PDV GIGI
Tout le monde part ensemble pour le spectacle, et j'ai les dernières recommandations d'Antonio, il veut que je reste à côté des agents de sécurité afin d'être sûr qu'il ne m'arrivera rien. Lorsqu'ils montent à leur tour sur scène, je me rapproche de Nina et lui tape sur l'épaule, elle se retourne et effectue un mouvement de recul.
- Gigi : Oh ! Aurais-tu peur de moi ?
- Nina : Je ne vois pas pourquoi, dit-elle sur la défensive
- Gigi : Je vais te croire... Pourquoi es-tu venu frapper à la chambre d'Antonio ce matin ?
- Nina : Je me suis trompée de chambre je t'ai dit
- Gigi : C'est drôle mais j'ai du mal à te croire, en tout cas tu n'étais pas heureuse de me revoir
- Nina : Ça je ne m'en cache pas, tu le sais que je ne t'aime pas
- Gigi : Oui je le sais, mais ce que j'ignore c'est le pourquoi, alors je te demande... Pourquoi ?
- Nina : C'est comme ça c'est tout
- Gigi : Je t'ai fait quelque chose ?
- Nina : Euh non mais bon parfois les gens on les aime pas tout simplement et c'est ainsi avec toi
- Gigi : Au moins ça c'est clair ! Et maintenant dis-moi pourquoi tu veux me faire du mal ?
- Nina : Je ne t'ai jamais rien fait, et puis tu ne peux pas le prouver
- Gigi : Tu vois indirectement tu viens de l'avouer, et puis tu m'as menacé n'oublies pas
- Nina : N'importe quoi, ce n'est même pas vrai ! se défendit-elle
- Gigi : Tu as plus de bagout au téléphone !
- Nina : Je ne t'ai jamais appelé
- Gigi : Bien sûr que si, ce que l'on me dit au téléphone ne peut être dit que par quelqu'un étant près de moi, donc c'est bien toi l'inconnue qui m'appelle et me menace
- Nina : Prouve-le !! hurles-t-elle
- Gigi : Je n'ai pas besoin ni envie de le prouver, j'aimerai juste savoir pourquoi tout ça
- Nina : Je n'ai rien à te dire, laisse-moi tranquille maintenant
- Gigi : Me laisses-tu tranquilles toi ? Non ! Alors gratte toi pour que je te lache
- Nina : J'en parlerai à Pierre
- Gigi : T'as raison mettons nos maris au milieu, dis-je en la défiant
- Nina : Non ! Non ! Il ne faut pas les mêler à ça ! dit-elle la voix chevrotante
- Gigi : Ah tu deviens raisonnable, je préfère ça.... Nous avançons tout doucement
- Nina : Je te hais !
- Gigi : Ça tombe bien car moi aussi ! Maintenant dis-moi pourquoi nos maris ne doivent pas être au courant ?
- Nina : Cela ne te regarde pas, je n'ai pas à te parler de mon couple !
- Gigi : Ok je le conçois mais pourquoi pas Antonio alors ?
- Nina : Car il en parlera à Pierre bien sûr
- Gigi : Disons que je te crois qu'à moitié, tu m'expliques pourquoi tu m'as empoisonné ?
- Nina : Ce n'est pas moi ! réplique-t-elle vivement
- Gigi : Que s'est-il passé dans les bois dernières chez moi ? essayais-je
- Nina : Tu n'as qu'à t'en souvenir, dit-elle haineuse, moi je ne te dirais rien ! ajoute-t-elle
- Gigi : Ok si tu veux, mais je finirais bien par le savoir, sur ce.... bon concert dis-je en m'éloignant
- Nina : Salope ! rétorqua-t-elle dans mon dos
Je continue d'avancer mais me permet de lui adresser un doigt d'honneur sans même lui jeter un regard. Puis je me concentre sur la musique, contente de ma discussion avec Nina. J'avais raison depuis le début, ou presque.
Les garçons sortent de scène, complètement surexcités, Antonio se jette dans mes bras comme s'il était heureux de me voir en vie, cela me fait rire. Nous allons dans les loges bras dessus, bras dessous quand je croise le regard triste de Nina, décidément je ne la comprendrais jamais, jusqu'à maintenant j'y voyais de la haine et à présent de la tristesse, pourquoi ce revirement ? Où est son problème ?
Quand tous les fans sont partis nous sabrons le champagne et arrosons notre succès, puis nous partons pour l'hôtel pour une nuit récupératrice. Une fois dans notre chambre je raconte ma conversation avec Nina à Antonio, il reste sur le cul.
- Antonio : Quoi ? c'était elle depuis le début ?
- Gigi : Elle ne l'a pas confirmé mais elle ne l'a pas infirmé non plus
- Antonio : Attend c'est grave ce qu'elle a fait quand même, et si elle recommençait ?
- Gigi : Non je ne pense pas mais t'inquiète pas je suis sur mes gardes
- Antonio : Il faudrait en parler à Pierre au moins puisque tu ne veux pas y mêler la police
- Gigi : Non cela ne fera qu'empirer les choses, moi ce que je veux savoir c'est ce qui s'est réellement passé dans les bois derrière chez nous
- Antonio : Et elle ne veut rien dire ?
- Gigi : Elle dit que je n'ai qu'à m'en souvenir, le gag...
- Antonio : Je te dirais bien de tout oublier mais te connaissant c'est peine perdu
- Gigi : C'est normal non ? Je veux connaitre le pourquoi du comment ! Il y a bien une raison qui fait que tout cela est arrivé
- Antonio : Oui c'est sûr, mais pas ce soir, maintenant c'est douche et dodo
- Gigi : Tu as raison, mais je suis quand même fière d'avoir avancé dans cette énigme
Nous passons à la douche chacun notre tour puis nous nous glissons dans les draps, il me tient tout contre lui comme si j'allais m'échapper, cela me fais sourire et c'est ainsi que je me suis fait balayer par le sommeil.
Au réveil je suis encore dans les bras d'Antonio, je suis contre son torse et son bras me retenant contre lui, j'embrasse son avant-bras du bout des lèvres, il grogne, je me dégage doucement et me lève.
- Antonio : Hum... c'est déjà l'heure ?
- Gigi : Oui mon amour, allez, courage c'est la dernière date, nous allons sur Marseille ensuite nous rentrons à la maison
- Antonio : J'ai sommeil, grogne-t-il
- Gigi : Tu dormiras dans le bus, moi aussi j'ai sommeil je te signale
- Antonio : J'ai besoin d'un café !
- Gigi : Alors bouge-toi et nous pourrons descendre prendre un petit-déjeuner avant de partir
- Antonio : Bien chef ! (rire)
Nous allons à la salle à manger prendre un petit-déj, ou du moins avaler je ne sais combien de café pour essayer de tenir le coup, puis nous prenons nos affaires et montons dans le bus. Nous sommes les derniers à montrer donc la place au fond est déjà prise par Nina er Pierre. Ce n'est pas grave nous nous mettons ailleurs et nous nous calons pour dormir un peu malgré le café. Nous avons deux heures et demie de route pour arriver à destination.
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Mémories
RomanceVotre mari va venir vous voir ! Ces mots résonnent encore dans ma tête. Mon mari ? Quel mari ? Et puis qui suis-je ? Et où suis-je ? J'ai beau me concentrer, c'est le grand vide dans ma mémoire. C'est le brouillard complet, je n'ai pas une seule bri...