Nous retrouvâmes le petit sentier qui menait à la cabane de bûcheron et le suivîmes au pas, les uns derrière les autres. Une fois de plus notre venue devait rester secrète. L'importance de notre mission faisait peser une lourde tension sur tout le groupe, qui resta silencieux durant le trajet. Un certain soulagement nous cueillit en apercevant enfin la cabane, devant laquelle nous mîmes pied à terre. Quand les chevaux furent installés et nourris, j'accordai à mes compagnons une heure de repos avant d'investir les souterrains. Aussitôt, Claudine et Odet s'éloignèrent discrètement dans la forêt...
— Ils ne peuvent plus se passer l'un de l'autre, remarqua Loeiz en m'enlaçant tendrement. D'ailleurs, que dirais-tu de nous éclipser également... ?
Un sourire malicieux aux lèvres, je hochai la tête en lui passant les bras autour de la taille. Cela me ferait une distraction bien agréable à mes sombres pensées. Nous nous éloignâmes à notre tour dans les profondeurs protectrices de la forêt où, bercés par les doux bruits venant des frondaisons, je m'adossai contre un arbre complaisant. Loeiz m'enlaça tendrement en m'embrassant, tandis que mes mains cherchaient les lacets de ses braies pour les dénouer... Quand son membre apparut à l'air libre, je le caressai doucement entre mes doigts, en de lents mouvements de haut en bas. Mon amant lâcha de sourds gémissements, le visage niché dans le creux de mon cou. Rapidement, son membre se rigidifia, toute sa longueur découverte. Je sentis ma propre intimité s'humidifier.
Je repoussai légèrement Loeiz pour atteindre l'une de mes bottes et l'enlever. Je la posai à côté de nous, puis ôtai à mon tour une jambe de mes brais, pour lui faciliter l'accès. Ainsi à demi dévêtue, le jeune homme bénéficiait d'une vue plongeante sur ma toison brune. D'une main, il explora mes replis pour en tester l'humidité. Un sourire satisfait aux lèvres, il m'embrassa de nouveau sans cesser de me caresser, appuyée contre l'arbre. Je gémis langoureusement contre ses lèvres, abandonnée. Nos langues se joignirent, s'enlacèrent, se léchèrent. Mes bras passés autour de son cou, je le maintenais tout contre moi.
Enfin, il rompit le contact pour me soulever par les fesses à sa hauteur. J'enroulai mes jambes autour de ses hanches pour me maintenir. Je poussai un gémissement de bonheur en sentant son sexe raide se frayer un chemin entre les lèvres de mon intimité, puis s'enfoncer en moi... Je nichai mon visage dans ses cheveux, agrippée à ses épaules, et nous entamâmes ensemble une délicieuses montée vers les cimes du plaisir.
Quand le temps fut venu de rejoindre les autres, nous rajustâmes nos braies à regret, les joues rouges et les cheveux en bataille, et reprîmes doucement le chemin de la cabane. Pendant un instant, j'avais oublié mes inquiétudes et ce qui m'avait amenée ici, grisée de plaisir et d'amour. Malgré tout, je ne ressentais toujours pas le besoin d'accepter une demande en mariage. Je l'aimais, pourtant, mais pas à ce point. Loeiz avait fini par renoncer à me convaincre et n'en parlait plus, même si cela le peinait visiblement.
Il avait espéré un temps me mettre enceinte – cela m'aurait obligée selon lui à l'épouser –, mais quand il m'avait parlé des risques de concevoir hors union, je lui avait révélé l'existence de la poudre. Son moral en avait pris un coup. Néanmoins, toujours autant épris, le jeune homme s'était fait une raison et nous continuions à nous aimer comme au premier jour. N'étant pas mariés, nous faisions officiellement chambre à part au Palais, mais pour mieux nous rejoindre secrètement la nuit venue...
Claudine et Odet rejoignirent également la cabane peu de temps après, l'air tout aussi heureux. Le catogan du jeune homme était défait, ses cheveux en bataille, au moins autant que ceux de sa compagne dont les mèches folles s'égaillaient en tous sens, libérés de la coiffe qu'elle portait à la main. Elle baissa légèrement les yeux en rencontrant le regard de son père, qui avait pourtant fini, de guerre lasse, par fermer les yeux sur les amourettes de sa fille – pour le tranquilliser, elle avait fini par lui révéler son secret.
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La Dernière chevauchée, Tome 2
Fiction HistoriqueUne fois débarrassés de dame Blanche, Yanna et ses compagnons d'aventure doivent maintenant mettre leur jeune duc Arthur en sécurité. Mais le fils de dame Blanche, Bertrand de Menezher, court toujours et n'a pas perdu espoir de découvrir la coupe lé...