Chapitre 8

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Je ne sais que répondre à ça alors je lui souris timidement en lui posant une question.

- Gigi : Depuis que je suis levée j'ai une chose dans la tête, qui même si elle est insignifiante me donne de l'espoir

- Antonio : A bon et c'est quoi ? dit-il curieux

- Gigi : Une couleur, je pense que c'est la couleur préférée mais je ne sais pas si c'est nouveau ou si cela a toujours été celle-ci

- Antonio : Je la connais alors dis-moi et nous verrons

- Gigi : C'est le noir

- Antonio : C'est vrai, tu as toujours dis qu'elle allait avec tout et dans toutes circonstances

- Gigi : Génial ! Cela veut peut-être dire que doucement ma mémoire revient

- Antonio : Et celle que tu détestes ? Tu la connais ?

- Gigi : Le jaune ! dis-je spontanément

- Antonio : Encore tout juste, je suis content ma chérie !

- Gigi : Et moi donc !

Nous finissons notre petit-déjeuner et Antonio s'en va pour aller en répétition avec le reste du groupe, sans m'avoir au préalable embrassé tendrement.

Je nettoie la cuisine puis m'installe dans le salon avec les albums photo où j'essaye de deviner où, quand et à quel moment la photo a été prise. Je me concentre le plus possible à tel point qu'un mal de tête me vrillant les tempes se déclenche. Mais il me semble que je suis capable de trouver ces informations sur certaines photos, comme celle-ci où nous sommes attablés et où nous rions complices, il faudra que je demande à Antonio confirmation, mais je crois que c'était lors du mariage de Pierre, le batteur du groupe, c'est vrai on voit bien que c'est un mariage donc je n'ai pas de mérite à ce niveau-là mais il est inscrit nulle part que c'est celui de Pierre, or j'en suis quasi certaine. Je suis assez fière de moi, cela me met du baume au cœur et m'encourage à creuser plus loin dans mes souvenirs.

Cet exercice m'a épuisée, je vais dans ma chambre pour m'allonger un peu afin de récupérer des forces. Comme d'habitude je cours fuyant quelque chose ou quelqu'un, mais la différence c'est que cette fois-ci je vois très bien l'endroit où je suis et je sais même où cela se trouve, c'est le constat que je fais à mon réveil. C'est juste derrière la maison, à l'orée du bois, et j'ai bien envie d'aller faire un tour afin de voir si cela ne va pas réveiller ou booster ma mémoire. Je laisse un mot à l'attention d'Antonio afin qu'il sache où je suis et qu'il ne s'inquiète pas à son retour s'il ne me voit pas.

J'enfile un jogging et des baskets pour être plus à mon aise et je sors de la maison. Je tourne à droite et empreinte le petit sentier qui mène aux bois, je marche un peu en regardant autour de moi mais rien ne me semble plus familier que ça, mais je reconnais bien l'endroit de mes rêves.

Je m'asseye au pied d'un grand pin, adossée au tronc et j'essaye de revoir mon rêve, je le tourne en boucle dans ma tête mais cela ne m'avance en rien, quelques joggers passent par-là et me saluent au passage et je me dis que peut-être mon sauveur est peut-être l'un d'eux, je ne le saurais jamais car il a voulu rester anonyme, pourtant je l'aurais bien remercié car c'est grâce à lui que je suis encore en vie.

Je décide de rentrer à la maison quand je vois Antonio prendre le petit sentier avec un air inquiet, je vais à sa rencontre mais je vois à son air qu'il passe de l'inquiétude à la colère

- Antonio : Ne me fais plus jamais ça !

- Gigi : Je t'ai mis un mot pour ne pas que tu t'inquiète

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