Chapitre 4

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Nous prenons donc le reste de notre petit-déjeuner en silence. Je sais qu'il a raison sur beaucoup de point mais il ne veut pas essayer de se mettre à ma place, c'est comme si je venais de naitre, je n'ai pas de passé, pas de présent j'espère qu'il me reste l'avenir.

- Gigi : D'accord...

- Antonio : A propos de quoi exactement ?

- Gigi : Je suis d'accord pour que tu réintègres la chambre, je n'ai pas le droit de t'exclure, c'est chez toi

- Antonio : Non c'est chez nous, et merci d'accepter, je tiendrais ma promesse.... Je ne te toucherai pas

- Gigi : Merci à toi aussi

- Antonio : Je suis fier de toi, tu essayes au moins....... Je dois répéter tu veux participer ?

- Gigi : Où ça ?

- Antonio : Ici, dans le studio d'enregistrement

- Gigi : Avec grand plaisir, il y aura tout le groupe ?

- Antonio : Pas ce matin non, mais tu vas les voir... non, les rencontrer plutôt puisque tu ne te souviens plus d'eux non plus

- Gigi : Peut-être que ta musique sera le déclic..... J'aimerai bien

- Antonio : Moi aussi, il me tarde de te retrouver

Nous partons pour le studio d'enregistrement qui est sur la propriété, juste à droite de la maison.

Il jouxte la maison par un petit couloir mais nous pouvons aussi y accéder par l'extérieur. Antonio active l'éclairage et nous rentrons dans la salle d'enregistrement où je m'installe dans un coin. Il prend sa guitare et se met derrière le micro, il entame une ballade qui me fais vibrer, les paroles sont magnifique et sa voix est chaude, je l'écoute les yeux fermés même si cela ne fait remonter aucun souvenirs, j'apprécie le moment. Ensuite il me joue un air un peu plus rythmé, j'aime son rock, je tape la cadence même si je ne connais pas les paroles.

J'ai passé une superbe matinée en sa compagnie, il me dit qu'habituellement je suis toujours avec lui, je ne le quitte pas et qu'il a besoin de cette symbiose pour créer, alors pourquoi ce jour fatidique je n'étais pas avec lui ? C'est la question que je me pose et que je lui pose

- Gigi : Pourquoi ce jour-là je n'étais pas avec toi ?

- Antonio : Tu as dit avoir quelque chose à faire et que tu me rejoindrais

- Gigi : Pourquoi étais-je habillée de cette robe ? Je ne comprends pas

- Antonio : Non la robe c'est moi qui l'ai menée à l'hôpital, tes vêtements étaient tachés de sang et déchirés

- Gigi : C'est plus logique en effet mais cela ne m'aide en rien

- Antonio : Ne te torture pas l'esprit, les choses vont revenir d'elles même j'en suis sûre

- Gigi : Qu'est-ce qui te rends si sûr de toi ?

- Antonio : C'est connu l'amour guéri tout

- Gigi : Mais je n'éprouve pas d'amour dis-je tout bas

- Antonio : Au fond de ton cœur il y est, et il refera surface sinon je te reconquerrai (sourire)

- Gigi : J'aime ton obsession, je crois que c'est elle qui me fait m'accrocher

- Antonio : Donc je ne suis pas inutile c'est déjà une bonne chose

C'est vrai qu'il n'est pas inutile, je m'habitue à sa présence et apprécie même sa compagnie, c'est un bel homme et le fait de voir tant d'amour dans ses yeux, me réchauffe le cœur et me donne encore plus envie de me battre, je ne veux pas que notre histoire passe aux oubliettes. Quand je vois les photos ou quand il parle de nous cela à l'air tellement magique, nous avons l'air tellement complice que cela vaut le coup de s'acharner.

Nous prenons juste une petite collation le midi, en attendant que le reste du groupe arrive, je me renseigne un peu sur chacun.

- Antonio : Il y a Pierre le batteur puis Sandro à la basse et enfin Julien à la guitare... Le meilleur étant moi (sourire)

- Gigi : Si je connais le meilleur alors je suis la plus heureuse des femmes (sourire)

- Antonio : Tu pourrais le connaitre encore mieux si tu voulais

- Gigi : Chaque chose en son temps, ne brûlons pas les étapes

- Antonio : Chez moi ce n'est pas les étapes qui brûlent.......

- Gigi : Oh arrête je vais encore rougir

- Antonio : J'aime quand tu rougis, on dirait une étudiante

- Gigi : Un peu vieille l'étudiante quand même non ?

- Antonio : Tu es loin d'être vieille, et puis j'aime pas les petites jeunes sauf quand elles viennent voir mes concerts

- Gigi : Je me disais aussi que tu ne faisais pas ça que pour la gloire (rire)

- Antonio : (rire)..... J'aime ton rire

- Gigi : Merci

C'est à ce moment-là que le reste du groupe arrive et me sorte de l'embarras. Ces compliments me touchent mais ils me troublent énormément.

- Le groupe : Salut Gigi !

- Gigi : Bonjour à tous

- Pierre : Ça va mieux ou ?

- Gigi : On est toujours dans le « ou ».... C'est toujours pareil pour l'instant

- Sandro : Fais chier qu'un truc t'arrives à toi !

- Gigi : C'est gentil

- Julien : Je suis de l'avis de Sandro, tu ne méritais pas ça, t'es trop cool

- Antonio : Merci les gars mais faudrait se mettre au boulot

- Gigi : Je vais vous laisser bosser, je vais me reposer

- Antonio : D'habitude tu assiste à toutes nos répétitions

- Gigi : Oui mais c'est fini ce temps là

- Antonio : Reste un peu après tu iras te reposer si tu veux

- Gigi : Ok d'accord

Je reste donc le temps de deux trois morceaux, ilssont vraiment bons ! Mais je suis aussi vraiment fatiguée alors je leurfais signe et je m'éclipse doucement pour aller dans ma chambre afin de mereposer. Je m'allonge sur le lit et je fixe le plafond, apparemment j'avais unevie de rêve et j'étais heureuse mais alors qu'est-ce que je foutais dans lesbois ? Y étais-je de mon plein gré ou pas ? Est-ce qu'on m'en voulaitpersonnellement ou voulait-on atteindre Antonio ? Ça aussi c'estpossible !! Et voilà le lot d'éternelles questions qui bien sûr restentsans réponses, m'empêchant de dormir. Tant pis me dis-je de dormirai mieux cesoir.

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