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C'était le 24 décembre. Une date représentant pour beaucoup, la veille de Noël. Mais, pour moi ainsi que mon frère, c'était une date importante. En effet, c'était notre anniversaire et cette année, nous fêtions nos dix-sept ans. Ma mère, qui était arrivé la veille au soir, était assise à la table de la cuisine, et ne cessait de répéter avec émerveillement que moi et Louis grandissions trop vite. La phrase typique qu'une maman dirait à ses enfants alors qu'ils reçoivent un an de plus. Ses yeux pétillaient et son sourire parfait éblouissait toute la pièce. Mon père, qui était lui aussi arrivé la veille au soir, après ma mère, était assit à côté de celle-ci et riait à gorge déployée en écoutant le récit que mon frère faisait sur un sujet surement hilarant. Lui aussi, ses yeux pétillaient et sa bouche mâchait frénétiquement un morceau de bûche de Noël, que Louis n'avait pas fait tombé pour une fois.

Et moi, je ne disais mot, bien trop occupée à détailler le visage de mes parents si souvent absents, mais qui, je n'en doutais jamais, aimaient moi et mon frère du plus fort qu'il soit possible. J'écoutais attentivement ce que disais mon jumeau, allant même jusqu'à rire. Cette journée avait été l'une des plus belles depuis longtemps. J'avais commencé par réveiller Louis ce matin (évitant de passer par la phase "harmonica" mais en me vengeant tout de même. L'eau c'est désagréable le matin) puis nous avions tous les deux pénétrés dans la chambre de nos parents, et nous avions sauté sur le lit comme lorsque l'on était gosse. Puis nous avions déjeuné l'ancestrale couscous de ma mère, tout en se racontant un cours résumé des mois qui avaient précédés. On se croyait presque dans la petite maison dans la prairie, ou bien dans le monde des bisounours. Mais, même avec tout ça, l'état de Harry occupait mon esprit.

En plus d'avoir l'air triste, il ne répondait plus à aucun de mes messages. J'avais d'abord pensé qu'il avait oublié son téléphone à Londres, ou qu'il voulait juste de la tranquillité alors j'avais laissé tomber. De toute façon, nous nous revoyons le samedis suivant, et on pourra jouer carte sur table.

Je balayai toute pensée lorsque mon père se leva de table, provocant un silence dans la cuisine. Il me souria, à moi mon frère et ma mère, et dit de sa voix grave mais douce:

- J'ai une grande annonce à faire.

Tout le monde se regarda, surprit.

- Comme vous le savez, mon travail de propriétaire de casino fait que je ne suis pas souvent présent. Si votre mère était à la maison plus souvent, cela n'aurait pas posé de problèmes. Mais, ce n'est pas le cas. Vous êtes plus grands aujourd'hui, vous avez dix-sept ans. Mais, ça ne doit pas être facile de vivre sans ses parents tout le temps. Alors, durant les derniers mois, j'ai réfléchis, et j'ai pris une décision.

Mon père se stoppa, un sourire sur les lèvres. Moi et les autres ne bougions pas d'un millimètre, attendant l'annonce de mon père. Celui-ci ouvrit la bouche pour parler, mais Louis fut plus rapide.

- Non papa, déclara mon frère d'un air las, ne me dit pas que tu as encore engagé une babysitter !

J'émis un petit rire, me rappelant que la dernière s'était enfui de notre maison car on lui menait la vie dure, et on ne l'a laissait pas tranquille deux minutes. Jamais elle n'a su que c'était fait exprès.

- Papa, poursuivit Louis en levant les yeux au ciel, on a fait les courses, on a fait le ménage partout dans la maison et on a même décoré le sapin de Noël avec tes couleurs préférées ! Et tout ça en une matinée ! Alors s'il te plait, ne nous inflige pas une babysitter...

Mon père rigola d'un rire grave.

- Merci Louis d'avoir avoué inconsciemment qu'il n'y a rien dans le frigo et que la maison est en bordel tous les jours où ta mère et moi ne sommes pas là.

Mon frère écarquilla les yeux, et baissa la tête tandis que ma mère lâcha un petit rire.

- Bref, continua mon père, non, je ne vais pas engager de babysitter, vu comment a fini la dernière. Je vais faire mieux que ça.

A nouveau, il se stoppa. J'étais suspendu à ses lèvres.

- J'ai décidé de construire un casino à Londres.

Un immense sourire se dessina soudain sur mes lèvres, celles de mon frère, et de ma mère. Nous applaudîmes tous en cœur en souriant. C'était une formidable nouvelle ! Notre père allait enfin être plus présent à la maison. Car même si je ne m'en plaignait jamais, l'absence de mes parents ne me rendait pas des plus joyeuses. Louis et moi avions dû se débrouiller seul pendant longtemps.

- Mais c'est génial! M'exclamais-je.
- Oui, ça tu l'as dit, déclara mon père. Avec les recettes des autres casinos, en construire un autre ne m'endettera pas. J'avais rendez-vous avec le maire de Londres hier après-midi, avant que je n'arrive à la maison, pour lui parler de mon projet. Il a accepté avec enthousiasme, n'y voyant que des avantages (plus de touristes, et tout le reste). Nous nous sommes donc entendus sur le lieu de construction, qui sera l'ancien parking qui venait d'être démoli. Et, les travaux devraient commencer en mars, après le froid. Bon bien sûr, la construction devrait prendre un ou deux ans mais ce n'est pas vraiment important !

Je me levai de ma chaise en même tant que Louis, et allai sauter dans les bras de mon père. C'était tellement bien !

- Mais, que vas-tu faire pour le casino de Paris, celui dont tu t'occupes en ce moment ? Interrogea mon frère.
- Et bien, je vais le confier à quelqu'un d'autre, comme je l'ai déjà fait pour celui de Singapour et celui de Vegas.

C'est vrai que mon père avait souvent été propriétaire de grands casinos, un peu partout dans le monde. C'était comme ça depuis toujours et tout la famille s'était adaptée au train de vie de mon père.

Je fis un bisou sur la joue de mon père, qui me souria tendrement. Au fond de moi, j'étais contente, ou plutôt soulagée que mon père ait prit cette décision, pour se rapprocher de mon frère et moi. Car pendant longtemps, j'ai cru que l'absence de ses enfants près de lui ne le préoccupait pas le moins du monde. Qu'il s'en fichait, qu'il avait plus important à faire, et même qu'il ne nous voulait pas Louis et moi. Dès fois, des mois coulaient sans que nous ayons des nouvelles de lui. J'en pleurais le soir, secrètement. Avec le temps et l'âge que je prenais, je m'étais fait une raison: Mon père préférait sa carrière, à l'éducation de ses enfants. C'est aussi pour ça que les larmes me montèrent aux yeux et que je dus me mordre fortement la lèvre pour ne pas craquer en pleins milieu de la cuisine. Une absence paternel n'est pas facile à vivre. Il y a tellement de choses à apprendre, à gérer soi-même. Mais tout cela était fini à présent, le temps allait être rattrapé.

Louis demanda joyeusement à nos parents si l'on pouvait ouvrir les cadeaux qui logeaient sous le sapin. J'approuvai la proposition de mon frère, excitée comme une gamine. Ma mère accepta en riant. S'en suivit alors une course digne des plus grands prix, pour arriver le premier aux pieds du sapin. Bien évidemment, c'est Louis qui a gagné. Mais comment voulez vous qu'une flemmarde qui a horreur du sport et qui utilise les joggings comme pyjama, batte un sportif qui ne manque pas une occasion pour se surpasser et pour prouver qu'il est le meilleur ? Mais bon, au final, j'ai prétendus avoir fait exprès de courir doucement pour que Louis gagne. Et oui, je suis une mauvaise joueuse et malheureusement j'ai l'esprit de compétition.

Plusieurs paquets multicolores jonchaient le sol. Je pris en main le plus gros paquet du lot, où une étiquette indiquait que c'était un cadeau au nom de Louis et moi. Avec euphorie, je le montrai à mon frère qui commença à le déballer avec mon aide. Après plusieurs secondes, l'emballage cadeau nous dévoila un skateboard penny, d'une belle couleur azur et dont les roues étaient verte fluo. Je poussais un crie de joie. Depuis longtemps, j'avais voulus un skateboard parce que je suis toujours à la découverte de nouvelles choses à faire, de nouvelles sensations. Mon frère savais déjà en faire car Niall lui avait apprit. Non, je ne les espionnais pas, quelle idée !

Plusieurs paquets suivirent, plusieurs emballages furent arrachés sauvagement, plusieurs cris de surprise furent poussés en découvrant les cadeaux. Et mon frère avait encore fait fort cette année en m'offrant un sac à main de marque, qui devait coûter les yeux de la tête. Mais le miens n'était pas mal non plus. J'avais offert a Louis une paire de crampons dernier cris qui ne sortaient pas avant deux mois mais que j'avais réussis à obtenir à force d'acharnement sur une vendeuse d'un magasin. J'avais passais au moins deux heures à convaincre et même supplier cette pauvre vendeuse innocente de me vendre en avance ces chaussures et, grâce à la chance, elles étaient dans leur stock en attendant d'être commercialisées. Louis les avait immédiatement mise aux pieds et ne cessait de les contempler avec des yeux ronds comme des soucoupes. Je devais donc en déduire qu'il les aimait. Moi et mon frère avions aussi fait des cadeaux à nos parents, et ils avaient également été enchantés et admiratif.

La soirée se déroula de la meilleure manière qu'il soit, et s'était terminée très tard. Lorsque deux heures du matin sonna, et après avoir papoté de quelques ragots avec ma mère dans la cuisine (tout en faisant la vaisselle), je saluai toute ma famille, et partis dans ma chambre avec des souvenirs et des images pleins la tête. Je mis un bas de joggings et un vieux tee-shirt en guise de pyjama et me démaquillai. Puis, alors que j'avais hâte de plonger dans un sommeil profond et rempli de rêve, j'aperçu sur ma table de nuit, près de mon sadique de réveil, une petite boite en velours noir. Le cadeau d'Harry.


Je restai figé pendant de longues minutes, ne faisant que fixer cette boite. Mille questions traversaient mon esprit et, pour une étrange raison, je me sentis coupable. Je n'avais plus vraiment fait attention à Harry ces derniers temps et j'avais même l'impression qu'il cherchait à m'éviter. Mais pourquoi ? N'était-il pas mon meilleur ami ? J'expirai bruyamment avant de venir prendre la petite boite entre mes doigts fins. Je la tournai sous tous les angles, cherchant des réponses impossibles à mes si nombreuses questions. Il va de soit que Harry occupait mon esprit. Beaucoup trop d'ailleurs.
Me jetant à L'eau, je soulevai le petit couvercle de la boite. Mes yeux se posèrent sur un bracelet en argent qui était attaché autour d'un petit cousin, comme si il sortait tout droit d'une bijouterie, ce qui ne m'étonnerai même pas. Un pendentif en forme de cœur logeait en pleins milieu du bracelet. En m'y penchant légèrement, je pus voir que l'inscription "H & R" y était gravée.

- Harry et Rosa, murmurais-je en caressant doucement le pendentif.

Je pris le bracelet et le mis au poignet. Il m'allait parfaitement et je souris à cette vu. J'allai refermer la boite en velours lorsqu'un petit mot écrit sur un post-it jaune s'échappa de celle-ci. Surprise, je le dépliai et reconnus presque instantanément l'écriture fine et penchée de Harry.

<< N'oublie jamais les valeurs de l'amitié, ainsi que la personne qui te les a apprise. N'oublie jamais, car c'est très important. Soit reconnaissante et n'abandonne en aucun cas, la personne qui a toujours été là pour toi, celle qui croit en toi et celle en qui tu peux avoir confiance. Essaye de voir qui sont tes amis, et qui ne le sont pas. Ne soit pas aveuglée par ce que tu crois être l'amour. Un jour, tu me remercieras.

- Harry >>

Je dû relire plusieurs fois ce mot, mélangeant ma pensée, ma conscience et mes sentiments. Ces quelques lignes étaient comme une énigme sans réponse, un labyrimthe. Que voulait dire tout ça ? Pourquoi Harry m'avait écrit ces mots si perturbants ? La fatigue ne me laissa pas réfléchir en paix, reportant ça au lendemain. Je déposai alors le mot près de mon réveil et me couchai dans mon lit avec une tête remplit de toutes sortes de questions, de raisonnements. Mais une phrase se répétait sans cèsse dans mon esprit, me soulevant le coeur et l'esprit.
Ne soit pas aveuglée par ce que tu crois être l'amour...***Le lendemain à neuf heures, seul moi et mon frère étions levés. Jamais je n'avais aussi mal dormis depuis longtemps, et le mot qu'Harry m'avait laissé la veille y était probablement pour quelque chose. Depuis que mes yeux étaient ouverts, je n'avais pensé qu'à ça, allant même jusqu'à méditer dans un coin du salon. J'y allait fort, c'est clair. Mais j'étais sûr que quelque chose se cachait sous cette écriture penchée et le comportement de mon meilleur ami. Et j'étais prête à le découvrir. Harry me cachait quelque chose, quelque chose que l'on ne peut dévoiler facilement, quelque chose que l'on essaye d'oublier. Mais je trouverai.

Mon frère entra dans le salon, où j'étais assise sur le canapé, et me sortit de ma rêverie.

- Tu ne veux pas t'habiller un peu ? On dirait une épave là, râla Louis. Depuis ce matin on dirait que tu vois des fantômes, t'es toujours absente, t'es ailleurs.

Je posai mon regard vide dans celui de mon frère.

- Pourquoi je m'habillerai ? Demandais-je simplement. On ne va nulle part aujourd'hui, à ce que je sache.
- Oui, on ne va nulle part, mais Niall débarquera à la maison d'une minute à l'autre,déclara Louis.

A l'entente de son prénom, mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines et mes yeux faillirent sortir de leurs orbites.

- Quoi ? Criai-je, surprise. Mais pourquoi ?
- Je tenais absolument à offrir aujourd'hui le cadeau que j'ai acheté à Niall, et lui aussi. Donc il passera juste quelques minutes à la maison. Mais essaye d'être, je ne sais pas moi...présentable, lança-t-il d'un ton sarcastique.

Je roulai des yeux, lui tirai la langue, puis montai d'un air las jusqu'à l'étage pour faire mon rituelle du matin. D'habitude, quand Niall était dans les parages, je ne restais plus sur place et stressais comme pas possible. Mais là, non. Harry occupait bien trop mon esprit.

Je pris en main des sous-vetements, un jeans blanc et un débardeur bleu au logo de Pink Floyd, puis me dirigeai dans la salle de bain. L'hiver était des plus rudes et froids cette année, mais comme je restais à la maison où la température était des plus agréable, je ne prenais pas la peine de porter de gros pulls en laine, où j'aurais surement creuvé de chaud. Je pris une douche, enfillai mes vêtements et commençai à me sécher les cheveux en évitant bien sûr de faire du bruit, et de réveiller mes parents. Alors que je commençai à me maquiller légèrement, j'entendis le rire de Niall dans le salon. Je ne l'avais même pas entendu entrer. Je me dépéchai et, une fois prête, sortis de la salle de bain et m'engageai dans l'escalier. Je ne sais pas pourquoi j'avais fais tout ça, tout ces efforts alors que Niall venait seulement pour mon frère, et pas pour moi. Mais je dois dire que son sourire et ses prunelles azurs m'avaient vraiment manquées.

Lorsque je déscendis dans le salon, j'aperçus immédiatement les garçons, qui papotaient comme des filles sur le canapé. On aurait vraiment dit qu'ils parlaient de vernis et de fringues mais je me passai de tout commentaire. Lorsqu'ils me virent, ils cessèrent de parler, et me fixèrent comme si j'étais le joueur de foot dont ils étaient fans. Niall se leva du canapé, sans un mot, et me fit la bise. J'en profitai pour sentir son agréable parfum, qui m'avait tant manqué. Puis le blondinet se rassit à côté de mon frère qui montrait fiérement le cadeau que je lui avait acheté. Je me sentais un peu de trop, alors je me dirigeai vers la cuisine.

- Attends, Rosa, m'appella Niall d'une voix tellement douce que cela me surprit presque, reste un peu avec nous.

Je me retournai vers le blondinet, et plantai mon regard dans le siens. Ses iris scintillaient comme jamais elles ne l'avaient fait en ma présence. Une étrange sensation me prit. Le salon, le sapin, les cadeaux, Louis, tout cela devint d'un noir obscur, et je ne voyais plus que Niall. C'est comme si nous étions seuls, tous les deux, dans un endroit sombre. Ses yeux m'hypnothysaient. Une machine à laver se mit en marche dans mon estomac, où était-ce le vol de milliers de papillions ? Jamais je n'avais ressentis cela auparavant. Niall cligna des yeux doucement, et je me demandai si il ressentait ça, cette sensation. Des frissons envahirent mon corps, c'était comme si j'étais dans un rêve, tout me semblait si iréel, si distant. Ma tête me tournait presque.

- Rosa, tu vas bien ?

Cette voix, qui me parraissait si lointaine, c'était celle de mon frère. Je luttai comme jamais je ne l'avais fait auparavant pour essayer de revenir à la réalité. Tout redevint clair dans mon esprit. Le décors se reforma, la sensation partit à mon plus profond désespoir lorsque mon regard s'encra dans celui de mon frère.

- Oui, je vais...bien, répondis-je d'une petite voix.

Toujours un peu dans les vapes, je partis m'assoir sur un fauteil près du canapé. Les garçons commencèrent à parler de choses complètement stupides qui leur étaient chèrent et propres, allant même jusqu'à parler de filles, ce qui leur valus quelques regards noirs que j'avais pourtant essayais de controler. Mais mon esprit était ailleurs. Cette sensation m'intriguait. Les papillons dans le ventre, les frissons, ça m'étais déjà arrivé en apercevant Niall, c'était d'ailleurs comme ça que je m'étais rendu compte de mes sentiments à son égard. Mais jamais je n'avais ressentis cette sensation aussi fortement. C'en était presque à me faire tourner la tête, c'est pour dire. Mais le pire, c'était que la beauté de ses yeux, que la mélodie de sa voix avait suffit à me faire ressentir cela. Je ne comprenais pas pourquoi il m'avait fait autant d'effet. Et à ce moment là. D'un autre côté je me disais, cela fait tellement longtemps que je l'aime comme il est impossible d'aimer, tellement longtemps que mon coeur souffre car paut-être jamais mon amour sera réciproque. Et cette relation que nous avons, où mènera-t-elle ? C'était encore trop tôt pour les révélations, mais je ne pourrai pas résister encoe longtemps. Quitte à tout perdre. Un coup de foudre, ça peut faire mal quand même.

Les minutes passèrent, plus vite que je ne le pensais. Il était temps pour Niall de rentrer chez lui sinon ces parents allaient se réveiller et s'inquiéter de ne pas trouver leur fils chéri dans son lit. Il se leva du canapé et salua mon frère. Lorsque je voulus le saluer, il lança avec un sourire.

- Tu m'accompagne ?
- Mais tu habite juste à côté, répondis-je confuse.
- Et alors ? Aller s'il te plait, on ne sait pas parlé depuis une semaine au moins !
- D'accord, d'accord, je vais t'accompagner, cédais-je, suprise qu'il souhaite tant à ce que je vienne.

Nous nous dirigâmes vers la porte d'entrée, je me vétis pour supporter le froid et mis une vieille paire de Vans. Quant-au blondinet, il mit sur son épaule son sac easpak noir qu'il avait emmené puisque le cadeau de Louis s'y trouvait. Puis nous partîmes dehors. Le vent me gifla violemment et je maudis Niall pendant quelques secondes. Alors que nous passions le putit portail de ma demeure, le blondinet me dit:

- Il faut qu'on rattrape le temps perdus toi et moi, ça te dirait de venir à la maison samedis prochain ?
- Venir à la maison ? Mais nous n'avons pas de devoir de maths pendant les vacances.

Niall rigola en faisant basculer sa tête en arrière.

- Tu es tellement innocente dans tes paroles Rosa, ria-t-il. Je voulais dire que tu pouvais venir chez moi pour passer du temps ensemble, sans maths, juste toi et moi pour discuter et surtout, reprendre notre rituel avec les winkles.

Même si j'étais surprise de cette proposition, j'étais heureuse qu'il me le propose. Nous arrivâmes sur le porsche de la maison de Niall. Celui-ci s'arrêta devant la porte, attendant ma réponse.

- J'aurais adoré Niall, vraiment, mais j'ai rendez-vous avec Harry en fin d'après-midi.

L'Irlandais me regarda longuement, avec un air doux sur le visage.

- Mon nom est tellement beau quand il sort de ta bouche, lança-t-il doucement.

Quoi ? J'avais bien entendus ? Une bouffée de chaleur me prit soudainement. Niall venait de me dire quelque chose de tellement inssencé, venant de lui. Ma timidité reprit presque le dessus. J'étais intimidée. Mon regard se baissa, trouvant le paillaisson plus intéressant.

- J'ai quelque chose pour toi, un cadeau, lança Niall.
- Un...un cadeau ? Pour moi ? Demandais-je en relevant les yeux vers lui, surprise de plus en plus.

Le blondinet acquiessa puis sortit un petit paquet moue et carré de son sac easpak. Il me le tendit fièrement tandis que mes yeux étaient écquarquillés. Jamais je n'avais pensé qu'il m'offrirait quelque chose. A moi...

- Ouvre le, me dit-il en me tendant le paquet.

Avec admiration et en essayant de chasser ma timidité, je pris le cadeau et le déballai. L'emballage dévoila alors un sweat au logo batman, celui qu'il m'avait prêté la dernière fois, et un paquet de wrinkles, ce qui fit étirer mes lèvres.

- Ce n'est pas grand chose, raconta Niall en se grattant l'arrière de la nuque, gêné, mais ce sweat t'allait si bien, que je devais te le donner. Et puis, les winkles te rappelleront nos moments.

Mes yeux scintillaient comme jamais. J'étais émus comme pas possible. Cela prouvait que je comptais pour lui. Il me l'avait déjà dit, mais ce geste me le faisait réaliser. Je relevai doucement mon visage vers le siens, pour miens le regarder.

- Merci beaucoup mais...mais, je n'ai pas cadeau pour toi, je n'avais pas prévus tout ça et...
- Tu peux peut-être y remédier, me coupa gentiment Niall.

Je le regardai pendant quelques secondes, ne comprenant pas où il voulait en venir.

- Co-comment ça ? L'intérrogais-je doucement.

Le froid rendait ma voix plus fragile, plus faible, mais je n'y faisait pas attention. Les joues de Niall étaient subitement rose, mais je n'étais pas convaincu que la neige et le vent y sois pour quelque chose. Le blondinet leva le regard au-dessus de sa tête. Mais ce n'était pas un signe d'ennui ou d'exaspération, non, il voulait juste me montrer quelque chose. Des questions pleins la tête, je suivis son regard. Mon souffle se coupa presque instantanément lorsque j'aperçus ce que Niall fixait. Ma bouche s'ouvrit de stupeur, et des frissons me prirent alors que j'imaginais ce qui allait ce passer. C'en était pas croyable, depuis combien de temps j'en rêvais ?

Au-dessus de nos têtes, à moi et Niall, se trouvait une lampe qui servait à éclairer le porche lorsqu'il faisait sombre. Rien de bien spéciale. Si ce n'étaient ces quelques branches de gui qui y pendaient. Les traditions de Noël, je les connaissais bien, et particulièrement celle-là. La tradition voulait que, lorsque deux personnes se trouvaient en-dessous de banches de gui, elles devaient s'embrasser passionnément. C'est pour cela qu'à Noël, tout le monde suspendait des branches de gui un peu partout. Mais là, les branches se trouvaient juste au-dessus de nos tête, à moi et Niall. Je ne sais pas si nous réalisions bien la situation.

Je rabaissai le regard vers le blondinet, qui me fixait avec un sourire timide. Voulait-il que...que je l'embrasse ? Le souhaitait-il autant que moi ? Ses mains prirent le sweat et le paquet de gâteau qu'il m'avait offert, pour le poser je ne sais où. J'étais trop choqué pour comprendre, pour penser, pour tout faire. Puis les mains de Niall trouvèrent refuge dans les miennes. Elles étaient gelées comme pas possible. A la suite de ce contact, mon cœur commença à battre plus vite, beaucoup plus vite. Jamais il n'avait battu aussi fort, aussi irrégulièrement, et la suite n'arrangeai rien. Le corps de Niall se rapprocha du miens car j'étais incapable de bouger. Nos bouches laissaient échapper de la buer à cause du froid, mais pourtant j'avais chaud. Terriblement chaud. Je ne réalisais même pas ce que je faisait, ça me semblait fou et impossible. Je comprenais difficilement ce qui m'arrivais, mais autant en profiter. Dans un élan de folie si c'était encore possible, je me rapprochai un peu plus de lui, voulant sentir son corps contre le miens. Nous étions collés, je pouvais ses battements du cœur qui étaient presque aussi irrégulier que les miens. Niall, qui ne m'avait pas quitté des yeux une seule fois, dirigea son regard sur mes lèvres, avant de rapprocher celle-ci des siennes doucement. Je pouvais lire le désir dans ses yeux, ce qui accéléra les battements de mon cœur contre ma cage thoracique. Nos lèvres étaient proches, comme jamais elles ne l'avaient été auparavant. Le souffle chaud de Niall venait s'abattre sur mes lips dans une sensation des plus agréable.

- Voilà mon cadeau, c'est ce que je veux Rosa, murmura Niall inaudiblement à quelques millimètres de mes lèvres.


Mes yeux se fermèrent lentement, attendant avec désir et impatience que Niall cèle nos lèvres dans un baiser passionné.


Mais rien ne se passa comme prévu. La porte d'entrée s'ouvrit à la volée, propulsant alors nos deux corps à l'opposé l'un de l'autre sous l'effet de la surprise. Oui, c'était la surprise même. J'étais sonnée, mais je comprenais peu à peu que quelqu'un avait fait tout foiré. Je cherchais du regard la personne qu'à présent j'allais detester, celle que j'allais maudire d'avoir gâché le moment que j'attendais tellement. Je ne fus même pas surprise de découvrire la mère de Niall, un pyjama recouvert d'un manteau, et les cheveux en pétard. Elle semblait furieuse, stréssé et inquiète. Lorsqu'elle vit son fils, son visage devint serré mais on pouvait y lire le soulagement.

- Niall, s'exclama sa mère, tu es là ! Je t'es cherché partout voyons ! Tu es fou d'être partit comme ça pendant que ton père et moi dormions ? Nous nous sommes fait un sang d'encre ! J'allais justement partir te chercher !

J'aurais peut-être rigolé en voyant Niall baisser la tête face à sa mère qui l'engueule, sauf que je n'étais plus vraiment d'humeur. A savoir pourquoi...

- Où étais-tu bon sang ? Demanda la mère de Niall à celui-ci.

Le blondinet me regarda nerveusement. Lui aussi devait espérer que sa mère n'ait rien vu.

- J'étais...hum... chez Louis et Rosa parce que je... je devais donner quelque chose à Louis, aha, ria-t-il nerveusement, et puis Rosa m'a gentillement racompagné, hein Rosa ?

J'acquiesça nerveusement.

- Bon, plus de peur que de mal alors, déclara sa mère, aller, rentre à la maison.

Niall me regarda un instant, un sourire que je ne lui connaissais pas sur les lèvres.

- Bien, Rosa, comme tu as un rendez-vous avec Harry samedi, en fin d'après-midi, tu peux venir chez moi vers treize heure, en début d'après-midi. Comme ça, tu ne manqueras pas de voir ton Harry.

Je fronçai les sourcils en signe d'incompréhension. Son offre était pas mal mais pourquoi me le demander là, maintenant, devant sa mère et surtout pourquoi est-il aussi indifférent à ce qui venait de se passer ?

- Hum...oui, p-pourquoi pas ?
- Parfait, s'exclama fièrement Niall. Sur ce, je te laisse.

Il me fit un petit sourire fière et hautain que je détestai.

- Oh et, n'oublie pas ça, dit-il en me donnant le sweat et le paquet de winkles. Salut !

Il me jeta un dernier regard, sur de lui, et partit avec sa mère à l'intérieur de sa maison. Lorsque la porte claqua, je restai là, sans bouger. L'envie de pleurer se fit forte, Niall m'avait blessé. Il avait fait comme si de rien n'était, comme si il n'avait pas souvenir de ce qui venait de se produire. Comme si tout cela, n'avait aucune importance. Pour lui c'était le cas car il avait déjà embrassé tellement de filles auparavant, et puis il avait tout le monde à ses pieds, alors pourquoi me donner de l'importance ?

Ce n'était juste qu'un semi-baiser sous quelques stupides branches de gui.

Rosa.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant