Chapitre 19

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Nous nous réveillons tout courbaturés au moment où nous arrivons. Nous montons nos bagages dans les chambres et malgré le fait que nous avons dormis dans le bus, nous sautons sur le lit et nous nous allongeons. Chacun dans ses pensées.

PDV ANTONIO

Je crois que nous sommes arrivés au point de non-retour, Nina est partie en couille complètement, pourquoi a-t-il fallu qu'elle envenime tout avec ses actes à la con ? Gigi ne lachera jamais l'affaire, je la connais et elle me l'a confirmé. Je ne sais pas comment les choses vont finir mais ça ne sent pas bon du tout. J'attends de voir si Gigi se souviens de quelque chose ou pas et si oui j'espère qu'elle sera compréhensive et aura le pardon facile, je ne veux pas la perdre. J'en veux à Nina.

PDV GIGI

Je n'arrête pas de me refaire la conversation avec Nina pour voir si je n'ai pas raté quelque chose mais hélas la seule que j'ai raté ces mes souvenirs, sans eux je ne connaitrais pas la fin de l'histoire. Etant quand même principalement concernée je ne veux pas abandonner, je ne comprends pas pourquoi Antonio veut que je tourne la page, n'a-t-il pas envie de savoir pourquoi on a attenté à ma vie ? Je suis en colère contre lui quand il réagit ainsi.

Nous nous regardons longuement, il m'ouvre ses bras où je me réfugie avec délice, cela suffit pour faire retomber ma fureur. Je lui donne un long et doux baiser.

- Gigi : Dommage que ce soit déjà la fin de la tournée, je vais avoir plus de mal à pouvoir parler avec Nina

- Antonio : Tu n'auras qu'à l'inviter à la maison

- Gigi : Parce que tu crois qu'elle va accepter ? Tu rigoles !

- Antonio : On peut toujours espérer, et puis qui ne tente rien, n'a rien non ?

- Gigi : Oui c'est clair, sinon je ferai comme elle je la harcèlerai au téléphone jusqu'à ce qu'elle craque et vienne me voir

- Antonio : Mieux vaut être ton ami que ton ennemi ma chérie

- Gigi : T'es dans le bon camp, soit heureux (rire)

Nous sortons et récupérons le reste du groupe afin d'aller au restaurant qui se trouve dans l'hôtel. Nous passons un moment agréable puis tandis que certain vont se promener dans la ville, Antonio et moi regagnons notre chambre, je suis prise de violent maux de tête, cela faisait un moment que cela ne m'était plus arrivé.

Je m'allonge sur le lit et Antonio m'applique des linges humides sur le front mais cela n'a aucun effet, au contraire un mal au cœur vient se rajouter dessus mes migraines.

- Antonio : A te place ce soir je resterai tranquillement couché dans la chambre

- Gigi : Mais j'ai envie d'y aller, pour te voir, t'écouter mais aussi discuter encore avec Nina

- Antonio : Tu n'es pas en état ma chérie, soit raisonnable

- Gigi : C'est sûr que si cela ne s'arrange pas je ne m'en sentirai pas capable

- Antonio : Essaye de dormir un peu pour voir, on ne sait jamais

- Gigi : C'est ce que je vais faire oui

- Antonio : Je vais te laisser tranquille, je vais faire un tour et repasserai te voir avant de partir

- Gigi : Ok mon cœur

Il vient m'embrasser sur le front et sort de la chambre, je ferme les rideaux afin d'avoir de l'obscurité et je m'allonge sur le lit, je reste un moment les yeux ouverts à réfléchir pour ce soir, cela m'embête de ne pas aller avec eux mais bon je ne suis vraiment pas au meilleur de ma forme. Je ferme les yeux et me laisse aller, finalement je trouve le sommeil.

Je me dispute avec Nina, elle me dit qu'elle a une relation avec mon mari mais qu'il n'a pas le courage de me l'avouer alors elle vient le dire pour lui. Ils veulent faire leurs vies ensemble. Il faut que je lui cède ma place, je suis furax, je n'arrive pas à le comprendre et encore moins à l'accepter. Pourquoi m'a-t-il fait ça ? Lui qui parlait d'avoir un enfant. J'ai si mal ! L'apprendre ainsi ! En plus elle me rit au nez, je suis en colère ! Il faut que je rentre à la maison pour appeler Antonio, j'ai besoin de lui parler. Je tourne le dos à cette furie pour rentrer à la maison. Aïe ! Ma tête ! Mon dieu tout tourne ! Que s'est-il passé ? Je m'écroule et vois Nina s'enfuir en courant sans même un regard.

Je me redresse dans mon lit, en sueur et haletante. Ce n'est pas vrai, était-ce un rêve ou un souvenir ? Un rêve je ne crois pas, c'est beaucoup trop précis. J'ai reconstitué le puzzle, j'ai la pièce manquante, je ne sais pas si je n'aurais pas préférer ne rien savoir, la vérité fais trop mal. C'est bien Nina qui m'a assommé et pour pouvoir s'enfuir avec mon mari. Mon cher mari, quel hypocrite ! Il savait tout depuis le début, je suis écœurée, comment vais-je faire pour le regarder en face ? Le laisser me toucher ? Tel que je me connais je vais lui cracher la vérité au visage et voir sa réaction.

Je suis trop gentille, je ne sais pas gâcher sa tournée, je ne lui parlerai que lorsque nous seront à la maison. Le plus dur va être de faire l'hypocrite jusque-là, mais bon il y arrive bien pourquoi pas moi. Il compte tellement pour moi, je l'aime tellement et depuis si longtemps. Je me mets soudainement à pleurer toutes les larmes de mon corps, je me mets en position fœtal et laisse court à ma douleur et ma peine.

Vers la fin d'après-midi Antonio revient, je ferme mes yeux, je ne veux pas le voir, je n'y arrive pas cela me fait trop mal.

- Antonio : Mon amour ça va mieux ?

- Gigi : Non

- Antonio : Pas même un peu ?

- Gigi : Non, dis-je en grognant

- Antonio : Bon le mieux c'est que tu restes là, après le concert je ne trainerai pas promis

- Gigi : ...........

- Antonio : Je n'aime pas te voir ainsi mon pauvre amour, je t'aime tu sais

- Gigi : Hum...

- Antonio : A tout à l'heure !

Et il s'en va sans même s'être rendu compte que quelque chose n'allait pas, tant mieux. Je n'ai pas réussi à lui parler en faisant semblant que tout allait bien, je ne peux pas ce n'est pas dans ma nature. Comment vais-je faire pendant le trajet jusqu'à la maison ? Soit j'invente une migraine, soit je ferais croire que je dors, je ne vois que ça sinon je vais péter un câble dans le bus devant tout le monde et surement à la grande joie de Nina. Pauvre Pierre qui ne se doute de rien, comme moi jusqu'à présent. Antonio et elle, je n'aurais jamais imaginé ça. J'ai toujours cru qu'il m'aimait, pourtant non il m'a avouer il y a peu de temps qu'il préférait celle que je suis devenu plutôt que celle que j'étais, donc oui leur relation est possible bien que je ne les imagine pas ensemble.

Je me lève et me dirige vers la salle de bain afin de prendre une douche que je fais traîner en longueur, puis je sors et me sèche. Je me regarde dans le miroir et je n'aime pas ce que j'y vois, à force de pleurer j'ai les yeux rouges et bouffis, je me détourne de mon image et enfile mon pyjama. Il est tôt mais je m'en fou, je me mets au lit, pleurer ça fatigue et en effet je m'endors rapidement.

MémoriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant