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- ALLER DEBOUT ROSE !! C'EST L'HEURE DE TE REVEILLER !!


Je me réveillai en sursaut, et tombai directement de mon lit accompagnée de ma couette et de mon oreiller que je serrais fortement. J'entendis les volets et la fenêtre s'ouvrir à la volée et, lorsque je me risquai à ouvrir les yeux pour comprendre ce qu'il se passait, je fus aveuglée par la lumière du jour qui inonda ma chambre. Je refermais alors les yeux immédiatement, éblouis, et lançai un juron. Qui donc était assez stupide et fou pour me réveiller de cette manière, un samedi matin ? Mais malgré mon temps de réaction assez long et le temps pour qu'une idée parvienne jusqu'à mon cerveaux fatigué et ensommeillé, je compris immédiatement qui venait d'entrer dans ma chambre, et de faire ce vacarme infernale. Il n'y avait qu'une personne assez folle pour faire ça: Louis, mon frère. Il avait de la chance que je soit faible et fatiguée, sinon il n'aurait même pas vu venir la claque monumentale que je lui aurais foutu.

- ALLER LA MARMOTTE !! REVEILLE TOI, NOUS AVONS UNE JOURNEE CHARGEE TOUS LES DEUX !

Mon humeur matinale qui par nature était horrible, ne fit qu'empirée. Louis Tomlinson, voulais-tu vraiment aller à l'hôpital ? Je me redressai lentement, surement comme un zombie. Enervée, j'ouvris légèrement mes yeux, et attendis patiemment que ceux-ci s'habitue à la lumière blanchâtre du jour. J'aperçu d'abord la silhouette mince et sportive de mon frère, qui était placé devant ma fenêtre, puis son visage où un sourire malicieux occupait les lèvres. Ses mains était placées sur ses hanches, comme s'il attendait quelque chose.

- Tu veux bien arrêter de gueuler oui ? Dis-je faiblement de ma voix cassée matinale, mais en essayant de rajouter à cela un ton sec et dure.

Son sourire ne fit que s'agrandir. Je levai les yeux au ciel et me recouchai au sol car s'était là où j'avais atterrie. Ma tête se posa sur l'oreiller que j'avais emmené dans ma chute, et je rabattis du mieux que je pouvais ma couette sur mon corps faiblement vêtu. Je refermai mes yeux et essayai de me rendormir. Mais c'était sans compté sur Louis, qui ne semblait pas du même avis que moi.

- Rosa, tu as deux, je dis bien deux secondes pour te lever, sinon j'emploi les grands moyens.

Je l'ignorai et continuai de faire comme si je dormais profondément. J'imitai même quelques ronflements pour l'énerver encore plus. Après tout, pourquoi me réveillait-il un samedi matin ?

- Très bien tu l'auras voulus...

Je n'eus même pas le temps de comprendre ce qu'il venait de dire, qu'un bruit horrible et strident résonna fortement dans ma chambre habituellement calme. J'ouvris les yeux immédiatement, essayant d'apercevoir comment mon frère faisait pour faire souffrir mes tympan. Je le vis alors, un harmonica à la main, entrain de souffler dedans pour essayer de faire de la musique. Mais c'était plus de la torture. Pourquoi moi ?

Quand on sait en jouer, l'harmonica c'est plutôt bien et ça donne un côté Farwest aux chansons ou aux films, mais là, ça ressemblait plus à un film d'horreur ou à une musique agressif. Il pouvait être fière, il m'avait bel et bien réveillé. Il ne payait rien pour attendre. Je poussai un gémissement de fatigue et de frustration, et mis l'oreiller sur ma tête de sorte à avoir les oreilles bouchées, ou plutôt épargnée. Mais cela ne faisait rien, et j'avais l'impression que Louis soufflait encore plus fort dans l'harmonica. Enervée comme pas possible, je pris l'oreiller et le balançai sur mon frère. Mais il l'esquiva fièrement.

- ALLER ROSA, DEBOUT !! Nous avons un tas de choses à faire aujourd'hui !

Il avait enfin arrêté de jouer de l'harmonica, mais sa voix forte et assourdissante n'était peut-être pas mieux.

- Je te rappelle que papa et maman arrive aujourd'hui, et que nous devons ranger et nettoyer TOUTE la maison parce que si ils voient le bordel qu'il y a, crois moi que ça va chier et il vont engager une baby-sitter !

Je poussais un grognement, et me redressai pour le regarder, avec mon regard d'assassin.

- Ensuite, nous devons faire les courses parce qu'il n'y a rien à manger dans le frigo...

Je levai les yeux au ciel. Il y avait tellement de chose à faire avant que nos parents arrivent.


- Nous devons mettre le sapin de Noël aussi...

Pitié, dite moi que je me suis transformée en Harry Potter pour pouvoir faire tout ça ! Je n'était pas du genre feignante, mais un samedi, faire tout ça alors que j'aurais pu me reposer ou même envoyer des messages à Harry, ça me gonflait.

- Et enfin, nous devons garder une bonne humeur quotidienne et être joyeux en permanence...

J'haussais un sourcil, perplexe.

- Pourquoi ? demandais-je avec ma voix cassée.
- Parce que demain...

Il me sauta soudain dessus comme un fou, en riant au éclats, et me fit basculer en arrière en m'arrachant un cris de surprise. Mon frère, n'allait vraiment, mais vraiment pas bien.

- C'EST NOTRE ANNIVERSAIREEEEEEEE !! Cria Louis tout joyeux en riant.

Malgré mon humeur matinale horrible, je rigolai avec lui. J'avais complètement oublié ce petit détail. Demain, nous allions fêter nos 17 ans, nos parents allaient être présents, et je comptais bien profiter un maximum d'eux et aussi de mon frère. L'occasion parfaite pour retrouver notre complicité perdue.


Louis se releva en riant toujours, et me fixa.

- Enfin tu rigole un peu ! S'exclama-t-il avec un sourire amusé.
- En même temps, comment tu voulais que je rigole alors que tu me réveille en jouant -très mal- de l'harmonica ? Merci beaucoup pour ce réveille Louis, mais crois moi, ça ne va pas se passer comme ça. Demain, tu auras ta vengeance.

Il ria, m'adressa un clin d'œil, puis sortit de ma chambre. Je soufflai un bon coup, épuisée. Je levai les mains en haut de ma tête, et m'étirai de tout mon long, en poussant un grognement féroce qui m'étonnai moi même. J'avais la couche pâteuse et j'étais presque sûr d'avoir de la bave aux coins des lèvres. C'était vraiment...sexy et glamour. Je me levai et sortis de ma chambre d'un pas titubant, puis descendis lentement les escaliers. En arrivant dans la cuisine qui sentait bon le pain grillé et le café noir (oui, mon frère avait décidé de devenir un homme en buvant du café, disait-il), je m'installais à table et, mon ventre criant famine, versai des céréales et du lait dans un bol. Mon jumeaux n'était pas là, et je me demandais où il se trouvait. Surement au téléphone avec un ami. Ou Niall.

Je soupirai en me visualisant le visage du blondinet dans mon esprit. Je repensais à lui. Encore. Ca faisait une semaine que je ne l'avais pas revu, depuis le dernier jour de cour enfaite. Et cette absence m'était insupportable, tout comme celle de Harry d'ailleurs. Mon téléphone était sur moi en permanence, pour ne pas louper un seul de message de Niall car oui, il me parlait souvent par texto. Je ne pouvais que m'en réjouir. Mais je n'arrivait pas à l'oublier deux minute. Quand je me réveillais, il inondait automatiquement mon esprit.

Harry et moi ne nous étions pas trop parlé pour une fois. Il avait l'air occupé cette semaine. Surement par les préparations de Noël. Mais je savais qu'à la rentrée prévue en janvier, nous serions à nouveau inséparable.

Quant a Zayn, je dois dire qu'une semaine sans lui ne peut que être reposante. Lorsqu'il m'avait demandé mon numéro avant les vacances, j'avais eus la bonne idée de lui en donner un faux. A ce moment, il devait être entrain de s'énerver sur son téléphone parce que je ne répondais à aucun de ses messages. Le plus amusant, c'est que je ne les recevais pas. Bien fait.

Et pour parler d'Eleanor, elle m'écrivait souvent par messages, elle aussi. Elle me faisait bien rire, de part son incapacité à ne pas me parler de Louis. Lorsqu'une fille ne peux s'empêcher de parler d'un garçon, cela ne cachait pas quelque chose ? Bien qu'elle me prouvait le contraire, je ne la contredisais pas et laissais faire le temps. Il y a bien un moment où l'on ne peux refouler plus longtemps ses sentiments ? Et j'étais certaines que cette règle s'appliquait aussi à moi, et que l'heure des aveux viendrait bientôt sonner.

Une série de fracas assourdissant retentis dans toute la maison, m'arrachant brutalement de mes pensées. Un << Aïe >> se fit entendre quelques secondes plus tard, me laissant perplexe. Décidément, la matinée était bruyante, aujourd'hui. Ma curiosité prit le dessus, m'obligeant à me lever de table la bouche encore pleine de Coco pops. Je me dirigeai alors prudemment vers l'endroit où j'avais cru entendre les bruits, c'est-à-dire dans le salon, et près de l'escalier. J'avançais à pas de loup, et en me faisant la plus discrète possible. Je me croyais dans un film, et m'imaginais toute sorte de scénario quant à la provenance de ces bruits. Un cambrioleur ? Un chat qui était entré ni vu ni connu et qui foutait le bordel ? Ou bien même Niall torse nu qui jouait au foot ?

Mais tous mes scénarios s'envolèrent à la volée lorsque j'aperçu mon frère, étalé sur le dos comme une étoile de mer, une main sur son front ainsi qu'une grimace de douleur sur son visage. Il se tortillait, gigotait dans tous les sens et murmurait en boucle des << aïe >>. A ses pieds, j'aperçus plusieurs cartons (trois en tout) renversés dans tous les sens et dont leur contenu était déversé au sol. Il s'agissait enfaite de décorations de Noël de toutes sortes, comme par exemple des guirlandes ou des boules de Noël. Louis avait surement dû cherché ces cartons pleins de décorations à la cave, là où elles étaient d'habitude. Et je savais pertinemment ce que cela voulait dire: Il fallait décorer le sapin ! Depuis tous petits, c'était une tradition que moi et Louis adorions, et surtout, respections au pied de la lettre. Ca avait toujours été très important pour nous. A savoir pourquoi. Et bien sûr, il était important pour nous de perpétuer cette tradition cette année. Par contre, pour ce qui était de mon frère, aucune idée me venait à l'esprit sur le fait qu'il soit étalé par terre en gigotant et grognant de douleurs.

- Mais qu'est ce que tu as encore fait ? Demandais-je à mon frère d'un ton accusateur.

Il ouvrit un de ses yeux clots, et me tua du regard. J'haussai un sourcil, attendant qu'il réponde à ma question.

- J'ai trébuché sur je ne sais pas quoi et je me suis cogné contre le sol ! Répondis Louis en affichant une grimace qui témoignait de la douleur qu'il ressentait.

J'explosai soudain de rire, m'imaginant la chute grandiose de Louis. Celui-ci ce contenta de fusiller du regard. Il se redressa en massant son front, tandis que je me baissai au sol pour remettre les décorations dans leurs cartons. J'était toujours hilare mais essayais de me calmer. Je vis avec soulagement qu'aucune boule de Noël n'était cassée. Nos parents nous auraient tué étant donné que ces décorations étaient dans la famille depuis des lustres.

Louis se releva, et prit, avec une mine boudeuse, le carton que je lui tendais avec un sourire moqueur. Il me tira la langue et je le vis se diriger vers un sapin de Noël à côté de la télé. Nous l'avions acheté la veille, et me je me souviens avoir passé plus d'une heure à trouver le conifère parfait. Et bien sûr, nous l'avions trouvé. Je décidai d'aider mon frère en prenant entre mes bras guillerets, les deux autres cartons. Je les portai jusqu'au pieds du sapin, où Louis était déjà, un sourire timide sur les lèvres.

- Tu veux m'aider à décorer le sapin ?

Mes iris se plantèrent dans ceux de mon jumeaux, qui me fixai avec un sourire entendu. Je lui souris moi aussi, certaines de savoir ce qu'il voulait. Que l'on passe à nouveau un bon moment ensemble, que l'on retrouve notre complicité, comme il y a quelques mois.

- On ne change pas les traditions, fréro, répondis-je avec un sourire malicieux.

Il rigola et je fis de même. Je déposai au sol les cartons et m'accroupie pour pouvoir les fouiller.

- On fait quoi comme couleur ? Questionnais-je en farfouillant les différents cartons.L'année dernière on avait fait doré et rouge, tu propose quoi pour cette année ?

- J'avais pensé que argenté et bleu, ça pourrai être pas mal. En plus, ce sont les couleurs préférées de papa.

- Oui, pourquoi pas, consentit Louis.

Je lui adressai un sourire bienveillant et commençai à fouiller les cartons à la recherche de décorations de couleurs argenté et bleu. Quelques minutes passèrent, avec comme accompagnement un silence gênant. D'habitude, entre mon frère et moi, ce n'était pas les sujets de conversation qui manquaient. Pourtant, personne ne disait mot. On entendait juste le vent qui soufflait fortement au dehors. C'était une occasion parfaite pour parler de ce qui avait crée des tensions entre moi et Louis: Ma récente amitié avec Harry. Une occasion en or pour demander pourquoi il détestait ainsi mon meilleur ami, celui qui me soutenait. L'occasion idéale pour lui avouer que je suis folle dingue de son meilleur ami. Une occasion rarissime pour en apprendre plus sur " l'amitié" qu'il porte pour Eleanor. Mais aucun mot ne sortit de ma bouche, car Louis fut le premier à prendre la parole. Des paroles qui faillirent faire sortir mes deux yeux de leurs orbites.

- Et sinon, ça va avec Niall ?

Mon corps se figea, se paralysa, tandis qu'une boule se formait dans ma gorge. Je levai le regard vers mon frère, qui était tranquillement debout à attacher une guirlande sur le sapin. Il avait un sourire amusé sur les lèvres, ce qui ne me rassura pas. Etait-il au courant ? Non, ce n'était pas possible. Comment aurait-il pu savoir que j'en pinçais pour son meilleur ami ? L'avait-il deviné ? Et si il savait, allait-il me faire chanter ? Ou m'aider ?

- Je...comment ça ? Demandais-je en sentant des goûtes de sueurs perler sur mon front.
- Ben, tu l'aide bien en maths non ? Je voulais savoir si il avait fait des progrès, et si ces cours l'aident à améliorer ses résultats.

Tout le stress s'envola de moi comme si on lui avait donné un bon coup de Karcher. Comment avais-je pu m'imaginer de tels choses ?

- Oh ça, déclarais-je avec un sourire nerveux. Oui les cours se passent très bien et il fait des progrès. Mais ce n'est pas encore fini. Ce n'est pas parfait, loin de là.

Louis émit un petit rire, pensant surement que Niall était vraiment nul en maths. Le pire, c'est que c'était vrai.

- Tu sais qu'il me parle souvent de toi en ce moment, m'annonça Louis.
- De-de moi ? Répondis-je, surprise.
- Ouai, il me pose pleins de questions.
- Comme quoi ?

Louis posa son regard malicieux sur moi et je lui tandis une boule de Noël bleu pour qu'il l'accroche sur le sapin.

- Des questions sur ta vie privée.

Mes joues s'empourprèrent rapidement, et mon esprit fut submergé de pensées de toutes sortes. J'eus du mal à cacher le sourire sur mes lèvres. Et puis je n'en avais pas tellement envie non plus. Alors comme ça Niall s'intéresserait à moi ? Tiens tiens, les efforts payent. L'excitation explosa en moi comme une pinata. J'avais hâte de raconter ça à Harry, il n'en reviendrait pas.

- J'ai même cru halluciner lorsqu'il m'a demandé si tu avais un petit ami, continua Louis d'un ton neutre et tranquille.

Soudainement mon cœur se mit à battre fortement contre ma cage thoracique. Ca en devenait presque anormal. Mes yeux était écarquillés et ma bouche était limite tombante dans le vide.

- Et tu-tu lui as dit quoi ? Bégaye-je.
- Bah, que tu étais célibataire et que tu cherchais toujours ton prince charmant, répondit-Louis en rigolant.

Jamais de ma vie je n'avais eus les joues aussi rouge de gêne. Que Louis me raconte ça, c'était presque insensé ! Lui, c'était plutôt le foot, les filles, mais jamais la vie privée de sa sœur ! Je n'avais pas vraiment d'opinions sur ce qu'avait répondu mon frère. Non, ce qui me choquait , c'était plutôt la question qui lui avait été posé et surtout, par qui elle avait été posé ! Jamais je n'aurais cru qu'il s'intéressait à moi. Bon, peut-être que j'y allais un peu fort, il avait juste demander des informations sur moi à Louis, rien d'autre. Si ça ce trouve c'était juste pour apprendre un peu mieux à me connaître. J'essayait de me faire une raison, de trouver des explications logiques et rationnelles mais une seule phrase tournait en boucle comme un vingles dans ma tête. <<Il s'intéresse à toi>>, <<il s'intéresse à toi>>, <<il s'intéresse à toi>>.

Je fis secouer ma tête, essayant de balayer ces pensées. C'était insensé, impossible, je me faisais des films voilà tout. Il fallait que je redescende sur terre, et vite. Je repris mon activité dés plus incroyable, qui consistait à chercher des décorations de Noël bleu ou argenté, et de les passer à mon frère. Je dû même me forcer à fredonner une chanson prise au hasard, pour pouvoir chasser toute pensée de mon esprit.

Je décidai de me concentrer sur la tâche à faire. Et petit à petit, alors que guirlandes et boules de Noël défilaient devant mes yeux, des souvenirs resurgissaient dans ma tête. Des souvenirs d'enfance, où je passais la plupart du temps avec mon frère.

- Tu te souviens, racontais-je à Louis, lorsque on avait dix ans, on se battait toujours pour savoir qui de nous deux les parents préféraient. Mon jumeau planta son regard incompréhensif dans le miens, pendant que je me redressais et me levais. Et à quinze ans, on avait construit à nous deux, le plus beau des igloos que l'on puisse créer. On l'avait même surnommé << Igloo Palace >>. Je me rappelle aussi du Noël de l'année dernière, où tu avais fait tombé la buche parterre et je n'avais pas arrêté de rire une seule seconde.

Louis ne bougeait pas, son visage ne témoignait que de l'incompréhension totale, mais aussi de la mélancolie bien dissimulée.

- Ca me manque tous ces moments là avec toi, fréro. Il y a quelques mois, tout allait très bien. Et juste à cause de gaminerie, notre amitié, notre complicité s'est envolée. Si tu savais comme ça me rend triste.

Louis baissa le regard, l'air honteux, mais j'étais sûr qu'il pensait le même chose que moi.

- Nos soirées Uno/oréo devant Bob l'éponge, poursuivais-je, nos délires qui ne se comptent plus, nos soirées déprime le 24 février, nos cookies immangeables, nos moments rien qu'a nous. Tout cela me manque.

- Moi aussi ça me manque sœurette, et les derniers mois ont été affreux sans toi,répondis Louis. Tu es ma sœur, la seule fille qui puisse me comprendre sur cette foutue planète ! Oublions ce qui s'est passé, et reprenons notre relation fraternel, là où nous l'avons laissé, ça te dit ?

Les larmes me vinrent presque aux yeux. J'étais tellement fière de mon frère. Mais au lieu de ça, je me jetai littéralement dans ses bras en rigolant. Il resserra l'étreinte autour de mon petit corps, et pendant de longues minutes nous nous serrâmes aussi fort qu'il nous en était possible. J'étais heureuse comme jamais ! Après quatre mois où l'ambiance avait été affreuse et déprimante à la maison, je retrouvais enfin mon frère.

La sonnette retentit soudain. Je me détachai de mon frère avec un sourire, et me dirigeai précipitamment vers la porte d'entrée. Je n'attendais personne, donc je me demandais qui pouvais bien venir la veille de la veille de Noël. J'ouvris la porte et sautai de joie lorsque je vis une tignasse de cheveux bruns bouclés devant moi.

- Harry ! Sautais-je gaiement. Qu'est-ce que tu fais là ?

Je lui fis une courte étreinte avant de détailler son visage angélique enfuit sous un bonnet et une grosse écharpe en laine. Un long manteau l'habillait, et je devinais ses mains dans ses poches. C'est vrai qu'il faisait vraiment froids dehors, et je me demandais bien pourquoi Harry était venu par ce temps où même les chiens ne sortent pas. La neige et le gèle s'emmêlaient au vent glaciale, créant ainsi le froid le plus tenace que Londres ait connu depuis bien longtemps.

- Je suis passé pour te donner ton cadeau d'anniversaire. Répondit Harry d'une voix rauque. Je le fais un peu en avance parce que je pars demain pour trois jours à Holmes Chapel avec mes parents.

Sa voix, ses yeux, tout m'avait manqué, mais tout exprimait malheureusement une mine fatiguée et triste. Je ne fis pas de remarque immédiatement, ne voulant pas paraître trop curieuse ou trop embêtante.

- Oh c'est très gentil, merci, répondis-je gentiment en cachant mon inquiétude. Tu veux entrer ?
- Non merci, je ne fais que passer. Tiens, voilà ton cadeau.

Harry sortit de sa poche une petite boîte en velours noir. Celle qu'on trouvait chez le bijoutier ou dans les films de mariage. Il me tendit la boite que je pris délicatement entre mes doigts frêles, et la secouai près de mon oreille pour essayer d'en découvrir l'intérieur.

- Ne l'ouvre pas avant demain, comme ça, ce serra une surprise, continua Harry avec un sourire forcé. Tu voudrais que l'on se revois dés que je serai de retour à Londres ?
- Oui, bien évidemment ! Que dirais-tu d'aller au St-James parc samedis prochain ? En fin d'après-midi ?
- Oui, ça serait parfait, approuva Harry.

Je voyais bien que mon meilleur ami n'était pas dans son assiette, ça se remarquait à vingt kilomètres. Et ses sourires ne me faisait guère changer d'avis.

- Tu-tu es sûr que ça va ?
- Oui, pourquoi ?
- Oh non, comme ça, dis-je simplement. Je dois te raconter un truc de malade Harry ! Avant, mon frère m'a dit que Niall posait souvent des...

- Je-je dois y aller, ma mère m'attends chez moi, me coupa Harry d'une vitesse éclaire.Je...on se revoit samedis, salut !


Mon meilleur ami me fit un dernier signe de la main avant de partir du porche de ma maison. Tenant toujours la petite boîte dans ma main, je ne bougeais plus, même si le froid m'en convainquait. Harry était vraiment bizarre. En plus de ne pas avoir l'air bien, il m'avait coupé la parole et était partit avec un petit signe de main. Ca ne lui ressemblait pas.

Suspicieuse et surprise, je refermais la porte derrière moi et retournais dans le salon où mon frère n'avait changé ni de place, ni d'occupation. Je posai la petite boite sous le sapin, impatiente de l'ouvrir le lendemain, jour de mon anniversaire.

Mais j'étais vraiment perturbé à cause de Harry. En y réfléchissant, il ne m'avait pas vraiment écrit pendant les vacances, et ne semblait jamais d'une humeur joyeuse en ce moment. Je venais de retrouver mon frère, ce n'était pas le moment de perdre Harry. Mais à quoi était dû son humeur ? Etait-ce à cause de moi ? De ses parents ?

Si j'avais su...  

Rosa.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant