J'ouvris la porte de mon casier rouge, et laissai mon rire cristallin résonner dans le couloir presque désert, où des guirlandes et autres décorations de Noël trônaient par dizaine. Mon meilleur ami, qui me racontait encore une de ses si nombreuses mésaventures hilarante, s'adossa tranquillement contre les casiers d'à côté. En ce jeudi, nous revenions du réfectoire, où la nourriture n'avait malheureusement pas été meilleure, même à l'approche des vacances d'hiver. La neige, le vent, le froid, le gel, avait envahit Londres dans les moindres recoins. Et étrangement, j'adorais cette période de l'année. Tout le monde était joyeux, souriant, comme si chaque personnes retombaient en enfance. C'était merveilleux à voir. Mais en plus de cela, qui me disait Noël, me disait anniversaire. Oui, le destin avait voulut que moi et Louis naissions la vieille de Noël. Autant dire que décembre ne manquait pas de festivités dans notre famille. Grâce à ces fêtes, j'aurai enfin l'occasion de voir mes parents, tous les deux réunis et non séparés à cause du travail, pour passer de bons moments, et rattraper le temps perdu. Que demander de plus ?
Je rangeais quelques livres dans mon casier alors que Harry clôtura comiquement son récit. Puis le silence s'installa. Un silence des plus sereins, sans gêne éprouvée. Avec le temps, j'avais appris que c'était dans ces moments là que Harry réfléchissait, à je ne sais quoi. Je ne fis pas attention, et continuais d'alléger mon sac en le vidant de quelques livres inutiles.
- Ca te dirai qu'on aille au Starbucks après les cours ? M'interrogea Harry en brisant le silence.
Je portai mon attention sur lui. Il avait l'air pensif mais attendait patiemment ma réponse avec ses belles focettes aux coins des lèvres.
- Je suis désolé Harry, mais Niall voulait que je l'aide en maths ce soir, répondis-je avec une moue triste.
Depuis la première fois où j'avais aidé le blondinet, c'est-à-dire il y a deux semaines, nous nous voyons régulièrement. Et surtout, nous nous parlions beaucoup. Que ça soit sur le téléphone ou à l'oral. Quelques fois, entre deux cours ou lorsque le lycée se fait silencieux , Niall venait me saluer, ou me raconter ses exploits. C'était peu, très peu, mais tellement pour moi. Je ne regrettais absolument pas d'avoir accepté de l'aider. Non seulement je venais deux ou trois soirs chez Niall, mais en plus nous nous rapprochions et nous avions une bonne relation amicale. C'était comme si je tombais un peu plus amoureuse de lui chaque jours. Jamais je n'aurai cru que c'était possible. J'étais de plus en plus confiante, je m'étais libérée. Je n'avais presque plus peur et parfois, je me demandais même pourquoi j'avais toujours été aussi terrifié à l'idée de lui parler. Et puis, il me semblait que Niall m'appréciais. Bien sûr, nous gardions le secret sur nos "rendez-vous". Personne n'était au courant mise à part Harry et Louis, nos amis les plus proches.
J'étais la fille la plus heureuse au monde. Rien ne pouvais venir gâcher mon bonheur. Pas même les regards de travers que me lançaient de plus en plus quelques filles au lycée, par pure jalousie.
- Mais, tu ne m'a pas dis qu'il a entrainement de foot le jeudi ? Questionna Harry.
- Normalement si, mais l'entrainement sera beaucoup moins long que d'habitude. Niall m'a demandé de venir 30 minutes plus tard que d'habitude.
Le bouclé me regarda, une moue triste sur son visage d'ange.
- J'ai l'impression que tu me remplace par lui...
Je fermai doucement ma porte de casier et le fixai. Il me fit la tête du chien battu, et sa bouille ne put que me faire craquer. Mais comment pouvait-il penser cela, alors que c'était totalement faux !
- Ne dis pas ça !
Je m'approchais de lui, et montai sur la pointe des pieds pour lui embrasser délicatement la joue. Puis je le regardai longuement, cherchant à décrypter ses émotions, ce qu'il ressentait, dans ses yeux que la saison avait étrangement éclaircit.
- Tu es irremplaçable Harry. Qu'est-ce que je serais sans toi ?
Il me fit un faible sourire avant d'écarter ses bras, où je m'y réfugiait immédiatement. Oui, j'étais la fille la plus heureuse du monde...
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Rosa.
Romance*Biiip-biiip*. J'éteins mon réveil d'un revers de main, les yeux encore fermés et la bouche pâteuse. Je suis bien dans mon lit, je n'ai pas la moindre envie de bouger. D'autant plus qu'aujourd'hui, c'était un jour que je redoutais, un jour horrible...