« Salut, vous êtes bien sur le répondeur de Niall. J'suis pas là mais laissez-moi un message! »
De colère, je raccrochai et balançai violemment mon portable à travers ma chambre, me fichant complètement s'il tombait à terre ou s'il se brisait. Je m'assis sur mon lit, posai mes coudes sur mes genoux, et enfui mon visage dans mes mains en poussant ce cri de rage que j'avais retenu du mieux que possible ces derniers jours. J'étais désespéré. Littéralement.
Une soirée magique, un week-end à en rêver, deux jours au lycée, dix heures de cours, trente deux textos sans réponses, quatorze messages laissés sur son répondeur, des dizaines de tentatives pour lui parler, des centaines de souvenirs tournant en boucle, des milliers de sensations me revenant sans cesse, un nombre infini de questions me torturant l'esprit.
Et aucune nouvelle de Niall.
Depuis cette nuit-là, il a décidé d'oublier mon existence. La dernière fois où nous ayons réellement partagé un moment, c'était lorsqu'il m'a embrassé sur le perron de ma demeure. Jamais je n'aurais cru que c'était un baiser d'adieu. Il rejette tous mes appels, ne répond à aucun de mes messages, il change de direction lorsqu'il me voit, il m'évite comme jamais il ne l'a fait. C'est limite s'il ne s'enfuit pas en courant lorsqu'il me voit. J'ai l'impression de n'avoir été que la distraction d'un soir.
J'avais bien prédit que la chute serait fatale avec tous les putains de sentiments que je ressentais pour ce crétin. Mon cœur avait subi un véritable ascenseur émotionnel.
Heureusement qu'Harry était là, car j'avais besoin de lui plus que jamais. Il était le premier (et aussi le dernier) au courant pour Niall et moi. Je veux dire, pour ce que nous avions fait, car il n'y avait pas de « Niall et moi » actuellement. Je vous raconte même pas sa réaction. Il ne m'a pas cru, j'ai dû débattre avec lui au téléphone. Puis lorsque enfin il m'a donné raison, il m'a posé des centaines de questions d'un coup. Au sens propre. Il m'a vraiment harcelé. Ensuite, étant le genre de meilleur ami surprotecteur, il m'a fait la morale. Morale que j'aurais mieux fait d'écouter car me voilà aujourd'hui, à la limite de la crise de nerfs tandis que monsieur Horan se fait un plaisir de continuer sa vie sans s'occuper de moi le moins du monde. Harry m'a réconforté, il a même essayé d'aller parler au blond. Mais celui-ci s'est enfui. Ça ne m'a même pas étonné, et c'est peut-être ça le pire. Maintenant, je dois retenir Harry car tout ce qu'il veut, c'est foutre une raclé au blond. Je ne sais même pas pourquoi je l'en empêche, car il le mérite.
Avec cette histoire, je n'arrivais même pas à me réjouir pour mon frère alors qu'il avait enfin accepté ses sentiments pour Eleanor. Il avait passé le reste de cette fameuse soirée à me parler d'elle, à me dire ce qu'il aimait chez elle, ce qui la rendait unique à ses yeux. Il m'a fait le parfait remake du mec amoureux, ça m'a fait sourire de le voir heureux comme ça. Seulement il refusait à tout prix de parler à El' sur ce qu'il ressentait. Il disait que c'était trop tôt, qu'il avait besoin de plus la connaître. Et maintenant que j'y pense, j'aurais dû faire pareil avec Niall, ça m'aurait évité toute cette merde. En attendant, j'avais juré à mon frère de garder son secret.
Je passais les mains dans mes cheveux pour les remettre en place, et cherchais mon réveille du regard. 07h38, un soupir s'échappa de ma bouche. J'aimais assez bien le mercredi car je n'avais cours que la matinée. J'aurais tout le temps pour déprimer l'après-midi.
Je me levai en prenant mon sac sur le dos au passage, et sortis de la chambre en ajustant ma jupe d'uniforme quelque peu froissée. Je descendis les escaliers puis passai par le hall avant de sortir de chez moi. Les températures ne s'étaient pas améliorées dans la capitale, j'avais même l'impression qu'elles se refroidissaient et que le vent se donnait un malin plaisir à me faire frissonner. Heureusement, le bus ne mit pas longtemps à venir. Lorsque je fis un premier pas à l'intérieur, je promenai immédiatement mon regard vers le fond du véhicule car je savais qui j'allais y trouver. Harry.
Je m'empressai de le rejoindre et de m'assoir lourdement sur le siège à côté. Il me fit un sourire adorable comme il savait si bien le faire, et je pressai mes lèvres sur sa joue. Lorsque j'étais avec lui, j'arrivai à tout oublier, et je me sentais comme une fille extraordinaire. Il me rendait extraordinaire. Mais il l'était bien plus que moi. Rien que ses boucles brunes étaient incroyables.
- Tu lui as parlé ? Demanda-t-il d'une voix douce, quelque peu rauque comme tous les matins.
- Je tombe sur sa messagerie, déclarais-je, encore.
Harry secoua la tête puis baissa le regard vers ses mains formant deux points aux jointures blanches. Je pus voir sa mâchoire se contracter tant il contenait sa colère.
- Tu ne veux toujours pas que je lui rende une petite visite, histoire qu'il rencontre mes deux points ?
- Cela ne résoudra rien Harry, répliquais-je doucement avant de poser ma main sur les siennes. Ce n'est pas toi.
- Mais il te fait du mal Rosa, dit-il en relevant son visage face au mien. Je ne supporte pas de te voir comme ça, et je ne veux pas que ton état s'aggrave. Tu dois lui parler.
Un rire nerveux m'échappa alors que je replaçais mes mains dans les poches de mon manteau.
- Je ne demande que ça, mais il m'évite et ne répond à aucun de mes messages. Je ne peux rien faire de plus.
- Si, répondit-il, tu persistes.
Je soufflai. Je ne voulais plus persister, j'en avais plus que marre.
- Ecoute-moi Rosa, tu vas aller le voir ce matin, tu vas te poste devant lui et lui demander quel est son putain de problème, ok ?
Je pouffai de rire. Harry était le seul à pouvoir me faire rire dans un moment pareil.
- Et s'il s'enfuit ?
- Et bah tu l'attrape par le bas du tee-shirt et tu le menaces.
Je ris encore une fois.
- Mais Har-
- Tu vas te bouger les fesses, y'a pas de mais. Tu veux des réponses ? Et bien je te donne le moyen d'en avoir. Ce matin, tu vas enfin savoir la vérité. Qu'elle soit bonne ou mauvaise à entendre, au moins tu n'auras plus à te poser toutes ces questions, et c'est mieux que rien.
J'ai toujours su qu'il devait faire avocat, il trouvait toujours les bons arguments pour me faire radicalement changer d'avis. Je lui fis un petit sourire, et hochai la tête.
- Tu as raison, je vais aller lui parler. Rien ne se réglera jamais si je reste là à attendre qu'il décroche son foutu téléphone.
- Voilà, ça c'est la Rose que je connais.
Je pouffai de rire en lui donnant un tape amicale sur le bras, puis laissai tomber ma tête sur son épaule. Quelques secondes passèrent où mon meilleur ami et moi avions les yeux rivés sur le paysage Londonien qui défilait derrière les fenêtres du bus. Je savais qu'Harry aussi se posait des milliers de questions à propos de Diana, et qu'il doutait. Avouer ses sentiments n'est pas chose facile, mais je serai toujours là pour Harry et je le soutiendrai toujours dans ses choix.
Le bus freina brusquement, et je vis la façade de mon lycée derrière les vitres. Nous nous levâmes Harry et moi, puis nous descendîmes du bus en silence. Je me faisais violence pour ne pas penser à Niall et à toutes les réponses qu'il me devait. L'idée qu'il puisse me rejeter me terrifiait. J'étais terrifiée.
- Mais s'il te fait du mal, commença Harry lorsque nous entrâmes à l'intérieur du lycée, je te jure que je lui fais bouffer ses cheveux.
Mon rire m'échappa à la vue de l'air sérieux qu'employait mon meilleur ami. Le pire, c'était qu'il serait vraiment capable de mettre ses menaces à exécution. On pouvait compter la loyauté parmi ses qualités.
- Tu es anxieuse ? Demanda-t-il alors que nous arrivions à nos casiers.
- C'est un bel euphémisme, je suis au bout de ma vie là.
Honnêtement, je mourrai d'envie de parler à Niall. Il me manquait, le goût sucré de ses lèvres me manquait.
Après avoir rangé mes livres dans mon casier, je le fermai et collai mon dos contre celui-ci. Mes prunelles voyagèrent dans le corridor bruyant et bondé de monde, et s'arrêtèrent brusquement sur une chevelure blonde cendrée. Mon coeur loupa un battement. C'était lui, adossé à son casier et discutant avec animation avec un garçon qui ne m'était pas familier. Il était de dos, les mains dans les poches de son pantalon bleu. Il tournait quelques fois la tête, comme s'il était à la recherche de quelqu'un. Quelqu'un a absolument éviter peut-être. Sans le quitter des yeux, je donnai une légère frappe sur le bras d'Harry, auquel il répondit par un petit cri très viril. Il se tourna vers moi et je lui montrai Niall d'un mouvement de tête.
- Vas lui parler avant qu'il ne te remarque et qu'il ne prenne la fuite, ordonna-t-il gentiment.
- Parler à qui ?
Je sursautai à l'entente de la voix d'Eleanor. Bordel elle m'avait foutu une de ces trouilles. Je me tournai vers elle et lui sourit.
- À Niall, répondis-je. Nous avons quelques histoires à régler.
- Quel genre d'histoire ? Persistât-elle.
Personne n'était au courant mis à part Harry, et j'hésitais à tout lui raconter. En même temps, elle était mon ami, et je lui faisais confiance. J'ouvris la bouche pour lui expliquer brièvement la situation mais mon meilleur ami me devança.
- En bref, Niall l'a embrassé et depuis il ne parle pl-
- QUOI ?
Je précipitai une main sur la bouche de la brune tandis que quelques têtes se tournaient vers nous. Dans le genre maladroite et pas discrète, Eleanor était la reine. Mais bon, c'est aussi ce qui faisait son charme.
Je retirai ma main et ris devant son air scandalisé.
- Surtout n'en parle à personne, même pas mon frère, la suppliais-je.
- Ne t'inquiète pas, ton secret est bien gardé, m'assura-t-elle. Mais... je n'y crois pas, quand est-ce que c'est arrivé ?
- Le soir de la Saint-Valentin, répondis-je.
- Mais pourquoi tu ne m'en as pas parlé avant ?
- Honnêtement j'étais trop occupé à lui laisser des messages sur son répondeur, je n'ai même pas pensé à t'en parler.
Eleanor avait les yeux ronds comme des soucoupes et je m'empêchais de rigoler.
- Tu as intérêt à tout me raconter en détail et au plus vite, me commanda la brune, je veux tout savoir.
- Pourquoi pas cet après-midi ? Questionna Harry. J'avais prévu de sortir avec Diana en ville mais j'aimerai beaucoup que vous appreniez à bien la connaître, alors on pourrait se faire une sortie à quatre.
- C'est qui Diana ? Demanda El'.
- Faut vraiment tout t'expliquer à toi, je riais tandis qu'elle prit un air indigné. C'est d'accord Haz, on se fait ça, Eleanor hocha la tête avec son éternel air joyeux. Bon maintenant si vous voulez bien m'excuser, y'a quelqu'un à qui je dois absolument parler.
- Va chez ton Roméo, se moqua la brune, pendant ce temps Harry va m'expliquer qui est cette Diana.
Je leur souris à tous les deux et avançais timidement vers le blond. Il était toujours dans la même position qu'il y a quelques minutes et parlait toujours à ce garçon. Plus je m'approchais de lui, plus j'étais terrifiée. Ma respiration se faisait erratique, et je pouvais sentir mon coeur cogner contre ma cage thoracique.
- Niall, l'appelais-je faiblement lorsque je fus derrière lui.
Le blond se redressa à l'entente de ma voix. J'ignorai s'il savait que c'était moi, mais tout me le laissait croire. Il se retourna lentement, et planta son regard dans le mien. Mon rythme cardiaque tripla à la vue de ses yeux. Bleus et profonds, comme un océan.
- Salut, déclarais-je doucement.
Le blond fit promener ses iris sur mon visage.
- Salut, répondit-il du même ton que moi.
Il semblait gêné, ou intimidé. Et c'était pareil pour moi. Après ce qu'il s'était passé, c'était dur de juste se dire "salut".
- J'ai besoin de te parler, avouais-je.
Je le vis souffler discrètement.
- Plus tard. J'ai un cours de biologie dans cinq min-
- Ça ne prendra pas longtemps, le coupais-je, et puis j'ai le même cour que toi.
Piégé Horan, aucune chance de t'échapper cette fois. Niall sembla réfléchir, mais il décida de m'écouter et se retourna vers le garçon pour lui dire qu'ils se reverraient plus tard.
- Je t'écoute, dit-il en croisant les bras sur sa poitrine.
Je tentai d'ignorer son regard froid et hautain, mais cela ne manqua pas de m'énerver.
- Je pense que tu sais très bien de quoi je veux te parler.
- Non justement, je ne vois pas.
Je secouai la tête. Son air indifférent et hautain me faisait bien plus mal que je ne voulais l'admettre. Niall était si... glacial. Ça ne lui ressemblait pas.
- Et bien laisses-moi te rafraîchir la mémoire. Vendredi soir tu m'a embrassé. Nous nous sommes embrassés. Et depuis, tu me fuis.
Niall ne répondit pas, tentant de garder cet air impassible sur son visage. Seulement j'avais bien lu l'inquiétude sur ses iris.
- Je veux savoir pourquoi, continuais-je.
Le blond pinça ses lèvres entre elles.
- On a fait une connerie ce soir-là.
Mon souffle dérailla, et je faillis m'étouffer. Je ne m'attendais pas à ce qu'il lâche ça comme on largue une bombe.
- Pardon ?
- Ecoute Rosa, poursuivit-il, on est ami et ça s'arrête là. On n'aurait jamais dû faire... ça.
Mon cœur se serra à l'entente de ces mots. Je m'étais attendu à beaucoup de choses, mais de là à ce qu'il dise que ce baisé était une simple et vulgaire erreur, je ne pouvais pas l'accepter.
- Alors comment expliques-tu ce qu'il s'est passé ? Je tentais de parler normalement, bien que ma voix tremblait.
- C'était la Saint-Valentin, on était tous les deux seuls et on avait besoin de réconfort. On s'est laissé emporter.
Il disait cela comme on récite un discours. A croire qu'il avait répété ces deux phrases en boucle tout le week-end pour tenter de s'en persuader. Mais je refusais de voir les choses comme ça, j'étais certaine qu'il ne pensait pas ce qu'il disait.
- Tu m'as dit des choses ce soir-là Niall, et tu avais déjà tenté de m'embras-
- Il faut qu'on oublie ça, me coupa-t-il brusquement, faisons comme s'il ne s'était jamais rien passé.
Il évitait mon regard, mais continuait de détailler mon visage. Jusqu'à ce que ses prunelles se posent sur mes lèvres. Il les fixa d'un air indescriptible, et je pus déchiffrer tellement de choses dans son regard. Le regret, la culpabilité, la peur. Quelques souvenirs me revinrent en tête, ne faisant qu'accentuer ma peine.
« Non écoute-moi Rosa. Je crois qu'on a attendu suffisamment de temps comme ça. »
Ses mains agrippant ma taille.
« Je me suis promis de ne pas craquer, de ne pas faire le premier pas, mais c'est impossible pour moi d'attendre plus longtemps. »
La pression de ses lèvres sur les miennes.
« J'en ai assez de lutter. »
Niall allait me laisser vivre avec ces souvenirs. J'allais y penser nuit et jour, tandis que lui les avait déjà oublié. Le blond contempla mes lèvres encore quelques instants avant de déglutir difficilement et de détourner le regard.
- Tu peux pas m'embrasser et m'éviter ensuite, ma voix était tremblante, tu ne peux pas faire comme si rien ne s'était produit.
Ca ne pouvait pas se passer comme ça. On ne pouvait tout simplement pas oublier tout ce qui s'était produit, jamais je ne pourrai le supporter.
- Je suis désolé si tu espérais plus, déclara-t-il tristement.
Alors voilà comment notre "nous" allait finir, avant même d'avoir vécu. Pour la première fois peut-être, je perdis espoir. J'avais beau implorer le blond du regard, il restait de marbre. La colère prit le dessus sur la peine que je ressentais. J'avais envie de cogner dans quelque chose, de hurler à m'en déchirer mes cordes vocales. Je devais accepter le fait que jamais rien ne se passerait entre Niall et moi, et ça me rendait folle. Pendant des mois je m'étais nourri d'espoir et de rêves alors que tout n'était qu'illusion.
- Tu as peur, affirmais-je en serrant les dents.
Ma réaction le surprit.
- Quoi ?
- Tu as peur de ce que tu ressens, sinon pourquoi tu m'aurais évité ? Pourquoi simplement ne pas venir me parler comme avant ?
- Je ne ressens rien du tout pour toi Rosa.
Je ne sentais même plus les battements de mon coeur, et mes yeux se remplirent de larmes.
- Alors pourquoi me fuir ? Insistais-je en parlant plus fort à cause de la colère.
- J'avais peur que tu croies en quelque chose qui n'est pas réel, Niall haussa le ton, et visiblement c'est le cas.
Je fermai les yeux. Tout cela tournait au désastre. Je ne savais même plus ce que je disais, ni ce que je pensais. J'étais perdu. J'étais tellement triste qu'il me repousse que je m'étais emportée. Je ne pouvais pas l'obliger à m'aimer, les choses sont ce qu'elles sont. Et si cela devait finir comme ça, je devais l'accepter.
Je repris mes esprits égarés et ouvris les yeux. Lui aussi semblait calmé.
- Je suis désolé, m'excusais-je d'une voix faible. Je ne parlerai à personne de ce qui s'est passé vendredi, et... j'oublierai.
Je ne voulais pas qu'il me voie pleurer mais retenir ses larmes alors que le coeur se brise, c'était plus dur que ça en a l'air. Mes yeux étaient humides et commençaient à me piquer mais je refusais que les larmes tombent. Niall me fixa quelques secondes avant de difficilement hocher la tête. Je l'imitai, me forçai à lui adresser un petit sourire, et tournai les talons. Mais avant même que je ne puisse faire un pas, je sentis le blond me retenir par le poignet et me retourner d'un coup sec. Je fus propulsé vers lui et manquai de tomber. Nos visages face à face étaient proches, beaucoup trop d'ailleurs. Niall détailla mon visage comme si c'était la première fois qu'il le faisait et me sourit.
- On reste ami pas vrai ?
Putain. Il ne pouvait pas me demander ça. Ça allait être beaucoup trop difficile.
- Je... je suppose, oui.
Je n'arrivais même pas à lui dire non.
Je me détachai de son emprise et partis rejoindre Harry et El'. Mon souffle était fort, et les larmes baignaient toujours mes yeux.
- Alors ? Demanda mon meilleur ami.
Je pris une bouffée d'air, espérant que cela me donne assez de courage pour pouvoir prononcer ces mots qui me brisaient le cœur.
- Il ne s'est jamais rien passé.
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Rosa.
Romantik*Biiip-biiip*. J'éteins mon réveil d'un revers de main, les yeux encore fermés et la bouche pâteuse. Je suis bien dans mon lit, je n'ai pas la moindre envie de bouger. D'autant plus qu'aujourd'hui, c'était un jour que je redoutais, un jour horrible...