- Et là, le wagon descendit l'immense pente à une vitesse de malade !! S'exclama Niall jovialement.
Après mon tour de montagne Russe assez mouvementé en compagnie de Niall, nous avions rejoins le groupe qui nous attendait devant l'attraction. Niall avait commencé le récit de notre aventure, sans pour autant révéler sa peur des montagnes des Russes. Harry, Zayn et Eleanor buvaient les paroles que le blondinet disait. Quant à moi, seul mon corps était présent car mon esprit vagabondait ailleurs. Tant de questions me travaillaient. Est-ce que Niall allait dire, haut et fort, ce qui s'était passé entre lui et moi dans ? Ou en avait-il beaucoup trop honte ? Avait-il apprécié ? Ou avait-il eu la nausée ? Qu'avait-il ressentit ? Tout cela était confus et sans la moindre réponse.
Je décidai de sortir de mes pensées pour me concentrer sur l'Irlandais qui parlait toujours, tout en accompagnant son récit de grands gestes de la main, ce qui lui donnait un air vraiment mignon. Enfin, quoi qu'il faisait, Niall était toujours mignon. Je portai alors mon attention sur Zayn qui, étrangement, affichait sur son visage habituellement doux, une mine colérique. Les sourcils froncées, un regard de tueur, et les bras croisés sur sa poitrine, Zayn écoutait attentivement son ami blond, comme si sa vie en dépendait. J'essayait de décrypter, de connaître la nature et les origines de ses émotions, mais je fus vite déstabilisée en 1 seconde lorsque son regard se plongea dans le mien. Je ne baissais pas la tête comme j'en avait pris la fâcheuse habitude. Je maintenais le regard, tout comme lui qui d'ailleurs s'adoucissait petit à petit. Il semblait maintenant plus calme et plus décontracté. Il prit soudain sa lèvres inférieur entres ses dents et fit balader ses yeux son mon corps, de la tête aux pieds, sans aucune gêne. J'avais l'impression de passer au rayon X, ou d'être scanné, ce qui n'était pas vraiment agréable. Il encra à nouveau son regard dans le mien, esquissa un sourire, et me fit un clin d'œil. Mais, saoulée par ses actes de dragueur, je lui répondit en levant les yeux au ciel. Il ne pouvait pas s'empêcher d'essayer de me charmer. Sauf que cela commençait plus à m'énerver qu'autre chose.
Alors que moi et Zayn ne nous lâchions pas du regard, celui-ci prit soudain une mine grave et reporta immédiatement son regard ténébreux sur Niall, qui parlait toujours. Surprise par sa réaction, je décidai également d'écouter ce que disait le blondinet.
- ... et c'est là que j'ai remarqué Rosa, qui était toute apeurée et mignonne dans mes bras, commença-t-il en me regardant. Je ne sais vraiment pas comment on a fait pour se retrouver enlacé comme ça tous les deux dans un wagon aussi minuscule.
Je sentis le rouge me monter aux joues tout comme je sentis les regards du groupe se tourner en ma direction. Niall l'avait belle et bien dit, je supposais donc qu'il n'en avait pas honte, à part si il était doté d'une logique irrationnelle qui voudrait qu'il se ridiculise. Un silence s'installa tandis que l'irlandais ne me quittait pas des yeux. Je n'avais pas l'habitude d'être le centre d'attention. Il n'y avait donc personne au monde de plus embarrassé que moi à ce moment là. Il fallait que je trouve un échappatoire. Je fixai donc mon meilleur ami avec de grands yeux, essayant de lui faire comprendre qu'il devait me faire sortir de cette situation comme il savait si bien le faire. Il me sourit d'un air taquin et parla pour changer de cette atmosphère pesante. Toute l'attention se reporta alors sur lui tandis que je soufflai et le remerciais intérieurement.
Je profitai donc que Harry parle pour regarder autour de moi à la recherche d'une nouvelle attraction à faire. Mes yeux bleutés zigzaguaient entre les stands et les manèges que j'avais déjà tous fait dans l'après-midi avec Harry. Sauf un, qui attira mon regard. Mon visage s'illumina en voyant que c'était un stand de tir à la carabine. Etant petite, j'avais toujours adoré ce stand, surement à cause des belles peluches qu'ils offraient. Cela faisait longtemps que je n'avais plus tiré à la carabine et j'avais vraiment envie de m'éclater.
- Regarde Harry, un stand de tir à la carabine !
Je n'attendis aucune réponse de sa part suite à la hâte que j'avais, et je partis joyeusement rejoindre le stand dont il était question. Je regardais d'un air enfantin les centaines de peluches, de toutes tailles, présentes juste derrière 3 cages contenant des ballons multicolores qui flottaient dans tous les sens. Le but était de les éclater grâce aux carabines qui logeaient sur une table, face aux cibles.
- Alors gamine, tu veux tenter ta chance ? Me demanda le teneur du stand, moustachu et déjà bien âgé.
- Oui, répondis-je d'un sourire qui dévoilait mes dents, c'est combien la partie ?
- C'est £2 la partie. Tu auras donc 4 chances. Si tu réussis à éclater 2 ballons minimum, tu as le droit à une peluches de ton choix.
Sûr de moi, je sortis la money nécessaire de ma poche, et lui tendis. Il l'a prit puis s'écarta du stand pour me laisser tirer. Je pris la carabine du milieu entre mes mains, et l'approchai de mon visage afin de pouvoir viser un des 4 ballons qui volaient dans la cage d'en face. Un doigt sur la gâchette, une main situé n'importe où sur la carabine, je tirai. Un bruit sourd retentit. Je baissais la carabine pour voir le résultat. Mon visage afficha une moue triste lorsque je vis toujours les 4 ballons qui flottaient. Sans pour autant me décourager, je répétais les gestes que j'avais fait précédemment, puis j'appuyais une nouvelle fois sur la gâchette. Un autre bruit sourd retentit, semblable au premier. Je baissais à nouveau la carabine, et fus déçu de voir le même résultat qu'auparavant. J'avais donc perdu la main car, étant enfant, j'avais toujours réussis à éclater les ballons. Je pouvais déjà oublier la peluche en forme de licorne que j'avais repéré avant. Mais bon, il me restait 2 essais tout de même.
C'est alors qu'un parfum embauma mes narines. Mais pas n'importe quel parfum, non Le parfum de Zayn Malik. Mon cœur commença à battre plus rapidement contre ma cage thoracique tandis que je sentis quelque chose se coller derrière moi. Et je pouvais nettement deviner que c'était le corps de Zayn. Gardant cependant mon calme et en fixant toujours les cibles, je sentis un souffle chaud caresser doucement ma nuque. Puis, un murmure rauque me paralysa sur place lorsqu'il parvint à mes oreilles:
- Besoin d'aide Tomlinson ? Parce que d'après ce que je vois, il y aura toujours 4 ballons dans la cage à la fin de tes 2 derniers essais.
Je ne répondit pas, car j'en était tout bonnement incapable. Je ne sais pas pourquoi il me faisait cet effet, d'être cloué sur place lorsque 1 stupide mot sortait de sa stupide bouche, étant donné que je ne le considérais que comme un ami. Certes, dragueur, mais un ami tout de même. Il devait savoir, l'effet qu'il me faisait, et je pouvais déjà deviner sur ses lèvres, un sourire amusé et taquin.
- Laisse moi te monter comment faire, me murmurât-il.
D'une délicatesse inouïe, ses grandes mains recouvrèrent les miennes, toujours disposées sur la carabine. Ma respiration était irrégulière et le fait que la distance entre le corps de Zayn et le mien était quasi inexistante, n'arrangeait pas les choses. Il déplaça lentement ma main droite de quelques centimètres de sa place initiale, comme si cela pouvait changer quelque chose, et monta doucement la carabine au niveau de mon visage, de manière à viser. Je sentis sa tête se poser sur mon épaule pour une raison inconnue, mais je restais de marbre et faisait comme si de rien n'était. Il orienta la carabine légèrement plus vers la gauche, et me murmura:
- Maintenant, il n'y à plus qu'à tirer, d'accord ?
J'acquiesçai tout de même.
- Très bien, à mon signal, 1...2...3 !
Zayn appuya sur la gâchette par biais d'un de mes doigts, un 2 bruits retentirent. Il abaissa la carabine et nos regards se dirigèrent vers la cage. Comme je m'y attendais, plus que 3 ballons flottaient. Je tournai alors immédiatement le regard vers Zayn, à qui je n'avais pas encore adressé une quelconque parole. Ses prunelles ténébreuses fixèrent alors instantanément les miennes. Et, c'est peut-être fou comme situation, mais ses joues rosirent et il fut comme...embarrassé. Surprise, je reportai, tout comme le mécheux, mon attention sur la carabine. Zayn répéta une nouvelle fois la même opération qu'avant, puis nous appuyâmes sur la gâchette. Les 2 mêmes bruits sonore retentirent et, en regardant la cage, nous vinrent plus que 2 ballons. Le teneur de stand revint à sa place initiale en caressant du bout des doigts sa longue moustache grise.
- Bon travaille les jeunes, vous pouvez choisir une peluche !!
- Laquelle te plaît Rosa ? Me demanda Zayn, comme si j'étais sa petite amie.
- Hum... la licorne, sur l'étagère tout au-dessus. M'exclames-je comme une gosse.
Le vieux monsieur acquiesça en souriant et partit chercher un escabeau puisque sa petite taille ne lui permettait pas d'aller chercher naturellement la peluche. Alors que j'observais le teneur de stand, Zayn me lança, avec le ton le plus simple au monde:
- Tu sais Rosa, j'obtient toujours, mais vraiment, toujours, ce que je veux.
Un air d'incompréhension sur le visage, j'encrai mon regard dans le sien, sans le baisser. Il me sourit et se rapprocha dangereusement de moi. Puis, il se pencha et me chuchota:
- Et ce que je veux maintenant... c'est toi.
Cette phrase ne me fit ni sourire, ni rougir. Elle ne m'enchantait pas, non, elle me faisait presque peur. Je n'avais jamais aimé les défis, et il fallait maintenant que j'en relève un de taille puisque le très célèbre Zayn Malik avait fait de moi sa nouvelle proie, n°1. Géniale. Il fallait qu'il sache que entre lui et moi, il n'y avait que de l'amitié. Un sentiment de rebellions me traversa. Zayn me prenait sans doute pour une fille faible, une fille facile, une fille qui tomberait dans ses bras au moindre sourire et au moindre clin d'œil. Sauf que ce qu'il ne savait pas, c'était que je n'étais absolument pas comme toute les autres filles qu'il avait réussit à embobiner. Certainement pas. Il allait être surpris de découvrir une Rosa Tomlinson forte et joueuse, qui n'avait pas peur de lui et ses phrases sortit d'internet. Oui, il allait être surpris.
Jamais je n'avais vu ce côté de fille forte chez moi, et je devais dire que cela ne me dérangeait pas le moins du monde. Un sourire discret se forma sur mes lèvres, et je sentis le corps de Zayn, enfin se décoller du mien. Le teneur du stand revint avec la petite peluche en main, que je pris en le remerciant. Sans accorder d'attention à Zayn qui, je le savais, m'observais, je partis rejoindre Harry qui s'était légèrement éloigné de Eleanor et Niall. Il était donc seul, à attendre que je le rejoigne. C'était parfait, j'avais besoin de me confier à lui, comme on se confie à un journal.
Je lui racontai, en passant les détails, ce qu'il venait de se passer avec Zayn. Harry m'écoutait attentivement, riant parfois à la description de mes sentiments quelque peu excessifs et étranges.Harry, une fois mon récit finit, me regarda en souriant et, sans que je m'y attende et sans raison valable, m'enlaça fortement. J'étais légèrement surprise et sonné puisque je n'avais absolument pas prévu cela, mais je répondis presque immédiatement à son étreinte.
- Si tu savais comme tu compte pour moi Rosa...c'est dingue. Me dit Hary durant notre étreinte amicale.Je suis vraiment fière des progrès que tu as fait, tu es beaucoup plus forte et plus courageuse que tu ne le crois, ne te sous-éstime pas.
Harry mit fin à notre étreinte, tandis que je restais bouche-bée suite à ses paroles. Jamais personne ne m'avait dit ça auparavant, même pas Louis, c'est pour dire. J'étais d'avantage fière de moi à cette instant après ce qu'il venait de me dire. J'étais tellement ému, que j'en avais presque les larmes aux yeux, mais je me retenais tout de même de pleurer devant mon meilleur ami. Lui aussi, comptait plus que tout pour moi.
- Viens, me dit-il, on va retrouver les autres.
Je lui souris puis, bras-dessus, bras-dessous, nous partîmes rejoindre l'autre groupe. Instantanément, mon regard s'accrocha, comme par magnétisme, sur Niall, dont les mains étaient dans les poche de son jeans pâle, et dont les cheveux virevoltaient au rythme du vent de novembre. Ses yeux reposaient sur Eleanor, qui parlait à l'attention de tous. Seulement, je n'espérais qu'une seule chose: qu'il plonge ses douces prunelles azurs dans les miennes, me laissant alors tout l'agréable loisir de rêvasser. Il semblait pensif, évasif, dans un univers que seul lui contrôlait et connaissait. Ses lèvres, tout comme sa peau, paraissaient si douces, et j'aurais voulu les touchés du bout des doigts pour voir si elles l'étaient vraiment. J'aurai voulu, j'aurai pu le dévisager pendant encore une éternité, si seulement Eleanor ne m'avais pas sortit aussi brutalement de mes songes en me disant:
- Rosa ! Il faut absolument que nous fassions la grande roue ! Juste toi et moi, entre fille !
Sans me laisser 1 seconde de répit, elle me prit le poignet et avança je ne sais où, m'obligeant à la suivre.
Pour tout dire, je ne comprenais pas grand chose à ce qui venait de se passer. Pourquoi Eleanor voulait-elle que j'aille faire la grande roue avec elle ? Pourquoi si subitement ? Et pourquoi rien que nous 2 ? N'avait-elle pas comprit que je l'a détestais ? Pourtant, j'avais fais mon possible pour qu'elle le comprenne. L'idée de rester seul avec elle dans une des cabines de la grande roue me prenait déjà la tête, surtout si c'était, comme elle le disait, "entre fille". Encore faudrait-il que je l'a supporte, elle et ses aires de miss-parfaite.
Parmi la foule nombreuse, je trainais des pieds un maximum, de sorte que nous ralentissions. Mais, plus je le faisait, plus Eleanor tirait sur mon poignet pour que j'avance plus vite. La grande roue apparu devant moi, alors que je soufflai d'exaspération. Heureusement, la file n'était pas longue, ce qui me permettait quand même d'émettre un sourire, car cela m'éviter quelques minutes en plus avec ma meilleure amie. J'eus une pensée pour Harry qui devait, à ce moment là, bien rire de ma situation, sachant l'amour que je portais pour Eleanor.
Celle-ci nous fit avancer jusqu'à un petit guichet, où elle paya 2 tickets pour l'attraction. Je me sentais malgré tout embarrassé qu'elle paye ma place. Cela ajoutait la générosité à sa grande liste de qualités. Nous avançâmes ensuite dans la file qui avançait relativement vite.
- Si tu savais comme je suis heureuse d'être avec toi ! Me dit jovialement Eleanor.J'adore les garçons, mais je dois dire que cela fait du bien de parler à une fille.
Je lui adressai un faible sourire qui se voulait sincère, mais qui devait surement paraître des plus hypocrite. Un grand homme baraqué (comme celui des montagnes russes presque) nous salua avant de nous dire de monter dans une des cabines fermée. Ce que nous fîmes sans un mot. Il prit nos tickets et ferma sécuritèrement la cabine, qui était d'une température agréable. Car, même si la neige avait cessé de tomber, il faisait un froid glaciale dehors. Cela me surprenait d'ailleurs qu'il y ait autant de monde à la fête foraine.
Eleanor et moi nous assîmes toutes les 2 face à face, sur un banc qui longeait les murs de la cabine à la forme rectangulaire. Une légère secousse se fit ressentir et je portai mon attention vers les grandes baies vitrés de la cabine, qui offrait un vue sur Londres enneigée. Nous montions lentement tandis qu'un silence pesant s'était installé. Un silence que la belle brune devait trouver ennuyeux, puisqu'elle décida d'engager la conversation de façon assez...étrange:
- Je te comprends Rosa.
Je détournai mes pupilles des baies vitrées, pour regarder Eleanor qui portait un air serein et compréhensif sur son doux visage.
- Comprendre quoi ? Demandais-je froidement après un moment de réflexion.
- Je comprends que tu me déteste.
Je ne laissais rien paraître, mais au fond de moi, j'étais choquée de ce qu'elle venait de me dire. Elle gardait cependant toujours, cette air innocent sur elle.
- C'est vrai, continua-t-elle, du jour au lendemain, je débarque dans un lycée où tout le monde y veut faire sa place, sa réputation. Et je "m'incruste", dit-elle en mimant des guillemets avec ses mains, dans la bande de ton frère, Louis, d'un garçon qui se trouve être le lover du lycée, Zayn, et d'un garçon qui compte beaucoup pour toi, puisque tu es folle amoureuse de lui...Niall.
Je ne sais pas ce qui me permettait de rester tranquillement assise sur ce banc, après ce que venait de me dire Eleanor. Au fond, j'ai cru rêver en entendant ça, mais je me suis vite aperçu qu'elle avait bien dit ce qu'elle venait de dire. Elle savait mon secret, alors que je ne l'a connaissait que depuis 2 ou 3 semaines. Je me mises alors à frissonner, presque à trembler, suite à sa révélation. Comment pouvait-elle être au courant ?
- Je te rassure immédiatement, ce n'est pas quelqu'un qui me l'a dit. Je l'ai deviné. Je ne te connais pas depuis longtemps, non, mais je t'ai bien observé car, étrangement, tu m'intriguais. Tu regarde Niall d'une manière indescriptible. Tout comme une fille regarde le garçon dont elle est amoureuse. Cela peu paraître un peu, voir beaucoup cliché, dit-elle en rigolant légèrement et en remettant une de ses mèches derrière l'oreille, mais c'est dans la façon dont tu regarde Niall, dont tu te comporte quand il est proche de toi, dont tu rougis quand il te parle, dont tu souris épanouissement quand il te parle, que j'ai compris que ce garçon représentait plus qu'un ami pour toi. Est-ce-que je me trompe ?
Tandis que les larmes menaçaient de couler le long de mes joues, je secouais négativement la tête. Non, elle ne se trompait pas. C'était fini, Eleanor savait tout.
Une deuxième secousse attira mon attention vers les baies vitrées, avant de m'apercevoir que la cabine c'était immobilisée tout en haut de la grande roue, nous offrant une vue splendide de Londres. Mais je reportais mon attention sur Eleanor. Elle semblait attendrit par la tristesse que j'éprouvais.
- Et qu'est ce que tu vas faire maintenant ? Murmurais-je sèchement en retenant un sanglot. Tu vas le dire à Niall ? Tu vas le crier sur tous les toits ? Tu vas te vanter auprès de tous, d'avoir découvert le secret que la misérable Rose Tomlinson essaye de cacher depuis déjà 2 ans ? Tu jubileras, d'avoir gâcher ma récente et fragile amitié avec Niall ?
Je ne contrôlais plus mes mots , j'étais hors de moi. Mes larmes traçaient leurs chemins sur mes joues roses. Savait-elle combien de temps j'avais mis pour oser regarder ce blondinet, qui faisait chavirer mon cœur ? Combien de temps, j'avais mis à lui dire un simple "bonjour" ? Combien de temps, j'avais mis à enfin avoir un semblant d'amitié avec lui ? Tout cela, réduit à néant. Car, lorsque Eleanor révélera tout à Niall, quand il saura la vérité, tout sera fini. Il aura peur de moi, peur de traîner, de parler, avec moi. Il s'éloignera de moi au maximum, prenant même des distances avec Louis pour ne pas avoir à me regarder.
Rien que d'y penser, les larmes coulèrent plus abondamment sur mes joues, mais dans un silence incroyable. J'avais l'impression d'être brisé de l'intérieur, comme si quelqu'un m'avait dérobé quelque chose. Soudain, les mains douces et délicates d'Eleanor entourèrent les miennes, sans que je n'y comprenne grand chose. Je me forçai à plonger mes prunelles dans les siennes. Elle me regardait tristement. Avait-elle de la peine ? Pourquoi ?
- Tu me connais si peu Rosa. Je ne le dirai à personne. Me lança Eleanor.
- Quoi ? Mai-Mais pourquoi ? Demandais-je en calmant mes sanglots.
- Pour la simple et bonne raison que je ne suis pas une de ces petites pestes qui cherchent à tout prix à ridiculiser les gens pour se rendre intéressante. Je ne te veux que du bien et jamais je ne me permettrai de dévoiler ton secret. Je peux de le jurer.
Devant son regard des plus sincères, je ne pus que me traiter d'idiote complètement débile. C'était comme si j'ouvrais enfin les yeux, et que je découvrais enfin qui était Eleanor, la vraie. Car la jalousie que j'avais éprouvé m'avait complètement clôt les yeux. J'avais l'impression de faire face à une autre personne. Comment avais-je pu croire qu'elle me voulait du mal ?
- Me-Merci, murmurais-je en souriant timidement.
Franchement, je me sentais vraiment, mais alors vraiment, très idiote.
- Tu n'as pas à me remercier, c'est normal. Je crois qu'on a pris de mauvaises bases toutes les 2, tu ne trouves pas ?
J'acquiesçai lentement avec un sourire sincère, et lui serrais la main qu'elle m'avait tendu amicalement. Jamais je n'aurai cru qu'un tour de grande roue pouvait réconcilier 2 personnes. Peut-être que c'était pour ça qu'elle avait voulut que je l'accompagne. Elle me tandis un mouchoir sortit de son sac, pour que j'essuies les larmes sur me joues et le mascara qui avait coulé.
- Je me sens vraiment bête tu sais, commençais-je en essuyant le maquillage dégoulinant en-dessous de mes yeux, et aussi coupable, d'avoir cru que tu étais une peste qui voulait que je souffre.
Elle émit un petit rire, tout comme moi.
VOUS LISEZ
Rosa.
Romance*Biiip-biiip*. J'éteins mon réveil d'un revers de main, les yeux encore fermés et la bouche pâteuse. Je suis bien dans mon lit, je n'ai pas la moindre envie de bouger. D'autant plus qu'aujourd'hui, c'était un jour que je redoutais, un jour horrible...