Assise sur un banc enneigé du St-James parc, j'attendais patiemment. J'avais posé mon regard sur le lac givré que j'avais déjà vu il y a trois jours et je ne fixais plus rien d'autre. Je n'avais pas trop froid, même si de la buée opaque sortait de ma bouche entre-ouverte. Il me semblait ne pas avoir dormi depuis des mois pourtant les seules choses que j'avais faite ces derniers temps étaient dormir et réfléchir. Deux longs et interminables jours étaient passés depuis nouvel an, et j'avais enfin trouvé la force d'appeler Harry. J'étais tombé sur son répondeur mais je ne m'étais pas découragée et je lui avais laissé un message lui disant que j'avais besoin de le voir, et au même endroit que la dernière fois, c'est-à-dire à St-James parc. Comme j'avais oublié de préciser l'heure à laquelle nous avions rendez-vous, j'avais déboulé au parc à midi, et cela faisait je ne sais combien de temps que j'étais assise sur ce banc, à mes geler les fesses et a regarder un lac qui, soit dit en passant, était horriblement ordinaire. Je m'ennuyais à mourir. Et le pire dans tout ça, c'est que je ne savais même pas si Harry allait venir. Il devait être tellement en colère contre moi qu'il avait dû supprimer mon message avant même de l'avoir écouté. Je savais maintenant ce qu'il avait dû ressentir la dernière fois. C'était comme si on ne comptait plus pour l'autre, et c'était rageant.
Mais bon je ne désespérais pas et j'attendais toujours Harry. Les minutes passaient, peut-être même les heures. La neige commença à tomber, et les rares passants dans le parc partirent aussitôt, de peur de mourir de froid. Je perdais l'espoir qu'une réconciliation avec le bouclé se fasse aujourd'hui. Je levai mon regard du lac pour regarder le ciel menaçant, mais quelque chose, ou plutôt quelqu'un, attira mon attention. Je fixai avec concentration la minuscule silhouette qui se trouvait loin de moi. Au bout d'un certain temps et lorsque le corps fut assez visible à mes yeux, mon visage s'éclaira. Ces bouclettes, ces yeux qui étaient reconnaissables à vingt mètres, et cette démarche, c'était Harry. J'étais tellement heureuse qu'il soit venu, ça expliquait qu'il voulait aussi arranger les choses. Ou tout simplement qu'il voulait m'entendre m'excuser, mais dans tout les cas il ne serait pas déçu.
Ses yeux balayèrent le parc et lorsqu'il me vit il se stoppa tous ses mouvements et arrêta de marcher. Il resta ainsi avec les mains dans les poches de son long manteau. Je n'hésitai pas un instant et je courus vers lui avant de me jeter à son cou et d'y plonger ma tête. Son odeur m'enivra et je le serai le plus fort possible en versant une larme. L'idée de le perdre m'était tout simplement insupportable.
- Tu me manques tellement Harry, murmurais-je contre son corps, je suis désolé.
A ma plus grande surprise mais aussi pour mon plus grand bonheur, je sentis les bras de mon meilleur ami se resserrer autour de ma taille. Une autre larme glissa le long de ma joue avant de s'écraser sur le cou du bouclé. Comme à chaque fois lorsque j'étais dans les bras de Harry, j'eus l'impression que rien ne pouvait m'atteindre car j'étais en sécurité, et j'adorai cette sensation. Sans pour autant briser notre étreinte, je relevai mon visage vers celui d'Harry et mis mes mains sur ses joues glacées pour mieux le contempler. Rien n'avait changé chez lui, il était toujours aussi parfait. Nous nous fixions droit dans les yeux et je voyais bien sur son visage qu'il était content que je m'excuse.
- Tu avais entièrement raison, je-je n'ai pensé qu'à moi et je n'ai même pas réalisé que je m'éloignais de toi. D'autres larmes venaient s'ajouter aux autres. Je ne mérite même pas ton amitié, tu as tout fait pour moi et regardes comment je t'ai traité ces derniers jours !
- Rosa ce n'est ri...
- Tu ne peux pas savoir comme j'ai eu peur de te perdre, le coupais-je, et je m'en veux énormément pour ce que je t'ai fait. Mais c'est fini maintenant, je te le jure.
- Ce n'est pas entièrement de ta faute, je n'ai pas été très gentil avec toi non plus,me dit Harry avec honte, mais je ne pensais pas la moitié de ce que j'ai dit, et c'est plutôt moi l'égoïste, je ne me suis même pas réjouie pour toi et je n'ai pensé qu'à mes petits problèmes.
- Admettons que c'est de la faute à tous les deux, conclus-je en souriant mais en laissant toujours les larmes couler.
Harry, qui tenait toujours ma taille entre ses bras, m'attira contre son corps pour un autre câlin. J'étais tellement heureuse que tout soit arrangé. J'avais vraiment eu peur de le perdre. Il mit fin à notre étreinte pour me regarder, et essuya mes larmes avec son pouce.
- Arrête de pleurer, m'ordonna gentiment le bouclé en riant.
- Alors fais-moi rire.
Mon meilleur ami me regarda, avant de sourire malicieusement.
- Tu connais la blague de la chaise ? Je secouai la tête, m'attendant au pire avec lui.Dommage, elle est pliante.
Mon rire aigu résonna dans le parc, accompagné de celui d'Harry. Ce qu'il venait de me dire n'était pas spécialement marrant, mais j'étais tellement heureuse de le retrouver et de passer un moment avec lui. Et puis, ça faisait longtemps que nous n'avions plus rigolé ensemble.
- Si nous marchions un peu ? Me proposa Harry, et j'hochai la tête pour témoigner de mon accord.
La ballade commença dans un silence profond où nous réfléchissions tous les deux, mais c'était un silence apaisant. Nos pas faisaient craquer la neige sous nos pieds, et le vent soufflait dans nos cheveux. J'étais vraiment heureuse que nous nous soyons réconcilié, Harry et moi. Ces quelques jours sans lui m'avaient ouvert les yeux et l'esprit, et je me sentais plus proche de lui maintenant. Notre première dispute avait eut lieu mais finalement elle m'avait fait comprendre que dans la vie, on ne voit que trop tard les seules personnes importantes à nos yeux. Et mon meilleur ami comptait beaucoup pour moi, il m'avait tellement aidé. Je ne pouvais pas lui en vouloir de se sentir exclu, n'importe qui aurait réagi pareil, je devais plutôt être reconnaissante puisqu'il voulait à tout prix préserver notre amitié. Si nous n'avions pas eu ce règlement de comptes, les choses seraient resté comme elles le sont, et notre amitié était bonne à jeter ! Tous les meilleurs amis se sont déjà disputé, et puis les mots dépassent souvent l'esprit lorsque l'on s'énerve, du moins c'est le cas pour moi. Cette réconciliation était un peu synonyme de nouveau départ. Harry avait toujours été là pour moi, et il n'y avait qu'en lui et mon frère que j'avais entièrement confiance.
- Tu sais, commençais-je en regardant le bouclé pendant que notre ballade continuait, Niall est peut-être le garçon que j'aime, mais mon grand amour, celui qui ne quitte jamais mes pensées, c'est toi...
Un large sourire orna les lèvres de mon meilleur ami, et ses deux focettes apparurent. Il ressemblait vraiment à un ange... mon ange.
- Un jour je t'amènerai à Las Vegas, et nous nous marierons ensemble pour célébrer notre amitié ! Rigola le bouclé.
- Oui, avec Elvis ! M'exclamais-je en riant. Je porterai une robe blanche avec plein de Diamants.
- Je pense que tu devras te contenter d'une robe avec des strass en plastique, ma belle.
- Oui, mais on fera croire que ce sont des diamants. Et puis toi, tu porteras un costume sur mesure, avec un nœud papillon, et un de tes jeans tout troué aux genoux !
- Les alliances seront en bonbon, et on ne pourra s'empêcher de manger, ria Harry.
- Pour finir, au moment du baiser, lorsque nous aurions tous les deux dit << Je le veux >>, tu te pencheras vers moi... et tu m'attraperas par la taille pour me porter sur ton épaule comme un sac à patates puis tu partiras de la chapelle en courant et en rigolant comme pas possible.
- Oui, et nous serions alors marié au nom de l'amitié, pour toujours, conclu le brun.
Je m'arrêtai net, et fixai mon meilleur ami dans les yeux. C'était exactement ce que je voulais. Je voulais que notre amitié dure une éternité. Et quoi de mieux qu'un faux mariage, juste au nom de l'amitié et non de l'amour. Ca changerait de l'ordinaire.
- Promet moi qu'on le fera, déclarais-je sans bouger et en le fixant. Promet moi qu'on se mariera à Las Vegas en tant que meilleur ami.
Il me regarda quelques secondes puis esquissa un petit sourire.
- Je te le promet, jura-t-il.
C'était la plus belle chose qu'il pouvait me dire. J'avais besoin de lui, il était mon pilier dans la vie, et je voulais que cela dure éternellement. J'avais toujours cru que les meilleurs amis se connaissaient depuis des années, mais Harry m'avait prouvé que lorsque deux personnes étaient faites pour s'entendre et se compléter, quelques mois suffisaient pour donner naissance à la plus belle des complicités.
Nous reprîmes notre marche en se racontant ce qui nous était arrivé ces derniers jours. Je lui racontai ce qu'il s'était passé à Noël et à mon anniversaire, mais je ne parlai pas des cadeaux de Niall, ni des deux baisers que nous avions faillis avoir, ni de tout ce que le blond m'avait avoué avec sa popularité. Ce n'était pas le moment de parler de ça, je lui dirais un autre jour, cette journée était réservé à moi et mon meilleur ami uniquement.
Mais quelque chose chez Harry n'allait pas. Il m'écoutait, certes, mais je voyais bien qu'il était autre part et qu'il semblait préoccupé.
- [...] et donc j'ai décidé de... Harry, tu m'écoutes ?
- Hein ? Quoi ? Oh, oui désolé, j'étais ailleurs.
- Bon, raconte moi ce qu'il ne va pas.
- Comment ça ?
- Je vois bien que quelque chose te tracasse, tu veux m'en parler ?
Il me regarda quelques instants, la honte et la culpabilité se lisait dans ses yeux. Il inspira lentement, et me lança tristement.
- Très bien, je-je vais te raconter, mais ne soit pas fâché contre moi parce que je ne t'en ai pas parlé plus tôt. Je-je n'osais pas.
Ca avait l'air important pour qu'il commence les choses comme ça.
- Je t'écoute.
- Je ne t'ai pas dis toute la vérité la dernière fois que nous nous sommes vu. J'ai dis que j'allais mal à cause de notre éloignement, mais il n'y avait pas que ça. Il était difficile pour moi de l'admettre, mais maintenant que je suis sûr de se que je ressens, je tiens à te le dire.
Il me regarda du coin de l'œil mais continua d'avancer sur le sol enneigé.
- Je suis amoureux.
Mes yeux s'écarquillèrent, je dirais même qu'il faillirent sortir de leurs orbites. Ma mâchoire se décrocha et pendu dans le vide. Comme avait-il pu me cacher ça, mais surtout, comme j'avais fait pour ne pas le remarquer ?
- Mais... mais c'est super ! M'écriais-je.
- Non Rosa, ce n'est pas super, justement, c'est ça qui me rend triste.
- Quoi ? Mais pourquoi ? C'est qui ? Je la connaît ? Depuis combien de temps tu l'aimes ?
- Rosa je vais t'expliquer tout ce que tu veux savoir mais ça va être long alors ne m'interrompt pas s'il te plait. Tout ce que je vais te dire, je te l'ai toujours caché et je t'ai même mentis quelques fois, mais ne m'en veux pas.
Mon cœur t'embourinait contre ma poitrine, et des milliers de questions se bousculaient dans ma tête. Que m'avait-il caché ?
- Tu sais donc que j'étais au lycée de Holmes Chapel l'année dernière ? J'hochai la tête, impatiente de découvrir ce qu'il allait me dire. Et bien, je ne te l'ai jamais dit, mais j'étais le plus populaire là-bas, j'étais le roi avec ma bande. Toutes les filles étaient à mes pieds, je me faisais respecter, tout le monde voulait devenir mon ami, j'étais un peu comme Niall ou Louis, tu vois ? La popularité m'ai vite monté à la tête, c'était devenu quelque chose d'important pour moi.
Son regard se baissa au sol, l'air honteux. Rien que le début de sa "révélation" était un choc, car il ne me l'avait jamais dit, il avait même prétendus être le contraire d'un garçon populaire. Qu'est-ce que la suite me réservait ? Harry releva son regard vers le ciel, et cette fois je pouvais voir comme une flamme dans ses prunelles.
- Et puis il y avait cette fille, Diana Parker. C'était ton portrait craché, aussi bien physiquement que mentalement. Elle avait de longs cheveux blonds, raides comme pas possible, de magnifiques yeux bleus où du gris se mélangeait parfaitement, et je peux encore sentir son parfum fleuris et indescriptible qui me faisait tourner la tête. Elle était nouvelle au Holmes Chapel's High School, et elle avait du mal à s'intégrer parce que, comme toi, elle était incroyablement réservée. Si tu l'as voyais, continua Harry en souriant légèrement, tu te serais directement reconnus. Elle passait ses journées à lire des livres et à écouter de la musique sur son vieille IPod. Si je le sais, ria nerveusement le bouclé, c'est parce que je ne cessais de l'observer. Elle était tout simplement splendide, et je suis tombé fou amoureux d'elle, sans même lui avoir parlé. J'aimais tout chez elle, sa délicatesse, son naturel, sa façon d'éviter mon regard. Oui, j'étais fou d'elle.
Les yeux de mon meilleur ami pétillaient, et je trouvais son récit terriblement touchant. Ce qu'il ressentait pour cette fille, c'était tout simplement magnifique, et c'était digne des plus grands film à l'eau de rose. C'était un nouveau Harry que je découvrais, un Harry amoureux. Jamais je n'avais vu cette facette chez lui, mais elle était devenue ma préféré. Un garçon qui dévoile comme ça ses sentiments, je trouvais ça tout simplement irrésistible.
- Seulement, c'était impossible entre elle et moi.
Crack. Cette phrase aussi brutale que horrible m'avait fait redescendre de mon nuage.
- Je te l'ai dis, ma popularité était la chose la plus importante pour moi maintenant, et j'étais près à tout pour la préserver. Je ne pouvais donc pas avoir une aventure avec une fille comme Diana, c'était impossible. Je continuai à l'observer, tous les jours, et même à la défendre un peu face aux attaques des autres garçons et filles de ma bande. Mais justement, ils se sont doutés que j'aimais plus Diana que je ne le prétendais, et ont commencé à s'éloigné de moi. J'ai paniqué, j'avais peur que ma popularité s'envole et que je me retrouve tout seul, sans personne. Alors j'ai... j'ai fais la chose la plus horrible qu'il soit. J'ai commencé à dénigrer Diana pour prouver aux autres que j'étais un populaire, que je n'aimais pas cette fille, et qu'elle ne comptait pas pour moi. Pendant des mois, je n'ai fait que me moquer d'elle avec ma bande, je l'ai attaqué verbalement, je lui faisait vivre un vrai enfer.
Les larmes me montèrent aux yeux, comment avait-il pu faire ça ? Juste pour... pour une étiquette que l'on porte au lycée. Cette fille, Diana, n'avait rien demandé, alors pourquoi faire ça ? Et Harry, je le croyais... humain et différent.
- Je ne suis pas fière de ce que j'ai fais Rose, je te le promets, continua-t-il devant mon air triste. Sa vie au lycée est devenus un enfer à cause de moi. Mais j'étais obligé, je n'avais pas le choix.
- On a toujours le choix Harry ! Explosais-je soudainement. Et apparemment tu as choisi le plus horrible. Comment peux-tu privilégier la popularité à l'amour ? C'est odieux !
- S'il te plait Rose, écoute moi, je n'ai pas fini. J'ai cru qu'au file des jours je n'aurais plus besoin de faire tout ça, que je n'aurais plus rien à prouver à personne, mais ça n'a fait qu'empirer. Les insultent fusaient, et je devais lutter pour ne pas la prendre dans mes bras et la serrer fort en m'excusant des millions de fois. Un jour, j'en ai eus marre de jouer ce rôle de garçon populaire, et de martyriser la fille que j'aimais comme un dingue. Alors, je suis parti au lycée en ayant la ferme intention de parler à Diana, de m'excuser, et de dire la vérité à tout le monde. Mais lorsque je suis arrivé, elle n'était pas là. Les jours suivant non plus d'ailleurs. La voix de Harry était soudain plus cassé, plus faible. J'ai eus peur qu'elle ait fait une bêtise par ma faute, qu'elle se soit fait du mal. Puis j'ai appris en faisant des recherches qu'elle avait déménagé de Holmes Chapel et malheureusement, personne ne sait où elle est allé.
Pour la première fois depuis notre rencontre, je vis une larme couler sur la joue de Harry. Puis une autre suivit et nous nous arrêtâmes dans notre ballade. Je le prit dans mes bras, et sentis ses larmes mouiller la peau de mon cou. J'étais vraiment perturbé par ce qu'il venait de me dire, et plusieurs sentiments m'habitaient. Il aimait cette fille, alors pourquoi tout gâcher à cause de la popularité ? Je ne pus m'empêcher de penser à Niall, et je me demandai même si lui aussi il ressentait quelque chose pour moi mais préférait le cacher pour sa réputation. Est-ce donc si important ? Ce n'est pas comme si ça te permettait de devenir président ou autre, alors pourquoi tout sacrifier pour ça ? Mais bon, je pense que tout le monde un jour à voulus ressentir ce sentiment de puissance et de gloire.
Quoi qu'il en soit, j'étais vraiment triste pour mon meilleur ami, même si ce qu'il avait fait à Diana est odieux. On ne se rend compte que trop tard de nos erreurs. Toujours trop tard. J'aurais voulus faire quelque chose pour lui, mais la vie était comme ça, et ses choix l'ont mené là où il en est aujourd'hui.
- Tu te rends compte de ce que j'ai fait ? Demanda Harry contre mon cou en sanglotant.J'ai perdus la fille que j'aime pour une simple connerie. Je me déteste, je me hais. Je n'arrive pas à l'oublier, elle hante toutes mes pensées et... et je suis fou d'elle bon sang !
Le bouclé mit fin à notre étreinte et sécha ses larmes d'un revers de pouce, comme il l'avait fait avec moi.
- Tu n'as pas essayé de la retrouver ? Demandais-je d'un petite voix.
- A quoi ça servirait ? Elle a déménager et elle me hais à un point inimaginable. En plus, elle m'a bloqué sur tous les réseaux sociaux qui existent tellement je lui en ai fais bavé au lycée.
Il expira profondément en évitant mon regard, car je savais qu'il avait honte de pleurer et de mettre ses sentiments à nus devant moi.
- Et la suite de l'histoire, tu l'as connais. J'ai déménagé à Londres parce que mon père a été muté, puis je t'ai rencontré. Et pour tout dire, ce n'est pas pour rien que je me suis assis à côté de toi le premier jour, ce n'est pas pour rien non plus que je t'ai pris sous mon aile et que je t'ai aidé à te dévoiler: tu me rappelais tellement Diana. Même physique, même manière de détourner le regard, même air timide et réserver. Immédiatement quand je t'ai vu, assise seule au fond de la classe, j'ai pensé à Diana, et à ce que je lui avais fait. J'ai donc décidé de faire avec toi ce que je n'ai jamais pu faire pour elle: te protéger, et aussi dévoiler au grand jour la personnalité que tu cachais au fond de toi, mas surtout, te faire sourire. J'ai réussis, et tu es devenues l'une des personnes les plus importantes pour moi maintenant.
Ce fus à mon tour de pleurer, et j'étais sur la bonne voix pour ne plus avoir de larmes en stock pendant les dix prochaines années. Il n'y avait pas de mot assez fort pour exprimer ce que je ressentais. Mon amitié avec Harry, je la devais à cette fille. C'était incroyable de découvrir ça maintenant, après de longs mois où je croyais que tous nos secrets étaient su. Je ne savais même pas quoi penser de tout cela, c'était trop en dix minutes ! D'abord j'apprenais que mon meilleur ami, qui m'avait toujours prétendus être un éternel solitaire, avait été le plus populaire de son lycée, ensuite qu'il avait brisé le cœur de la fille qu'il aimait, et enfin, qu'il m'avait donné de l'importance car je ressemblait justement à cette fille. Wow.
- Je ne sais pas si tu t'en souviens, continua Harry, mais juste après la fête que j'avais faite chez moi pour séparer Niall et Lexy, je t'avais emmené dans un endroit que j'avais trouvé magnifique. J'hochai la tête. Je t'avais demandé qu'est-ce que ça faisait d'être amoureux d'une personne, et tu m'avait tout décris: les papillons dans le ventre, l'obsession pour l'autre, la jalousie, et tout le reste. Et bien, c'est là, à ce moment, que je me suis rendus compte que j'aimais encore Diana, malgré le faite que je ne l'ai pas revu depuis quelques mois. Et je l'aime encore, je n'arrive pas à l'oublier. Je voudrai juste la revoir, encore une dernière fois, pour m'excuser et lui dire tout ce que j'ai sur le cœur.
Tilt. Une idée, complètement folle et insolite me traversa l'esprit. Il avait tout fait pour moi, et je voulais lui rendre l'appareil. L'occasion ne pouvait pas être plus belle.
- C'est quoi de nouveau le nom de cette fille ? L'interrogeais-je.
- Diana Parker, pourquoi ?
- Non, comme ça.
Les cours au lycée reprenaient le lendemain, et l'anniversaire d'Harry avait lieu dans moins d'un mois, le 1er février prochain. Moi qui n'avait pas d'idée pour son cadeau, je venais subitement d'en avoir une. C'était de la folie, mais c'était bien le cadet de mes soucis.
Harry voulait réparer sa terrible erreurs en parlant une dernière fois à Diana, et bien croyez-moi, son vœux allait être exhaussé. Tout le monde a le droit à une deuxième chance.
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Rosa.
Romance*Biiip-biiip*. J'éteins mon réveil d'un revers de main, les yeux encore fermés et la bouche pâteuse. Je suis bien dans mon lit, je n'ai pas la moindre envie de bouger. D'autant plus qu'aujourd'hui, c'était un jour que je redoutais, un jour horrible...