Je descends au salon et me cale devant la télé, je mets un dvd d'un concert du groupe quand je tombe sur un passage où l'on me voit dans les coulisses, j'ai l'impression que c'est une autre personne, elle rit souvent et fais même des mimiques à la caméra. Je ne suis plus cette personne, je suis plus posée ou plus perdue je ne sais pas. C'est comme si c'était ma sœur jumelle, cela me fais une drôle d'impression alors j'arrête le visionnage et mets un film à la place.
Antonio me rejoint en fin d'après-midi et s'allonge sur le canapé tout en posant sa tête sur mes cuisses, je suis tétanisée, je n'ose plus bouger, ni respirer, je suis mal à l'aise pourtant je ne lui demande pas de se lever, je vais même jusqu'à toucher ses cheveux du bout des doigts.
- Antonio : Cela me manque d'être près de toi
- Gigi : Je te crois mais je n'y peux rien
- Antonio : Si tu peux mais tu ne veux pas faire l'effort dit-il en se redressant pour me faire face
- Gigi : Je t'assure que c'est au-dessus de mes forces
- Antonio : Dis-moi que tu n'as pas envie de te rapprocher de moi, je le vois dans tes yeux
- Gigi : Je n'ai pas dit que je n'en avais pas envie, j'ai dit que je ne pouvais pas
- Antonio : Pourquoi ? Ecoute tes envies, écoute ton cœur bordel !
- Gigi : Je n'y arrive pas, c'est comme si je m'offrais à un étranger pour la première fois
- Antonio : Je ne suis pas un étranger ! Je suis ton mari ! Je connais ton corps par cœur
- Gigi : Mais moi je n'ai pas le souvenir du tien
- Antonio : Tu essayes de te mettre à ma place ? Tu me rejettes constamment
- Gigi : Ce n'est pas volontaire je t'assure
- Antonio : Donne-moi au moins un baiser, j'ai envie de sentir tes lèvres, murmure-t-il tout contre ma bouche
Il pose alors ses lèvres délicatement sur les miennes, j'ai un mouvement de recule mais il insiste et revient poser ses lèvres, je me laisse faire sans pour autant les ouvrir, il passe doucement le bout de sa langue puis attrape mes lèvres avec les siennes et force le passage pour atteindre ma langue. Je ne résiste pas longtemps et réponds à son baiser, un baiser qui me fait chavirer. Je mets fin à ce délicieux contact en le repoussant délicatement et en baissant les yeux n'osant pas le regarder.
- Antonio : J'aime tes lèvres, elles sont toujours aussi douces et sucrées
- Gigi : J'avoue que cela n'était pas désagréable, dis-je timidement
- Antonio : Allons manger
Je le suis et nous nous installons à table pour prendre notre diner. Je n'arrive pas à penser à autre chose que notre baiser. J'y ai vraiment pris du plaisir, comme si quelque chose de dormant venait de se réveiller. Peut-être a-t-il raison et que mon corps lui se souvient mais je ne me sens pas capable d'aller jusque-là même si c'est ma voie de guérison. Pas pour le moment, c'est trop tôt pour moi. Je ne le connais que depuis soixante-douze heures.
N'ayant pas dormi dans l'après-midi je décide de me coucher tôt, et il me rappelle ce que je lui avais dit, à savoir qu'il pouvait réintégrer la chambre, je cesse de respirer un temps, j'avais oublié ce passage et cela m'angoisse tout à coup. Je cligne des yeux en signe d'acquiescement et monte me coucher. Je me déshabille et prends une douche avant d'enfiler mon pyjama. Je me demande tout à coup de quel côté du lit est-ce qu'il dort ? Tant pis il s'adaptera moi je ne change pas, je me glisse alors dans les draps, me mets sur le côté mais n'arrive pas à trouver le sommeil trop perturbée par le faite qu'il va venir dormir à mes côtés.
Lorsqu'il rentre dans la chambre doucement je ferme les yeux et fais semblant de dormir, il se déshabille et se glisse nu dans les draps, je ne bouge pas et essaye d'imiter une respiration régulière pour donner le change. Il se colle derrière moi et passe son bras autour de ma taille et embrasse mon dos, je suis prise de frissons.
- Antonio : Je sais que tu ne dors pas
- Gigi : ............. Non je n'y arrive pas, dis-je hésitante
- Antonio : Tu veux venir dans mes bras ?
- Gigi : Non cela sera pire je crois
- Antonio : C'est ta place habituelle, tu t'endors toujours dans mes bras
- Gigi : Alors fais-moi plaisir et met un pyjama
- Antonio : (rire) C'est bizarre de te voir si prude
- Gigi : Comment dois-je le prendre ?
- Antonio : Je t'ai promis que je ne te toucherai pas
- Gigi : D'accord je veux bien essayer tes bras
Je me tourne dans l'autre sens et pose ma tête au creux de son épaule mais je ne sais pas où mettre mon bras alors résolue je pose ma main sur son torse, ce contact me bouleverse, sa peau est chaude et douce, l'envie de le caresser me prends soudainement mais je résiste et ferme les yeux puis glisse dans un sommeil profond. Profond mais pas serein, j'essaye d'échapper à quelqu'un mais je ne sais pas qui, je cours tout en regardant derrière moi et encore une fois Antonio se tient au-dessus de moi et essaye de me calmer.
Je respire très vite et me débats, je mets un moment avant de réaliser que je suis chez moi, en sécurité, Antonio se tient au-dessus de moi j'enfouis mon visage contre le torse d'Antonio, son odeur m'apaise.
- Antonio : Calme toi ma chérie je suis là
Je me laisse aller et me calme, il me relâche alors et me caresse le visage en me scrutant d'un air soucieux.
- Gigi : Ça va, je suis réveillée
- Antonio : Tu es sûre que tu ne veux pas m'expliquer ton rêve ?
- Gigi : Je n'y comprends rien moi-même, je sais que je fuis mais quoi ou qui je ne le sais pas
- Antonio : Qu'est-ce qui te fais crier ?
- Gigi : Je ne sais pas, je ne crie pas dans mon rêve, je fuis et j'ai peur c'est tout
- Antonio : J'aimerai tellement t'aider
- Gigi : J'aimerai tellement que tu puisses
Il ne parle plus et me regarde intensément, je comprends ce qu'il se passe et cela me fait peur, je détourne le regard mais il m'embrasse dans le cou, me procurant une onde de plaisir, dans la position dont je suis, je ne peux pas lui échapper et il le sait. Voyant que je ne suis pas réceptive il se recule et se recouche à mes côtés
- Antonio : C'est dur de résister tu sais, j'ai tellement envie de toi
- Gigi : Je m'en doute que ce n'est pas facile
- Antonio : Tu ne veux pas qu'on essaye ? dit-il en se mettant sur le côté face à moi
- Gigi : Je ne suis pas prête, mais tu me trouble, avouais-je
- Antonio : C'est déjà un bon début, tu n'as plus qu'à te laisser aller
- Gigi : Je suppose mais ce n'est pas évident
- Antonio : Comprends que je ne suis pas fait de marbre
- Gigi : Dormir ensemble n'est peut-être pas une bonne idée
- Antonio : Dormir loin de toi c'est pire, je n'arrive même pas à dormir
- Gigi : On est dans une impasse alors
- Antonio : Essayons de dormir dit-il en passant son bras autour de moi
Gigi : Essayons oui.
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Mémories
Storie d'amoreVotre mari va venir vous voir ! Ces mots résonnent encore dans ma tête. Mon mari ? Quel mari ? Et puis qui suis-je ? Et où suis-je ? J'ai beau me concentrer, c'est le grand vide dans ma mémoire. C'est le brouillard complet, je n'ai pas une seule bri...