Rosa.

13

- Est ce que tu vas enfin m'expliquer ton comportement ou tu préfère bouder et faire la tronche toute la soirée ? Demande-je à mon frère en m'asseyant à ses côtés sur le canapé du salon.

Louis avait les bras croisés sur sa poitrine et il agitait nerveusement ses jambes. Il portait encore sa tenue de football verte et boueuse. Le match de foot qui s'était déroulé il y a plus d'une demi-heure maintenant, s'était terminé sur une victoire écrasante pour mon lycée. Tout le monde s'était réjoui de cette première victoire, qualifiant ainsi le lycée Lennon pour les prochains matchs. Mais bizarrement, Louis ne semblait pas satisfait. Il semblait même en colère. J'avais pu remarquer que, durant le match, Louis avait joué avec férocité, comme pour dégager sa haine, sa rage, comme si taper dans un ballon était son seul moyen d'évacuer sa colère. Jamais je ne l'avais vu dans cet état quand il jouait au foot, lui qui était d'habitude si joyeux et déterminé. Je ne m'étais pas inquiété de son comportement, pensant peut-être qu'il avait apprit une mauvaise nouvelle, ce qui arrive à tout le monde. Mais depuis la fin du match, aucun mot n'était sorti de la bouche de mon frère. Trouvant ça étrange, j'avais décidé de découvrir ce qui se cachait derrière le comportement inhabituel de Louis.


- Je ne fais pas la tronche, murmura Louis avec un ton qui trahissait ce qu'il venait d'affirmer.
- Bien, si tu le dit. Je trouve quand même bizarre le fait que tu ne sois pas content comme les autres, d'avoir gagné le match.
- Je suis très content, me dit-il, toujours avec un air boudeur.
- Permet moi d'en douter. Je t'ai observé jouer tu sais...tu avais l'air vraiment en colère. Et je ne pense pas que ce soit les joueurs du lycée Grindwald qui te mettent dans cet état. Qu'est ce que tu as Louis ?

Il baissa tristement la tête vers ses mains posées sur ses cuisses. J'avais cru apercevoir une larme se loger au coin de son oeil mais je n'avais pas émis de réaction pour ne pas le gêner. Il semblait réfléchir, ou tout simplement chercher le courage dont il avait besoin pour me parler. Après un long moment de réflexion, il se décida à parler, la tête toujours baissée et le regard fixant ses mains.

- C'est à cause de...de ce qui s'est passé dans les vestiaires, avant le match.Commença Louis d'une voix faibles et presque inaudible. J'ai suivis Eleanor jusqu'à chez Zayn parce qu'elle voulait lui souhaiter bonne chance. Et...Eleanor...elle...elle à embrassé Zayn sur la joue...et lui...il...il essayait de l'a charmer, il lui lançait des petits sourires et il lui disait des mots doux à l'oreille. Pour Eleanor, c'était comme si je n'existais plus, que j'étais invisible. Et, je ne sais pas pourquoi, je me suis emporté, et je me suis disputé sans raison avec elle.

Louis avait l'air dépité, comme si ce qu'il venait de m'avouer était la pire chose qu'il lui était arrivé. Je me retenais d'insulter Eleanor devant mon frère qui, ça se voyait, l'aimait beaucoup. Je n'aimais pas voir Louis triste et cela me fendait intérieurement le coeur. Mais, d'après ce que venait de me dire mon frère, une chose était certaine. Il était jaloux que Zayn charme Eleanor. Ce qui prouvait bien des choses.

- Ce n'est rien Louis, lui dis-je d'un ton qui se voulait rassurant. Les disputes ça arrive à tout le monde. Tu n'as qu'à lui parler la prochaine fois que tu l'as verras, et tu t'excuseras ou tu lui avoueras ce que tu as sur le coeur.
- Oui...tu as raison.
- N'empêche que, tu es jaloux !!
- Quoi... mais...qu'est-ce que tu raconte, jamais de la vie !Bégaya Louis.
- Louis, tu n'as jamais su mentir, lance-je en souriant.
- Bon...d'accord, c'est vrai que je suis légèrement jaloux, mais tu sais très bien que c'est un de mes très nombreux défauts.
- La jalousie n'est pas un défaut, mais une preuve d'amour.

Suite à mes dernières paroles, mon frère écarquilla les yeux tout en essayant de cacher sa gêne et ses joues rougies par l'embarras.

- Je...Euh... Il est quelle heure ? Me demanda Louis.
- Très beau changement de sujet, je te félicite. Mais puisque tu y tiens, il est 18h30, ce qui me rappelle que Harry ne va pas tarder à venir.

Le visage du brun qui me faisait face se crispa et ses yeux prirent une teinte foncée des plus effrayante. Il semblait bouillonner de l'intérieur et je ne vous cache pas que cela ne me rassurait pas. Ses joues prirent une teinte rouge que je ne lui connaissais pas.

- Harry Styles ? Me demanda-t-il d'une voix grave.
- Non, Harry Potter !! Bien sur Harry Styles, idiot !
- Il est hors de questions que cet imbécile mette un pied chez moi, ok ? Tu sais très bien que je ne peux pas le voir !!
- Alors, qu'on soit clair, commence-je sereinement, de 1, Harry n'est pas imbécile, loin de là. De 2, Il est déjà venu à la maison alors ton argument ne tient pas. De 3, Harry est mon meilleur ami, alors si je veux qu'il vienne, il viendra. Cette maison est autant à moi, qu'à toi. Et de 4, c'est trop tard pour annuler, il viendra d'une minute à l'autre.

Il souffla longuement d'exaspération.

- Louis, fait un effort. Pour moi. Je sais que tu ne l'aime pas (d'ailleurs, la raison, je l'attends toujours), mais tu sais aussi très bien que c'est mon meilleur ami.
- ...D'accord, je vais faire un effort... je te le promet. Mais alors j'invite Niall !!

Si il savait à quel point j'étais heureuse qu'il me dise ceci. Je hochais positivement la tête pour lui faire comprendre que j'étais d'accord que Niall vienne à la maison. Louis pris son téléphone et monta les escaliers. Il allait surement appeler Niall et prendre sa douche, vu qu'il était tout crasseux à cause du match. J'attendis patiemment l'arriver de Harry en rêvassant sur le canapé de mon salon. Louis, mon frère, Niall, le garçon dont je suis folle amoureuse, Harry, mon meilleur ami, les 3 personnes qui comptaient le plus à mes yeux (avec mes parents bien sûr), venaient passer la soirée avec moi. Que demander de plus ? J'espérais juste une chose, c'était que la maladie anti-Harry-Styles de mon frère ne vienne pas tout gâcher. Mais il m'avait promis de faire des efforts. Et pour moi, les promesses, c'était sacré. Pendant quelques minutes, je fus plongé dans de belles pensées. J'adorais ces pensées là. Celles qui me font espérer. Celles qui me font sourire. Celles qui me font vivre.

Une sonnette retentit dans toute ma demeure, me faisant sursauter par la même occasion. "Ça doit être Harry", pense-je. Avec joie et excitation, je me levai du canapé et marchai en direction de la porte d'entrée. Je fus surprise de découvrir, derrière la porte, Niall, les joues légèrement rosies par le froid et les cheveux en bataille à cause du vent qu'il faisait dehors. Je le fis entrer à l'intérieur de ma maison, voyant qu'il gelait sur place. Je déposai sa veste sur le porte manteau tandis qu'il soufflait dans ses mains pour les réchauffer. Timidement, je l'invitai à me suivre jusqu'au salon. Niall s'assit sur le canapé beige et je fis de même.

Le blond avait surement pris une douche avant de venir car je pouvais apercevoir quelques mèches de cheveux humides et sa bonne odeur envahissait la pièce. Qu'est ce que j'aimais être avec lui. Personne ne parlait, personne n'en avait envie. Je regardais Niall qui jouait avec ses doigts, rictus qu'il avait l'habitude de faire en ma présence. Cela signifiait qu'il n'osait pas parler ? Ou qu'il réfléchissait ? Ou qu'il s'ennuyait ? Je ne comprenais pas. Je n'arrivais pas à le déchiffrer. Que ressentait-t-il ?

Discrètement, Niall posa le regard sur moi. Au premier contact de ses yeux bleus, je détournai le regard immédiatement, lui faisant croire que je n'avais pas passé tout mon temps à le fixer. J'entendis Niall émettre un petit rire à peine audible. Avait-il remarqué que je l'observais ? Alors que j'allais engager la conversation, Louis débarqua dans la pièce, les cheveux trempés et son corps vêtu d'un jogging et d'un tee-shirt bleu marine. Son visage se détendit et un sourire se nicha sur ses lèvres en voyant Niall à côté de moi. Il salua son meilleur ami d'un revers de main et dit:

- Bon, je n'ai pas encore eut l'occasion de fêter notre belle victoire de football à cause d'un petit problème. Fêtons ça dignement, une partie de Fifa sur Play, ça te dit ?
- Oh que oui !! Répondit Niall avec un air défiant. On sait déjà qui va gagner.
- Moi, comme toujours !!
- Oui, dans tes rêves Tomlinson.
- On va voir ça, Horan !! Rigola Louis en entraînant son meilleur ami hors de la pièce.

Je vis la silhouette de Louis monter les premières marches de l'escalier, suivis de près par l'Irlandais qui me jeta un dernier regard rempli de bienveillance, avant de disparaitre, 1 étage au-dessus.

Je n'eus même pas le temps de souffler, qu'une sonnette retenti pour la seconde fois de la soirée. Cette fois-ci, aucun doute, c'était Harry. Je sautai du canapé pour aller ouvrir la porte. C'était bien lui. Je le pris dans mes bras avec joie et le fis entrer dans ma maison, voyant que lui aussi était gelé par le froid de dehors. L'hiver arrivait donc à grand pas. Je déposais les affaires d'Harry à l'entré, comme je l'avais fais précédemment pour Niall. Nous échangeâmes quelques paroles avant de monter dans ma chambre. Tranquillement, nous nous assîmes l'un en face de l'autre sur le tapis doux et soyeux qui recouvrait le sol. Harry ouvrit la bouche pour parler, mais un cri des plus étrange et inhabituel se fit entendre de la chambre d'en face.

"BUUUUUUUTTTTT !! ALORS NIALL ? T'EN DIS QUOI DE CA, HEIN ?? DANS TA FACCCCCEEE !!"

D'accord, pour la discrétion de mon frère, on repassera. Bien que j'avais l'habitude d'entendre ce genre de cri lorsque Niall venait à la maison, j'avais quand même sursauté. Harry, quant à lui, me fixait avec des gros yeux, l'air apeuré. Je ne pu m'empêcher de rigoler à la vue de sa tête horrifié. Mais je pensais immédiatement à le rassurer et à lui enlever toutes ses inquiétudes qui étaient née suite au cri étrange de mon frère.

- Ne t'inquiète pas, c'est Louis. Il est toujours aussi...détraqué quand il joue à Fifa avec Niall.
- Niall, qu'est-ce qu'il fait ici ? Me questionna Harry.
- Oh ben, tu connais mon frère. Quand il a su que tu venais à la maison, il s'est empressé d'inviter Niall. Mais je ne te cache pas que cela ne me dérange absolument pas. Bien au contraire. Avais-je dis en essayant de cacher le sourire qui s'était formé sur mes lèvres.
- Ouai, c'est ce que j'ai pu remarquer. Dit-il avec un sourire. Sinon, je voulais te demander quelque chose. Comme c'est les vacances, j'ai pensé qu'on pourrait se voir quelques fois. Ça te dirait de venir m'accompagner à la grande fête foraine de Londres samedi prochain ? Ça sera marrant.

Une fête foraine ? Au centre de Londres ? Je ne pouvais qu'accepter !! Inutile de dire que j'adorai ça. La grande roue, les montagnes Russes, le train fantômes, les barba papas, les auto-box, le tire à la carabine, la pêche au canard, les carroussels, tout ça, j'adorai. J'avais passé tant de moments dans les fêtes foraines. Jamais je ne m'en lasserai.

- Bien sur que je viendrai avec toi à la fête foraine ! M'exclame-je avec enthousiasme.
- Super ! Par contre, je te préviens d'avance qu'il est hors de question que je monte dans les montagnes Russes ou d'autres manèges dans ce genre.
- Pourquoi ? Il a peur le petit Harrychounet ? Dis-je en lui pinçant les joues pour le taquiner.
- Non, pas du tout. C'est juste que...c'est plus de mon âge tout ça...

Je pouffai de rire. Harry Styles, abandonne, tu ne sais et tu ne sauras jamais mentir.
Je lui lançai un regard blazé qui le résolu à m'avouer la vérité.

- Bon, d'accord. J'ai eu une mauvaise expérience des montagnes Russes quand j'étais gamin.
- Explique.
- Ben...je m'étais installé à côté d'un...d'un type bizarre. Et pendant tout le long des montagnes Russes, ce gars n'a pas arrêté une seule fois de me dégueuler dessus !! C'était ignoble !! En plus, après mes vêtement sentaient la barba papa moisi ! Me dit-il d'un ton des plus sérieux.

Je m'esclaffai de rire. C'était pas possible, ce garçon était un livre de blague à lui tout seul. Nous rigolâmes en coeur en nous racontant des anecdotes du passé, toutes plus marrantes les unes que les autres.

Lorsque mon ventre grogna de faim tel un monstre en colère, je proposa à Harry de commander des pizzas. Oui car, à part des carottes et des brocolis cuisinés par mamie, il n'y avait plus rien à manger dans le frigo. Il accepta et nous descendîmes dans la cuisine pour chercher le prospectus d'une pizzeria. Nous farfouillâmes dans les tiroirs de ma cuisine à la recherche d'une brochure de pizzeria.

- Le voilà !! M'exclames-je. Le prospectus pour " Pizza Streets "!! Je commande toujours là-bas, les pizzas sont délicieuses !!

J'ouvris le prospectus et montrai à Harry les différents plats et menus que proposaient la pizzéria. Il fut séduit par une pizza 4 saisons et moi par une pizza Margarita. Il ne manquait plus que les commandes des 2 guignols d'en haut. C'est à dire Louis et Niall.

- Harry, tu veux bien me rendre un service s'il te plait ?
- Oui bien sur, tout ce que tu voudras Mi Amor !!
- Tu pourrais aller demander à mon frère et à Niall qu'est ce qu'ils veulent manger ?
- D'accord, j'y cour, j'y vole !! S'exclama-t-il en courant comme un déjanté dans les escaliers.

Je rigolai face à sa bêtise. Mon meilleur ami était quand même extraordinaire.

Je notai sur un petit bout de papier les commandes de moi et de Harry. Après quelques minutes, je pris le téléphone fixe en main pour téléphoner à la pizzéria et commander à manger avant que mon ventre n'explose de colère. J'allai composer le numéro de téléphone de la pizzéria, lorsque j'entendis du bruit venant du 2ème étage. Des bruits qui auraient pu faire croire que des éléphants ou des mammouths étaient en train de se battre en haut. Les murs vibraient. C'est alors que je me rendis compte de quelque chose. Harry était monté pour demander à Louis, son ennemi, et Niall, ce qu'ils voulaient manger. Ça n'aurait pris que quelques minutes, voir quelques secondes, et Harry serait tout de suite redescendu dans la cuisine pour me rapporter les commandes des garçons. Mais bizarrement, mon meilleur ami n'était toujours pas redescendu depuis bien trop longtemps à mon goût.
Un autre bruit fracacent se fit entendre et je commençais à paniquer. Les 2 pires ennemis au monde étaient tous les 2 dans la même pièce et des bruits...vraiment étranges se faisaient entendre. Dans ma tête, ce fut le déclic. Une bagarre.

Je me dirigeai précipitamment vers les escaliers, le téléphone fixe dans une main et la brochure pour "pizza Street" dans l'autre.

TIENS !! T'EN DIS QUOI DE ÇA, HEIN ? DANS TA FACE !!

C'était la voix de Louis. Oh mon Dieu, faite que Harry aille bien.
Prise de panique, je montai les marches de l'escalier 4 à 4. Etaient-ils vraiment en train de se battre ?
Sans réfléchir d'avantage, je me précipitai à l'intérieur de la chambre de mon frère comme une furie.

Le choc. Je n'en croyais pas mes yeux. J'aurais pu m'attendre à beaucoup de chose, mais pas à ça. Harry, Louis et Niall, debout les uns à côtés des autres, une mannette à la main, les yeux rivés sur une télé, jouaient tous à un jeu vidéo. Ils sautaient et criaient tous les 3 comme des malades, ce qui expliquait la cause des bruits assourdissants que j'entendais depuis la cuisine. Ils étaient tellement absorbés par leur jeu vidéo, qu'il n'avait même pas remarqué ma présence.

Mais ce qui me choquait le plus, c'était Louis et Harry. Jamais, je ne les aurais imaginé dans cette situation. Jamais, je ne les aurais imaginé côte à côte sans s'insulter. Je ne sais pas comment cette situation avait pu arriver, mais j'étais vraiment fière d'eux.

- JE PARI UN SAC DE CAROTTE QUE TU TRICHE HARRY !! Criait Louis
- C'EST TOI QUI TRICHE, criait Niall.

Je souriai. Mais bon, en attendant, je n'avais toujours pas commandé les pizzas et mon ventre grognait toujours comme un sauvage.

- Les garçons ?
- OUAI ? Crièrent-ils à l'unisson.
- Vous voulez manger quoi, comme pizza ?
- Une 4 fromages pour moi, lança Louis.
- Et une Calsone pour moi, lança Niall.

Je notais leurs commandes dans ma mémoire et sortis de la chambre pour les laisser tranquille et téléphoner à la pizzéria.
J'entrai dans ma chambre, m'assis sur mon lit et composai le numéro de téléphone de "Pizza Street".

- Pizzéria "Pizza Street", bonsoir. Lança joyeusement une voix féminine.
- Bonsoir, je voudrai passer commande au nom de Tomlinson.
- Très bien, je vous écoute.
- Alors, je voudrai, une marguerita avec supplément poivrons, une 4 saisons, une 4 fromages et une calsone s'il vous plait.
- Très bien, voulez vous des boissons avec ceci ?
- Non merci, nous avons déjà tout ce qu'il faut ici.
- Pas de problème. Les pizzas arriveront d'ici une demi-heure minimum. Pouvez vous nous indiquer votre adresse ?
- Bien sur. 56A Madison's road, près de Westminster.
- Très bien, bonne soirée.
- Bonne soirée. Dis-je rapidement avant de raccrocher le téléphone fixe.

Une demi-heure. Qu'est ce que je pouvais bien faire pendant ce temps. Oui car, les 3 personnes que j'aime le plus au monde étaient en train de s'affronter au foot virtuelle sans se soucier le moins de monde de ma personne. Ah solitude, quand tu nous tient !!

Je me levai du lit et avançais jusqu'au seul miroir que contenait ma chambre. Je vis mon reflet hideux dans le miroir. Cette fois-ci, ce n'était pas pour me dévaloriser, que j'avais dis ça. Mais je faisais clairement peur à voir. Depuis que j'étais rentrée du lycée, je n'avais pas eu le temps de me changer. Je portais donc toujours mon uniforme bleu et blanc, tout froissé et légèrement mouillé pour je ne sais qu'elle raison. Mes cheveux étaient en bataille à cause du vent et mon maquillage avait coulé. Il fallait remédier à tout ça. Et ça tombait bien, j'avais une demi-heure pour faire ça.

Ni une, ni deux, je me dirigeai vers mon dressing qui était juste séparé de ma chambre par un mur et une porte. J'ouvris toutes mes armoires pour y voir plus clair dans la tenue que je voulais porter. C'est là que je me rendis compte de la difficulté que j'avais à choisir. Quels styles ? Mignon, original, authentique, décontracté, sexy ? Quels vêtements ? Pull, jupe, leggings, jeans, décolleté ? La tâche s'annonçait compliquée. Mais heureusement, je savais qu'est ce qui pouvait (éventuellement) plaire à Niall, et j'avais décidé de me baser là-dessus. Comment je savais ce qui lui plaisait ? Aucune idée, mais je le savais. Je fouinais dans mes armoires gigantesques, à la recherche d'un pull et d'un leggings simple et pas trop voyant. Après de dures recherches, je trouvais enfin les perles rares. Un leggings noir, surmonté d'un pull blanc, légèrement décolleté. Il fallait quand même que je reste moi même, non ? Habillé comme ça, personne ne pouvait croire que j'avais mis du temps à composer cette tenue. C'était idéal.

J'enfilais mes nouveaux vêtements avec hâte. Je me sentis beaucoup mieux. Je me dirigeai ensuite dans la salle de bain pour s'occuper de la tâche la plus difficile à faire: Faire quelque chose de mes longs cheveux. Je commençais par les coiffer et les démêler. Je branchais ensuite le fer à friser pour le faire chauffer. Oui, j'avais décidé de boucler mes cheveux, sachant qu'ils étaient toujours raides et lissent. Et puis, comme ça, j'étais assorti à Harry. Je m'armais du fer et commençai à boucler mes cheveux, mèches par mèches. C'était nettement plus beau.
Pour le maquillage, j'appliquais simplement du mascara et un trais fin d'eyeliner.

Alors que je sortais de la salle de bain pour rejoindre ma chambre, la sonnette de ma maison retenti une nouvelle fois. Je vais finir par l'avoir dans la tête avec le nombre de fois où elle sonne. C'était surement le livreur de pizza. J'avais bien mis plus d'une demi-heure à me préparer. Je dévalai les escaliers et allai dans le Hall d'entrée. Je jetai un coup d'oeil dans le miroir, afin de remettre mes cheveux en place (si jamais le livrer est mignon, on sait jamais), et ouvris la porte d'entrée.

Rien qu'en posant mes yeux sur les cheveux du livreur de pizza, je le reconnus, et pour être beau, il l'était, et pas qu'un peu. Décidément, j'allai finir par croire qu'il me suivait. Il ne m'avait pas encore vu, étant trop occupé à vérifier sur un papier si les pizzas chaudes qu'il avait dans les mains étaient bien pour moi.
Mes lèvres s'étirèrent en un léger sourire. Lui, ici, en tant que livreur de pizza, c'était assez improbable. Lorsque enfin il posa les yeux sur moi, il dit:

- Bonsoir, voici votre comm... Rosa ?
- C'est bien moi, dis-je en souriant. Je ne savais pas que le célèbre Zayn Malik était livreur de pizza la nuit.
- Ben...on a tous nos petits secrets. Non, la vérité, c'est que j'ai besoin d'argent pour me payer un... un scooter. Alors, je bosse.
- Mais tu dois être fatiguer. Le match de foot s'est terminé il y a un peu moins de 2 heures.
- J'ai l'habitude, ce n'est rien. Et puis, si je n'étais pas livreur de pizza, je n'aurait pas pu voir ton magnifique visage durant ma tournée de livraison. Me dit-il avec un sourire charmeur.

Il venait de me couper les mots de la bouche. Quel dragueur.

- Euh...tu veux rentrer 5 minutes ? Bégayes-je.
- Non merci ma belle, j'ai encore pleins de livraison à faire et les clients déteste que les pizzas soient froides.
- Oui...oui bien sur. Je te dois combien ?
- £34 s'il te plait.

Je sortir la money de ma poche et lui tendis timidement.

- J'espère te revoir bientôt. Me lança Zayn en me tendant les 4 boites de pizzas qui dégageaient une bonne odeur. Salut ma belle.

Je lui fis un signe de ma main libre et refermais la porte d'entrée.

- LES GARÇONS, LES PIZZAS SONT LÀ !!

********

- Alors, vous voulez regarder quel film ? Demandes-je gentiment à Niall et Harry en arrivant dans le salon avec les pizzas fraichement découpées.
- Moi je voudrai regarder Kick-Ass 2, mais Harry veut regarder World War Z. Lança tristement Niall.

Les garçons et moi avions décidé de manger les pizzas devant un bon film. J'avais envoyé Niall et Harry choisir un DVD pendant que je coupais les pizzas avec Louis. J'avais profité de l'absence du blond et du bouclé pour lui demander ce qui l'avais poussé à être aussi "complice", si l'on peut dire, avec mon meilleur ami alors qu'habituellement, c'était la guerre entre eux 2. Selon mon frère, c'était Niall qui avait proposé à Harry de s'incruster dans leur partie de Fifa. Je n'y croyais pas tellement mais je le laissais dire ce qu'il voulait. La vérité ressortait toujours. Louis avait juste trop de fierté pour avouer qu'il avait bien apprécié passer un moment avec Harry.

- Non mais c'est pas possible, m'exclames-je en posant les pizzas sur la table basse. Avec les garçons, c'est toujours des films violents. Alors ce soir, vous allez découvrir les bienfaits des films romantiques.
- Mais, y'a de l'amour dans World War Z, s'exclama tristement Harry sous les rires des 2 autres jeunes hommes.
- De l'amour ? Entre Brad Pitt et des zombies ?

Il rigola tandis que je levais les yeux aux ciels. Ce garçon était irrécupérable. Je farfouillais dans les DVD à la recherche d'un film romantique. Au bout de longue recherche, je trouvai enfin le film qu'il fallait: Grease. Je savais d'avance que j'avais fais le bon choix. Tout le monde adorait ce film, même si il datait de la génération de nos parents. Avec Louis, nous connaissions les chansons par coeur et les écouter une fois de plus ne nous dérangeait absolument pas.

Le film fut accepté par tout le monde. Je mis le DVD dans le lecteur et m'installais sur le canapé. A ma plus grande surprise, Niall s'installa à côté de moi. Depuis qu'il était venu à la maison, je n'avais pas ressentis cet habituel blocage que j'avais pour lui parler. Mais à ce moment, ma timidité venait de ressurgir.

Alors que je croquais dans un bout de pizza marguerita, en regardant le générique du Grease, j'entendis un murmure traverser mes oreilles.

- Je voulais te remercier.

C'était Niall. J'avais reconnu le son de sa voix douce et délicate.

- Remercier pourquoi ? Lui demandes-je en murmurant, sans pour autant quitter la télévision des yeux.
- De m'avoir encouragé pour le match de foot. Ça m'a vraiment boosté. Je ne sais pas pourquoi. Et j'avais vraiment envie de gagner...pour toi.

Mes yeux s'écarquillèrent et mon corps se paralysa. Venait-il vraiment de dire, ce qu'il venait de dire? Il n'attendait pas de réponse et tant mieux car j'aurais été incapable de lui en donner une. Comment faisait-il, pour me faire perdre la tête ? Pour me rendre folle ? Folle de lui. Il avait un contrôle entier sur moi et j'espérais qu'il l'ignorait. Et lorsque je repensais à ses paroles, je me disais une chose: Niall m'appréciait peut-être plus que je ne le pensais.