La deuxième partie de la nuit se passe calmement, quand je me réveille il n'est plus à mes côtés, je l'entends dans la cuisine, je me lève et m'habille puis je descends le rejoindre. Du café bien fumant m'attend ainsi que des tartines grillées, je m'installe à table et attends qu'il ait fini pour prendre son petit-déjeuner avec moi
- Gigi : Ça donne faim tout ça
- Antonio : Vas-y commence........ Tu dormais bien quand je me suis levé alors je t'ai laissé rattraper la nuit chaotique
- Gigi : Je te remercie, j'avais besoin de récupérer... et toi ? Tu as dormi ?
- Antonio : Pas vraiment, une envie me gênait, dit-il en plongeant son regard dans le mien
- Gigi : Oh ! Je vois... Je suis désolée
- Antonio : Que comptes-tu faire aujourd'hui ? dit-il pour changer de sujet
- Gigi : Je ne sais pas encore et toi ? Répétition ?
- Antonio : Non... nous avons des photos à prendre pour l'album
- Gigi : Je peux venir avec vous ?
- Antonio : Bien sûr, au contraire cela me fais plaisir
- Gigi : Je le faisais ça aussi avant ?
- Antonio : Tu avais toujours le dernier mot, et tu ne te trompais jamais
- Gigi : J'espère que cela sera pareil aujourd'hui
Nous avons rendez-vous avec le reste du groupe au studio de photo pour un shooting pour la jaquette de leur dernier album. Nous y allons en moto c'est plus pratique en ville. Cela me fait plaisir de voir Pierre, Sandro et Julien, ils sont sympa et avenant avec moi et cela me mets du baume au cœur. C'est un peu comme une famille.
Je suis dans un coin et les regarde prendre des poses, je pense que cela donnera bien. Je ne m'en mêle pas de peur d'être de mauvais conseil, même quand on me demande je dis que je ne sais pas ou que j'hésite, en fait j'ai juste peur de me planter. Je suis tranquillement installer quand je suis prise d'un violent mal de tête qui est arrivé sans prévenir. J'ai tellement mal que j'en ai les yeux qui pleurent et j'ai envie de vomir, Antonio voit à ma tête que quelque chose ne va pas, il vient alors vers moi
- Antonio : Ça va ? Tu es blanche d'un coup
- Gigi : Non, j'ai terriblement mal à la tête, je ne me sens pas bien
- Antonio : On va rentrer, de toute façon nous avons fini
- Gigi : Non ça va, continue, je vais attendre
- Antonio : Pas question ! Allez, viens dit-il en me prenant la main
Lorsque je me lève, tout tourne autour de moi, je me raccroche à mon mari pour ne pas tomber. Il me soutien tant bien que mal
- Antonio : Tu vas arriver à monter sur la moto et ne pas tomber ?
- Gigi : Oui t'inquiète pas je m'accrocherai à toi
- Antonio : Je ne roulerai pas vite ok ?
- Gigi : Ok, je te fais confiance
Nous montons sur la moto et démarrons, j'entoure la taille d'Antonio mais il conduit quand même d'une seule main, l'autre me tenant, je pose ma tête sur son dos et ferme les yeux. Nous avons mis du temps pour rentrer car en effet il n'a pas conduit vite. Nous descendons de moto et passant un bras autour de ma taille il m'aide à marcher jusqu'à la maison. Il m'installe sur le canapé et s'assois à mes côtés en touchant mon front.
- Antonio : Tu n'as pas l'air d'avoir de la fièvre, comment te sens-tu ?
- Gigi : Ce n'est pas la grande forme
- Antonio : Repose-toi, tu préfères aller dans la chambre ?
- Gigi : Oui être dans le noir ça m'aide
Il me soulève et me porte jusque dans la chambre à mon grand étonnement, il fait ça avec une aisance et un naturel qui me bouleverse. Il me dépose délicatement sur le lit et s'assois près de moi, l'air inquiet
- Antonio : Est-ce que je peux faire quelque chose ?
- Gigi : Me donner quelque souvenir tu peux ?
- Antonio : Si je pouvais je le ferai
- Gigi : Excuse-moi d'être désagréable
- Antonio : Je comprends que tu en ais mare, cela ne doit pas être facile à vivre
- Gigi : Merci d'être si compréhensif et patient
- Antonio : C'est mon rôle, je suis ton mari
Je l'attrape alors par le tee-shirt et l'attire à moi et pose à sa grande surprise mes lèvres sur les siennes, même moi je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, une pulsion, une envie. Il répond à mon baiser avec fougue puis s'arrête et pose son front contre le mien, puis m'embrasse à nouveau comme s'il devait combler un manque, un baiser qui soulage, comme un remède qui nous laisse sans souffle. J'ai peur qu'il en demande plus que je ne peux lui donner mais non les yeux enflammés il se recule et sors de la chambre. Je devrais être heureuse qu'il respecte sa parole pourtant j'ai le cœur gros car il m'a laissé là en plan avec mon envie. Je ne sais plus ce que je veux.
Je finis par m'assoupir quelques heures ce qui me permet de redémarrer la machine en meilleure forme. Je me lève et descend au salon à la cherche d'Antonio, mais je ne le trouve pas il doit surement être au studio d'enregistrement, je vais donc le chercher là-bas. En effet il est en train de composer en s'accompagnant de la guitare, je n'ose pas le déranger alors sans un bruit je me mets dans un coin et je l'écoute.
Je ne sais pas si je fabule ou pas mais il me semble bien que sa chanson parle de moi, de nous, de ce que nous vivons actuellement. Les paroles me touchent beaucoup, elles sont belles et je comprends : larmes. Je me dirige vers lui toute émue et le prends dans mes bras, surprit il me tient à bout de bras
- Antonio : A quoi joues-tu ?
- Gigi : Je ne comprends pas
- Antonio : Tu ne veux pas que je t'approche et toi tu me cherches, je suis perdu
- Gigi : Disons que je ne suis pas insensible à ton charme
- Antonio : J'ai donc le droit de te témoigner mon affection ?
- Gigi : J'aime quand tu m'embrasses alors oui je crois que oui
- Antonio : Mon amour ! J'ai tellement envie de toi
- Gigi : Tout ce que je te demande c'est de la patiente, laisse-moi venir à toi :
- Antonio : Pas de souci ma chérie, tu me rends si heureux dit-il en m'embrassant
Est-ce mon corps qui se souvient je ne sais pas, ce que je sais c'est que je vibre dès qu'il me touche, et je n'ai pas envie qu'il s'arrête.
PDV ANTONIO
Plus j'ai envie de m'approcher d'elle plus je sens qu'elle recule, je vais alors la laisser faire mais ce mal être je ne pouvais pas le garder pour moi, j'en ai fait une chanson. Je la trouve magnifique et forte et plus je la regarde, plus j'ai envie d'elle. C'est elle en étant une autre à la fois et cette autre m'attire irrésistiblement. Elle m'a fait comprendre qu'elle ne dirait pas non pourtant j'ai peur d'essuyer un refus, alors je garde espoir.
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Mémories
RomanceVotre mari va venir vous voir ! Ces mots résonnent encore dans ma tête. Mon mari ? Quel mari ? Et puis qui suis-je ? Et où suis-je ? J'ai beau me concentrer, c'est le grand vide dans ma mémoire. C'est le brouillard complet, je n'ai pas une seule bri...