Lorsqu'Antonio rentre dans les draps et se colle à moi, cela me réveille, mais je continue de faire celle qui dort, seulement il me connait bien
- Antonio : Je t'ai réveillé ma puce ?
- Gigi : Hum... oui
- Antonio : Désolé, comment te sens-tu ?
- Gigi : Toujours mal
- Antonio : Si cela ne va pas mieux demain on ira voir les médecins
- -
- Antonio : On verra ça demain
- Gigi : Bonne nuit
- Antonio : Ok je n'insiste pas, bonne nuit mon amour
Et j'attends qu'il soit endormi pour me dégager de ses bras, je ne peux pas y rester, si je le fais mes yeux recommenceront à déborder. Je m'éloigne de lui dans le lit, je ne veux pas sentir son corps près du mien sinon je ne peux pas résister à l'appel de la chair, j'aime tellement faire l'amour avec lui. Comment vais-je faire pour vivre sans lui ? Je me cale dans mon coin avec des coussins et reprends le sommeil.
Je me réveille difficilement, j'ai fait des rêves bizarres et agités. J'ouvre les yeux et vois Antonio en train de me dévisager, je fronce les sourcils et curieusement j'ai réellement mal à la tête, peut-être le fait d'avoir tant pleuré, je ne sais pas. Il me sourit, comment résister à ça ? Je le lui rends timidement et porte ma main à mon front en grimaçant.
- Antonio : Toujours mal ?
Je ne lui réponds pas directement mais lui fais signe que oui de la tête, puis mets un coussin sur ma tête. A cause de mon mal de crâne mais surtout parce que je n'arrive pas à soutenir son regard en gardant mon calme, mais il le faut, il y a encore le voyage du retour à faire. Deux petites heures à tenir me dis-je. Je me lève difficilement et m'habille et range les bagages pendant qu'Antonio se prépare puis nous partons prendre le bus.
Nous nous installons au fond et attendons les autres, quand Pierre et Nina montent, je ne sais pas si c'est à mon regard mais Nina à l'air terrorisée, d'un simple regard comprend-t-elle que je me souviens de tout ? Possible car elle est mal à l'aise et je ne fais rien pour la rassurée. Je me cale tranquillement et essaye de dormir un peu, sauf que j'ai déjà beaucoup dormi alors je n'arrive pas à trouver le sommeil, je me contente donc de regarder par la fenêtre sans calculer Antonio.
Mon calvaire est terminé, nous voilà arrivés, je vais pouvoir enfin avoir une conversation avec mon cher et tendre mari. Dès que nous passons la porte de l'entrée, je me retourne vers lui sans même attendre qu'il pose nos bagages.
- Gigi : Tu comptais me le dire quand ?
- Antonio : Quoi donc ? dit-il étonné
- Gigi : Cela fait longtemps que cela dure ?
- Antonio : Mais enfin de quoi parles-tu ?
- Gigi : C'est ça fait le malin, dis-je en colère
- Antonio : Je ne sais pas de quoi tu parles, explique moi bordel !
- Gigi : Toi et Nina, lâchais-je simplement
- Antonio : Asseyons-nous, dit-il en me prenant la main
- Gigi : Je n'ai pas besoin de m'assoir !! Hurlais-je en récupérant ma main
- Antonio : Comme tu veux ma puce
- Gigi : Oh et ne m'appelle pas comme ça, je te prie !
- Antonio : Je te jure que je ne vois pas ce que tu veux dire, il n'y a jamais rien eu entre Nina et moi
- Gigi : Mais non bien sûr !! T'es vraiment en lâche ! lui lançais-je
- Antonio : Arrête-toi ! Je vais finir par m'énerver moi aussi ! dit-il en se prenant la tête entre les mains
- Gigi : Vas-y énerve toi ! Frappe moi aussi si tu l'oses !
- Antonio : N'importe quoi comme si je t'avais déjà mis la main dessus ! Calme-toi et explique-moi les choses
- Gigi : Je me souviens de tout, tout m'est revenu en mémoire
- Antonio : Alors tu vas pouvoir éclairer mes lanternes, j'attends, dit-il patiemment
- Gigi : Je sais que tu me trompes avec Nina, que tu veux partir faire ta vie avec elle mais que tu n'oses pas me le dire, commençais-je les larmes aux yeux
- Antonio : Mais qui t'as dit une connerie pareille ?
- Gigi : C'est Nina ! Le jour où elle m'a assommée et abandonnée dans le bois
- Antonio : Tu veux ma version ? demande-t-il en essayant de garder son calme
- Gigi : Vas-y dis pour voir, le défiais-je
- Antonio : Un jour j'étais dans ma loge et je sortais de la douche, j'ai vu quelqu'un du coin de l'œil et je pensais que c'était toi donc je ne me suis pas couvert sauf que ce n'était pas toi mais Nina, je me suis alors vite couvert d'une serviette mais elle m'a sauté dessus me disant qu'elle m'aimait et voulait être avec moi, jusque-là tu suis ?
- Gigi : Ouais, ouais.... Et ?
- Antonio : Je lui ai dit de se reprendre, qu'elle était mariée et moi aussi et elle m'a répondu qu'elle était celle qui lui fallait, que Pierre était gentil mais qu'elle ne ressentait pas pour lui ce qu'elle ressentait pour moi et elle m'a volé un baiser en se collant à moi, je l'ai repoussée et mise à la porte, voilà c'est tout ce qui s'est passé ! Tu me crois ?
- Gigi : C'est un peu trop facile je trouve
- Antonio : C'est pourtant la strict vérité, je t'aime Gigi, je ne veux personne d'autre que toi
- Gigi : Je voudrais tellement te croire mais je n'y arrive pas
- Antonio : Que puis-je faire pour que tu me crois ?
- Gigi : Je ne sais pas, si je comprends bien c'est une mytho doublé d'une nympho
- Antonio : En gros c'est ça, comme je l'ai repoussée elle t'a raconté ce à quoi elle croyait et s'en est pris à toi pour avoir la place libre
- Gigi : Et ça a failli marcher, murmurais-je
- Antonio : Non car même si elle aurait réussi à te tuer, je ne me serais pas mis avec elle, elle n'est que la femme de mon ami
- Gigi : Je n'arrive pas, je voudrais mais je n'y arrive pas
- Antonio : A quoi ? Me croire ?
- Gigi : Oui, c'est vrai qu'elle n'est pas tranquille comme nana, je l'ai remarqué mais de là à échafauder ce plan toute seule j'ai du mal
- Antonio : Ecoute notre couple est en jeu alors je ne vais pas y aller par quatre chemin, je vais faire venir Pierre et Nina et tout dire à mon ami
- Gigi : Tu mets l'avenir du groupe en jeu aussi en faisant ça
- Antonio : Je préfère ma femme que mon groupe, je ne peux pas vivre sans toi bébé
- Gigi : Ok alors invite les pour demain soir
- Antonio : De suite
Tandis qu'il les appelle, je monte nos bagages dansnotre chambre. Arriverais-je à partager cette chambre ce soir ? Oui etnon. Oui car j'en ai envie, je ne supporte pas d'être loin de lui et non car ilne faut pas que je me montre faible. Je ne veux pas lui donner le bénéfice dudoute. Je descends au salon, il est assis dans le canapé se tenant la tête, jen'aime pas le voir ainsi j'ai envie de le consoler, sauf que c'est moi quil'est mis dans cet état. Je m'assois dans le fauteuil face à lui et le regardesans dire un mot.
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Mémories
RomanceVotre mari va venir vous voir ! Ces mots résonnent encore dans ma tête. Mon mari ? Quel mari ? Et puis qui suis-je ? Et où suis-je ? J'ai beau me concentrer, c'est le grand vide dans ma mémoire. C'est le brouillard complet, je n'ai pas une seule bri...