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  Je passai une dernière couche de mascara sur mes cils et mis un trait tout fin d'eyeliner. J'étais enfin prête à aller chez Niall. Ca allait être une grande journée pour moi, car j'espérais obtenir enfin toutes les réponses à mes si nombreuses questions. Et ça valait également pour mon meilleur ami que j'allais voir en fin d'après-midi. Depuis une semaine, je ne faisais que de me remémorer des souvenirs qui auraient pu m'aider à déchiffrer les comportements étranges des deux garçons. Ma tête me faisait atrocement mal à force de me la creuser, alors aujourd'hui devait être le jour des révélations, j'en avait marre. Je n'étais pas vraiment joyeuse, bien au contraire. J'en voulais beaucoup à Niall et Harry.

J'en voulais à Niall, comme jamais je ne lui en avais voulus en ces deux ans où je ne faisait que l'admirer et lui trouver des qualités. Seulement, il avait beaucoup plus de défaut qu'il ne le laissait paraître. Avec moi, il est le gentil petit Irlandais qui ne ferait pas de mal à une mouche. Au lycée il est le stéréotype du gars populaire à l'égo surdimensionné qui passait devant moi, une blondasse au bras, sans m'adresser un regard. Aujourd'hui, j'avais aussi l'intention de lui faire ouvrir les yeux sur le monstre qu'il était au lycée, et lui faire comprendre que je n'étais pas une fille à laquelle on parle un jour et le lendemain non. J'étais prête à tout pour avoir des réponses, quitte à lui dire tout ce que je pensais et à perdre mon amitié avec lui. Jamais je n'aurais cru pouvoir penser ça un jour, mais pourtant je le pensais comme une folle. Car Harry avait réussit à me sortir de ma timidité et m'avait rendu plus forte. Pourquoi baisser le regard alors que c'était à l'autre de se sentir coupable et gêné ? Pourquoi trembler alors que c'était à l'autre d'avoir peur de te perdre ? Pourquoi l'aimer comme pas possible alors que ce garçon se fichait complètement de toi et t'utilisai ? Ne soit pas aveuglé par ce que tu crois être l'amour...

J'en comprenais enfin le sens maintenant. J'aimais tellement Niall, que je ne voyais que lui, que j'en oubliais mon entourage car il occupait mon esprit. Mais cela voulait aussi dire que je ne voyais que le bien en lui, alors qu'il y avait bel et bien du mal en lui. Lors de notre dernière rencontre, à moi et le blond, j'avais compris pour de bon. Il m'avait blessé, comme jamais quelqu'un ne m'avait blessé auparavant. Il avait fait saigner mon cœur. Lorsque ses lèvres s'étaient approchaient des miennes, et m'avaient murmuré tout bas qu'il voulait autant que moi celer nos lèvres dans un baiser, et jamais je n'avais autant cru quelqu'un. Pourtant, la minute après que nous fûmes interrompu, il n'en avait plus rien à faire. Du moins, c'est l'impression qu'il me donnait. Je voulais savoir si cela avait de l'importance, et je prenais de sacrés risques aujourd'hui en le lui demandant. Mais comme je l'ai dis, je devais savoir, je devais voir plus clair dans tout cela. Peut-être que je me trompais. Je voulais me tromper.

Et pour Harry, ce bon vieux Harry, lui aussi je lui voulais. Mais juste légèrement. Je lui en voulais de me laisser m'inquiéter comme ça pour lui, car je savais qu'il n'allait pas bien. Je lui en voulais de me laisser juste ce vulgaire petit post-it pour comprendre ce qu'il avait et pour comprendre de quoi je devais me méfier. J'étais inquiète pour lui, jamais je ne l'avais vu aussi triste que ces derniers temps. Mais le pire, c'est que j'avais l'impression d'y être pour quelque chose.

Je ne sais combien de fois j'ai pleuré ces quatre jours, mais c'était bien trop pour moi. J'avais dormi toute la journée avec le sweat Batman que j'avais reçu de Niall, et j'avais déjà mangé en une heure le paquet de winkles. Une vrai déprime. Louis m'avait réconforté, et m'avait supplier de lui dire ce qui n'allait pas. Je lui avais parlé de l'état d'Harry mais rien de plus sinon je sentais que mon frère allait rendre une visite à mon meilleur ami pour le punir de me rendre triste la semaine de Noël. Mais son meilleur ami à lui était bien pire. Je ne pouvais pas révéler mes sentiments pour Niall maintenant, cela aurait ajouté des complications et pour le moment je voulais juste chasser ce brouillard, mais peut-être que Niall aurait compris qu'il jouait avec mes sentiments, sans le faire exprès. Peut-être qu'il aurait compris pourquoi je n'avais pas le force de répondre à ses texto pendant cinq jours. Je m'étais inventé une grippe comme excuse. J'étais vraiment tombé bien bas. D'où l'importance de me reprendre en mains, et de montrer que j'avais le droit de savoir si on jouait avec moi, si on avait honte de moi, ou si on était triste a cause de moi !

Je descendis lentement les escaliers et fis un dernier bisou à mon frère et à ma mère qui étaient tous les deux assis devant la télé, en train de regarder un film à l'eau de rose, ce qui me surprenait venant de Louis. Mon père était retourné à Paris pour régler des affaires au casino, mais il revenait demain pour fêter le nouvel an.

Je mis mon manteau et une paire de Vans, mis un bonnet gris sur ma tête, et partis de chez moi. C'était un jour à ne pas sortir, mais pourtant c'était aujourd'hui que j'avais décidé de le faire, contredisant ainsi la météo. Mais bon, c'était trop tard pour renoncer et ce n'était pas quelques flocons et un vent glacial qui allaient contrarier mes plans. Lorsque je fus arriver sur le porche de la famille Horan, le souvenir des lèvres de Niall me revint en mémoire. J'aurai tellement voulus qu'il m'embrasse. Les branches de gui étaient toujours suspendus au lampadaire, ne culpabilisant même pas pour le mal qu'elle m'avaient causé. Je soupirai lentement, et fermai les yeux pour chasser ce souvenir qui me hantait. D'un côté, je voulais oublié, de l'autre, les lèvres de Niall ne voulait s'enlever de ma mémoire, et je ne disais rien contre car je n'était qu'une fille idiote amoureuse d'un idiot.

Je rouvris les yeux et appuyai sur la sonnette. La porte s'ouvrit quelques secondes plus tard sur Niall et mon coeur loupa un batement, même deux. Au premier coup d'oeil, je vis ses cernes qui étaient petites, mais bel et bien visibles, et ses lèvres, celles que j'aurais dû embrasser, affichaient un sourire triste, presque forcé. Ses yeux manquaient de la brillance habituelle qui faisait fondre n'importe qui, n'importe où. Il avait l'air... d'un autre.

- Salut, lança Niall avec une voix faible, entre.

Il s'effaça et j'entrai dans la demeure. Sans un mot, il me débarrassa de mes affaires. C'était vraiment inhabituelle comme situation. En tant normal, nous nous aurions au moins lâché vingt mille mots à la minute et nous aurions rigolé comme deux gosses sans vraiment savoir pourquoi. Mais là, Niall semblait épuisé, et triste. Avait-il, lui aussi, réfléchit à n'en plus dormir ? Il me demanda de le suivre jusque dans sa chambre, et lorsque nous y fûmes, nous nous assîmes sur son lit. Il fallait que je prenne mon courage à deux mains pour lui poser toutes les questions que j'avais en tête, mais je devais commencer par quelque chose de plus joyeux sinon ça allait plomber l'ambiance même si c'était assez difficile de faire pire. Je n'osais pas poser mon regard sur Niall, alors que je sentais ses yeux bleus me brûler la peau.

- Tu... tu as passé une bonne semaine ? Demandais-je timidement.
- J'en ai vu des meilleurs mais, ça va. Répondit-il, indifférent. Et toi ?

J'ai passé ces derniers jours à chialer parce que j'étais totalement perdu et j'avais la mauvaise impression que tu n'en avait rien à faire de moi.

- Oui, moi aussi ça allait.

En soupirant, Niall s'allongea sur son lit, en rabattant les bras dernière sa tête ce qui soulevait légèrement son tee-shirt. Le silence plana, laissant la gêne m'envahir. Les minutes me parurent longues, très longues mais m'avaient permis de réfléchir et de me donner du courage. C'était le bon moment pour m'exprimer, mais alors que j'allais parler, le blondinet me devança.

- Tu m'intrigue Rosa lança-t-il.

Je ne fus même pas surprise par ce qu'il m'avait dit, car c'était plutôt à moi d'être intriguée par lui, mais je ne savais pas qu'il pensait ça de moi.

- Et pourquoi ça, répondis-je avec un petit sourire amusé avant de m'allonger comme lui sur le lit.
- Tu es tellement... différente. Pendant deux ans tu ne faisait que m'ignorer et là, tu me parle comme si on se connaissait depuis toujours.

Mon sourire disparut entièrement. C'était normal qu'il veuille savoir seulement, ma timidité et mon manque de confiance était assez difficile à expliquer. Si bien qu'il ne me croirait peut-être pas.

- Lorsque je te regardais, tu étais toujours seule et tu avais l'air tellement réservé. Tu baissais le regard, tu évitais les gens, tu étais dans ta bulle. Tu étais la seule fille de ce lycée à ne pas lécher les bottes des autres, tu étais la seule fille à ne pas vouloir traîner avec nous, dit-il et je compris qu'il parlait du groupe des populaires. En faite, tu t'en fichais. Tu ne souriais pas, tu ne riais pas et jamais je ne t'avais entendus parler. Jusqu'à ce que Harry n'arrive et que tu deviennes une fille souriante et sublime.

Mes joues s'empourprèrent légèrement. Il me trouvait sublime ? Je fixais le plafond en me remémorant ma rencontre des plus bizarre avec le bouclé, ce qui me fit doucement sourire. J'étais tombée de ma chaise parce qu'il m'avait fait peur sans le vouloir. C'est vrai que ce garçon avait vraiment changé ma vie. J'étais devenu la fille que j'avais toujours voulus devenir. Et grâce à lui, j'en avais eut la force. Niall se tourna de mon côté pour me regarder, tandis que j'étais toujours allongée sur le dos à fixer le plafond.

- Et bien, commençais-je doucement, j'ai toujours été une fille réservé et... très timide. Ce n'est pas que je ne me suis jamais intéressé aux gens, ou quoi que ce soit, j'avais juste peur. Tu... tu dois trouver ça stupide qu'une fille soit timide a ce point,ajoutais-je en rigolant nerveusement et en secouant la tête.
- Non, pas du tout. Je ne trouve pas ça stupide, au contraire.
- A dix-sept ans, c'est assez stupide en tout cas. Mais, c'était plus fort que moi, je n'avais pas confiance en moi et rien que de regarder les gens me faisait peur. Depuis toute petite, je suis comme ça.
- Mais... pourquoi ? Je veux dire, il y a bien quelque chose à l'origine de ce...de ça, non ?

Je réfléchis, pendant quelques secondes. Je n'avais jamais pensé à ça. D'où était-ce que ce trait de caractère horrible venait ? Où était-il né ?

- Probablement, annonçais-je doucement, mais rien dans mon esprit ne s'en rappel en tout cas. Je me sentais vraiment invisible aux yeux de tous. Mais Harry m'a libéré. Je sais que ça aussi c'est stupide et que ça fait un peu film à l'eau de rose, genre"Amour, gloire et beauté" mais c'est la vérité. Harry est un garçon vraiment extraordinaire. Il ne m'a jamais jugé, mais m'a aidé à dévoiler la vraie Rosa Tomlinson aux yeux de tous. Il m'a sortit de ma bulle, même si parfois, je reste réservé. C'est assez... étrange de me confier à toi, déclarais-je ce qui le fit rire et je le rejoignis, surtout que il y a quelques mois, j'en aurais été incapable.

- Tu es une fille courageuse. Je ne sais pas ce que ça fait, d'être réservé, mais je sais ce que c'est d'être seul, et je sais que ce n'est pas facile.

Je tournai la tête vers le blondinet, qui me fixait avec un sourire des plus doux. Je ne pouvais m'empêcher de le trouver magnifique. Mais, le savoir seul, lui, c'était assez étrange.

- A mon tour de te demander quelque chose. Parce que j'ai besoin de comprendre.

Niall haussa les sourcils d'un air sceptique, puis hocha la tête en signe d'accord. Je me redressai, me tournai complètement vers lui et le fixai en prenant une grande inspiration, car j'en avais besoin pour lui déballer tout ce que je pensais.

- Je...je ne te comprends vraiment plus. Je...lorsque tu es au lycée, tu ne me parle pas, tu ne m'adresse pas un regard, tu m'ignore ! C'est à peine si tu sais que j'existe ! Et lorsque on est que tout les deux, tu fais tout le contraire et tu me parle comme si on était amis depuis la maternelle. Au début, cela ne me posait pas trop de soucis parce que je pensais que ça allait s'améliorer au court du temps, mais pas du tout ! Alors... j'ai besoin de savoir pourquoi. Je ne sais pas tu... tu as honte de moi ? Je veux juste que tu me dises la vérité.

Niall se redressa lui aussi, et me fixa pendant de longues minutes, réfléchissant surement à l'excuse qu'il allait me donner. Puis il me lança, d'un air simple et indifférent:

- C'est juste que...habituellement, les gens comme toi et Harry ne fréquente pas les gens comme...moi.

Mes yeux se firent instantanément ronds comme des soucoupes et ma bouche s'ouvrit de stupeur, tant j'étais choquée. Je m'attendais un peu à cette réponse, mais le manque de tact de Niall m'avait frappé en pleins cœur. Il avait dit ça comme si c'était un résonnement logique qui allait de bon sens. Ce rendait-il compte de la chose horrible qu'il venait de dire ? Mes yeux se remplirent peu à peu de larmes, et je ne savais combien de temps je pouvais encore tenir sans exploser.

- Pardon ? Demandais-je sèchement, espérant que j'avais mal entendu.

Niall baissa alors les yeux honteusement vers ses mains. L'attitude d'un lâche. Je bondis alors hors du lit, la rage bouillonant dans mes veines malgré les larmes qui menaçaient de couler à tout moment.

- Ce que tu veux dire par là, c'est que je ne suis pas assez populaire pour qu'un garçon comme toi me parle en public ?

Une perle salée s'échappa et glissa rapidement sur ma joue, pendant que Niall restait assis sur le lit, à baisser le regard comme un quelconque abrutis.

- Tu-tu me dégoute. Je...je savais que la popularité était plus importante qu'une pauvre fille comme moi mais je... je pensais quand même que tu avais un cœur et que tu n'était pas aussi stupide que les autres !

Mes joues étaient maintenant inondées de larmes, et ma voix tremblait. Niall se leva rapidement du lit et voulus me prendre dans ses bras, avec un air de culpabilité sur son doux visage, mais je reculai. Jamais je n'avais autant été déçu par une personne. J'étouffai un sanglot tandis que ma vue était flou et troublé, tout comme mon cœur.

- J'aurais dû le comprendre depuis longtemps, et ne pas croire que tu en avais quelque chose à faire d'une fille comme moi !
- Ne dis pas ça Rosa, tu compte vraiment pour moi.
- Ne mens pas ! Crachais-je inaudiblement alors que les larmes coulaient de plus en plus.Comment oses-tu dire ça ? Je n'ai qu'un ami, le meilleur qu'il soit, les garçons ne se retournent pas quand je marche dans la rue, c'est à peine si ils me remarquent, je ne suis pas au courant de toutes les dernières tendances, je ne me badigeonne pas le visage de maquillage et je suis timide comme personne, au point d'avoir peur des gens. Et je ne suis pas populaire. Voilà pourquoi je ne peux pas te parler en public !Niall se rapprocha à nouveau de moi, mais je reculai à nouveau, refusant qu'il me touche.

- Ne t'inquiète pas, à partir de maintenant, continuais-je, je ne te parlerai plus en privé aussi. Imagine que quelqu'un nous voit, ta popularité serait réduite à néant,rigolais-je amèrement en faisant redoubler mes pleurs.
- Rosa, je...
- Est-ce que tu sais ce que ça fait, de se faire ignorer par quelqu'un qu'on considère comme son ami ? Est-ce que tu sais ce que ça fais vraiment, de te faire mépriser par quelqu'un quand il y a du monde, et de rigoler et parler avec lui lorsque vous êtes tous les deux ? Je vais te dire ce que ça fait. Tu te sens comme une personne sans valeurs, pour laquelle on ne risquerait rien, même pas une chose stupide et sans importance qu'on appelle popularité. C'est comme si... on se servait de toi...

Niall me regarda tristement et je crus même voir des larmes aux coins de ses yeux. Mais c'était impossible.

- Rosa écoute moi s'il te plait. Je suis désolé je...je ne suis qu'un con, un terrible connard. Je me deteste de te faire pleurer comme ça. Avant d'aller au lycée, j'ai toujours eus du mal à m'intégrer. Lorsque je suis arrivé ici, je me suis sentis pousser des ailes et... et la popularité à été ma principale préoccupation. Mais je me suis noyé dans mon rôle, car tu sais que c'est un rôle que je joue. Ce-ce n'est pas moi. Maintenant, tu m'as ouvers les yeux. Je me dégoute moi même, je suis devenu et j'ai agis comme les personnes que je detestais auparavant. Mais c'est fini Rosa, je te le jure. Si tu savais comme je me sens coupable... tu ne méritais pas tout ça. Il avança vers moi mais je reculai à nouveau car ses paroles me dégoutaient, mais je fus arrêté par un mur. Je te comprends entièrement si tu ne veux plus jamais me parler, mais je ne savais pas non plus que mon attitude t'affectait, je croyais que tu n'en avais rien à faire de moi, que je n'étais juste qu'un garçon parmi tant d'autre.

Je le fixai longuement, les larmes débordant encore de mes yeux.

- Etre populaire... ce n'est qu'une étiquette invisible au-dessus d'un front. Et ils n'agissent pas tous comme tu l'as fais. Zayn aussi est quelqu'un comme ça, et même si son but est de me mettre dans son lit, il n'a pas peur de me parler.

Niall ferma les yeux d'un air triste, mais ses prunelles azur rencontrèrent à nouveau les miennes quelques secondes plus tard. C'était ce que je faisait habituellement pour me retenir de pleurer.

- Je suis désolé. Jamais je n'ai voulus que tu sois triste. Pardonne moi.
- Je t'ai déjà pardonné depuis longtemps Niall, car je peux éventuellement comprendre que tu ne veuille pas mettre en danger ta popularité, dis-je amèrement,mais je pensais avoir plus de valeurs que ça à tes yeux. Tout le monde à le droit de se tromper.
- Mais tu comptes pour moi Rosa ! S'exclama soudainement Niall en me plaquant contre le mur. Tu comptes vraiment pour moi, et je... je ne l'avais pas prévu.

Le blond était proche de mon corps, et son visage l'était tout autant.

- Comment ça, tu ne l'avais pas prévu ? Demandais-je en calmant mes pleurs.

Niall me regarda, avant de décoller son corps du miens, de s'assoir sur le lit, et de poser sa tête dans ses mains d'un air désespéré et perdu. Je m'assis calmement à côté de lui, attendant sa réponse. Il sortit lentement sa tête de ses grandes mains, et me fixa.

- Tu n'aime que le chocolat au lait parce que tu trouve le blanc trop crémeux et le noir trop amer. Tu n'aime pas Spiderman parce que tu es arachnophobe mais tu adore Capitaine America parce que tu trouve ses muscles parfaits. Tu déteste les soirées karaoké parce que ça fait vieux mais tu adore passer la nuit à regarder des films. Ta pizza préféré est la << Farwest au poulet >> de chez Pizza's street et tu adore regarder les téléréalités pour te moquer des gens qui les font. Tu affectionne les Beatles et tu adore les 5 Seconds Of Summer parce que leurs accents sont adorables tu dis. Tu es dépensière et ta garde-robe est énormissime. Alors oui Rosa, tu compte pour moi, car si quelqu'un d'autre m'aurait dit tout ça, je n'aurai rien retenu. Seulement c'est toi qui m'a dit ça, et tu compte beaucoup plus qu'une simple personne pour moi.

Je ne savais plus quoi dire, j'étais encore plus surprise que tout à l'heure. Tout ce qu'il venait de me sortir était vrai, et je ne me souvenais même pas lui avoir dis toutes ces informations sur moi, même si elles étaient assez... étranges. Mais, il venait de me clouer en quelques secondes. Ses yeux ne quittaient pas les miens et nous étions bien plus proche que je ne l'aurais cru. Mais c'est alors que je réalisai qu'il venait juste d'esquiver ma question.

- Que voulais-tu dire par << Je ne l'avais pas prévu >> ? Répétais-je comme si je n'avais pas entendu ses dernières paroles.
- J'ai fais une erreur. Une terrible erreur. Je critique Zayn parce qu'il est joueur avec les filles et qu'il leur brise le cœur, mais je ne suis peut-être pas mieux, déclara-t-il tristement.

Mes larmes avaient cessé de couler, mais je sentais toujours mes yeux me piquer. Je ne comprenais pas vraiment ce que Niall voulait dire mais son air anéantis était tout simplement insupportable à voir, lui qui était habituellement si joyeux. Je ne savais pas vraiment si cela répondait à ma question, mais je devais en apprendre d'avantage car la curiosité venait de prendre le contrôle chez moi. Jamais je n'avais vu Niall aussi sincère

- Tu n'as jamais fait de mal comme Zayn, affirmais-je en posant mes mains sur les joues de Niall pour qu'il me regarde et pour le rassurer.
- Si tu savais Rosa, déclara-t-il tristement.

Mon coeur explosa en mille morceau dans ma poitrine, car voir Niall comme ça me fendait le coeur.

- Explique moi, lui ordonnais-je gentiment.
- Je-je ne peux pas, tu m'en voudrais. Un jour, je te dirai toute la vérité, mais pour l'instant fais moi confiance d'accord ?

Je hochais la tête, ne comprenant pas où il voulait en venir et ce à quoi il pensait. Mais j'étais à présent sûr qu'il me cachait quelque chose. Mais je lui faisait confiance.

- Tu es une fille extraordinaire, et tu ne mérite pas le mal que je t'ai fais, excuse moi. Je ne serai plus comme ça, je te le promet.
- Je t'ai dis que c'était réglé Niall, n'en parlons plus.

Le blondinet me regarda longuement, avant de me prendre la taille et de réfugier sa tête au creux de mon cou. Surprise, mais ne pouvant résister, le resserai l'étreinte en me retenant de pleurer une nouvelle fois. Je l'aimais tant, c'était impossible de rester fâcher contre lui. Mais il m'inquiétait par ce qu'il venait de me dire. Ainsi donc, il me cachait quelque chose. Je ne savais pas sur quoi ça portait, ni sur qui ça portait mais cela devait être grave vu l'air anéantit qu'avait arboré son visage. J'avais hâte d'être ce fameux jour où il m'expliquerait ce secret. Mais pour l'instant je n'avais vraiment pas envie de le savoir, trop de sentiments et d'émotions avaient traversé mon corps, mon coeur et mon esprit, et ce n'était que le début de l'après-midi.

Je humai le doux parfum de Niall, avant que celui-ci ne se décolle de moi. Il me fit un petit sourire que je lui rendis. Avec une voix des plus sereine, il me proposa de regarder un film sur la télévision qu'il avait reçu à Noël. J'acceptai et lui demandai de choisir un film. Il le fit et après quelques minutes où il avait tout installé, il m'entraina avec lui jusqu'à la tête de lit pour regarder le petit écran, situer sur le mur d'en face. Il mit quelques coussins derrière moi dos et derrière le siens, et le film dont j'ignorais le nom commença. Mais je n'arrivais pas à me concentrer correctement sur la télévision. Niall était à mes côtés et c'était dur de ne pas lui lancer un regard toutes les deux minutes. En plus, nous n'étions pas vraiment proche, ce qui me contrariait légèrement. Et il dût penser la même chose puisque je sentis une main autour de ma taille, et avant que je ne puisse comprendre ce qu'il ce passait, je fus attirer contre lui, ce qui me fit lâcher un hoquet de surprise. Un rire rauque sortit de ses lèvres, un rire terriblement sexy. Même avec les soirées qu'on passait ensemble, nous étions rarement aussi proche.
Les battements de mon cœur s'étaient accélérés et je priais pour que Niall ne les entende pas vu la distance presque inexistante de nos deux corps. Mais je supposai qu'il les avait entendu puisqu'il rigola à nouveau. C'est alors que le baisé que nous avions faillis avoir tous les deux me revint en mémoire, et que je n'avais toujours pas éclairci ça avec le blondinet. Je me redressai alors brutalement, et me retournai vers lui, qui me fixait sans rien comprendre ce qui me fit doucement rire.

- Mais...je... il y a encore quelque chose que je voudrai comprendre, annonçais-je comme une fille capricieuse.
- Je t'écoute ?
- Le jour de Noël, nous étions sous le gui, et tu m'as dis que tu voulais m'embrasser,dis-je timidement, le rouge aux joues, mais lorsque nous avons été intérompu, j'avais comme l'impression que tu n'en avait plus rien à faire.
- Oh ! Ca... il y avait ma mère toute inquiète qui était là, à la porte, tu ne voulais pas que je t'embrasse comme un fou devant elle ?

Une bouffée de chaleur me prit, et mes joues devinrent encore plus rouge qu'elles ne l'étaient déjà. C'était assez gênant de parler de ça avec lui.

- Et puis, j'ai eus un moment de doute. J'ai voulus jouer mon fière, mais au fond de moi j'étais terrifié. J'avais vraiment voulus t'embrasser tu sais, mais tu ne m'avais rien dis alors je me suis demandé si tu en avais envie tout comme moi, ou si tu te forçais pour respecter cette stupide tradition.

Niall ? Douter ? Je me sentis puissante d'un coup.

- Dans tous les cas, si je n'avais pas voulus t'embrasser, je t'aurais repoussé depuis longtemps.

Il me fallut quelques secondes avant de réaliser ce que je venais de dire. C'était sortis tout seul. Niall avait à présent les joues rouges, et je n'étais pas mieux.

- Bon... hum... maintenant que ce sujet est clôt, regardons le film, dis-je en me replaçant à côté du blondinet.

Dans un acte fou où ma tête ne me dictait plus rien, je posai ma tête sur le torse musclé de Niall. Il fut légèrement surpris mais il entoura quelques minutes plus tard ma taille d'un de ses bras. Malgré les soirées que nous passions ensemble, rare étaient les moments où nous étions aussi proche, et je dois dire que loger dans ses bras était la chose des plus agréable qu'il soit ! Je pouvais sentir les battements de son cœur, et son parfum dont je ne distinguais les odeurs m'enivrait. J'étais au paradis. Pourtant, je n'avais pas appris les meilleurs nouvelles de ma vie aujourd'hui, mais je préférais tout oublier, maintenant que je savais la vérité et que Niall m'avait fait la promesse d'ôter ce rôle que je détestais. La question était juste de savoir si il respecterait sa promesse. Etait-il près à changer, pour moi ? Je sentis une main dans mes cheveux, les caressant lentement et jouant avec. Je compris que c'était le beau blond. Je soupirai joyeusement, sentant mes paupières devenir lourde. Au fil des minutes, je tombai dans les bras de Morphée, bercée par le parfum et les caresses de celui que j'aimais tant. J'en oubliai même le rendez-vous avec Harry que j'avais dans plusieurs minutes, mais à ce moment, je ne m'en préoccupai pas, et me laissais aller dans mes rêves les plus fous...  

Rosa.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant