Gigi : Non je ne me fais pas d'illusion

- Antonio : Alors pourquoi y aller ?

- Gigi : Parce que j'en ai marre qu'elle te tourne autour et me pourrisse la vie voilà pourquoi ! dis-je en haussant le ton

- Antonio : T'énerves pas ! Fais comme tu le sens

- Gigi : Tout à fait, je le fais comme je le sens

Nous ne nous adressons plus la parole, chacun étant dans ses pensées. Antonio s'en va pour le studio d'enregistrement tandis que moi j'attends patiemment que l'heure du rendez-vous arrive.

Afin de ne pas être en retard, comme me l'a conseillé Nina, je pars de la maison à quatorze heures quarante-cinq et me dirige vers les bois. Je suis en avance et j'attends patiemment que Nina se montre, mais je l'attends à un endroit où elle ne peut pas m'avoir par surprise.

L'heure est dépassée et je ne la vois toujours pas, je commence à me demander si elle va venir ou pas lorsque je la vois arriver dans ma direction, elle marche d'un pas décidé et le visage fermé, je lui fais signe afin qu'elle me voit bien. Elle s'arrête à mon niveau et regarde autour de nous, pour s'assurer que je suis bien venue toute seule, et que personne ne l'ai suivi. Elle me dévisage un moment.

- Nina : Qu'est-ce que tu voulais me dire ?

- Gigi : Je voulais connaitre ta version des faits

- Nina : Je te l'ai déjà dit, il m'a embrassé et s'est mis nu devant moi

- Gigi : Il dit qu'il ne savait pas que c'était toi, et que c'est toi qui l'as embrassé

- Nina : Il ment car il a peur de te dire la vérité

- Gigi : Peut-être, dis-moi pourquoi t'en es-tu pris à moi ?

- Nina : C'est toi qui le retiens ! Si t'es plus là il est à moi

- Gigi : T'es-tu dis qu'il y avait peut-être un mal entendu ?

- Nina : Non ! Je ne suis pas folle !! hurles-t-elle

- Gigi : Je n'ai jamais dit ça, calme toi ! Comment ça se passe avec Pierre ?

- Nina : C'est un gros con ! Il court à droit et à gauche, je n'existe pas !

- Gigi : Je comprends, as-tu essayé de parler de ton malaise avec un spécialiste ?

- Nina : Je t'ai dit que je n'étais pas folle !

- Gigi : Je ne parle pas de psychiatre seulement d'un psychologue, quelqu'un qui soit à ton écoute et t'aide à surmonter tout ça

- Nina : Non je ne veux pas, pour mon équilibre je sais ce dont j'ai besoin

- Gigi : Ah bon ? Et de quoi ? Si ce n'est pas indiscret

- Nina : D'Antonio et de son amour

- Gigi : Et s'il ne veut pas de toi ? Qu'il est déjà heureux en ménage ? tentais-je de dire

- Nina : C'est moi son bonheur, insiste-t-elle

- Gigi : Et moi ? Je deviens quoi dans cette histoire ?

- Nina : Je m'en fou de toi !

- Gigi : Je voudrais être ton amie et t'aider, dis-je calmement

- Nina : Tu n'es pas mon amie ! Tu me voles celui que j'aime et qui m'aime ! s'excite-t-elle

- Gigi : Calme-toi, ça ne sert à rien de s'énerver

- Nina : C'est TOI qui m'énerves, avec tes grands mots, tu ne fais que m'embrouiller la tête, dit-elle en me poussant

- Gigi : Oh Oh bat les mains !! Je ne veux que te venir en aide comprends le !

- Nina : Mais je ne veux pas de ton aide ! Je veux que tu crèves !

- Gigi : Tu crois vraiment qu'Antonio t'aimera si tu me tues ?

- Nina : Oui car je lui aurais rendu service !

- Gigi : Moi je dis qu'au contraire il sera dégouté de toi car tu auras tué celle qu'il aime

- Nina : Il ne t'aime pas, c'est moi qu'il aime, c'est lui qui m'a dit de te tuer la première fois dit-elle avec un sourire machiavélique

- Gigi : Je ne te crois pas, c'est la méchanceté et la jalousie qui te font parler !

- Nina : Peut-être ou peut-être pas... Tu ne sauras jamais et tu douteras toujours (rire)

- Gigi : Bravo ! Tu es très fort pour la manipulation du cerveau ! J'avoue ! Mais tu oublies une chose c'est que je l'aime assez pour le croire à lui

- Nina : Non ! Tu n'as pas le droit, il m'appartient !

- Gigi : Il n'appartient à personne ! Pas même à moi ! Ce n'est pas un objet ! Il a le droit de faire son choix et son choix ce n'est pas toi alors va te trouver un autre pigeon ! dis-je énervée et la voyant faire un pas en arrière

- Nina : Alors c'est vrai ? Il ne m'aime pas dit-elle tristement tout à coup

- Gigi : Non Nina, je suis désolée, allez, viens avec moi nous allons chez un médecin dis-je doucement en la prenant par les épaules

- Nina : Laisse-moi tranquille, je n'ai pas besoin de ton aide, je t'en voudrais toujours dit-elle en partant en courant.

Je reste un moment à la regarder s'éloigner, puis je prends le chemin de la maison, tout en me demandant si j'allais encore avoir de ses nouvelles ou pas. J'aimerai que toute cette histoire soit terminée, j'ai envie d'avoir une vie tranquille.

MémoriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant