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David et le comte pressèrent le pas en direction de la petite maison d'Evangeline et de sa mère. Pour avoir passé énormément de temps avec elle, il savait qu'Isabelle avait une demi-sœur qui la détestait et dont elle même l'appréciait peu. En connaissant les pouvoirs des sorcières et du tour qu'Elena avait déjà joué au comte et à Mickael, l'histoire d'Antoine tenait la route. Ils avaient bien pu être ensorcelé et contraint à faire des choses contre leur gré... Il avait vraiment du mal à imaginer l'amant de son amie tenter de la tuer par pur jalousie, après l'avoir fait tourner en bourrique pendant plusieurs mois. Il restait toutefois méfiant, par pure prudence. Si le comte pouvait en effet sauver la vie d'Isabelle, il devait le laissé faire.

Arrivée devant la maisonnette, les deux hommes descendirent essoufflé des chevaux et entrèrent en courant à l'intérieur. Evangeline était assise sur une chaise et veillait la jeune femme toujours étendu sur la table. Elle releva la tête d'un seul coup à l'irruption des deux hommes. Quand Antoine vit Isabelle blanche comme un linteau, il poussa un juron si bas que les autres ne purent l'entendre tout à fait. Il s'avança et prit la main de la jeune femme alors qu'Evangeline adressa une courbette maladroite en reconnaissant au dernier moment qui elle avait en face d'elle. Puis elle s'adressa aux deux hommes.

- Elle s'agite depuis quelques instants. Elle est très chaude aussi, dit-elle en baissant les yeux.

Les deux la regardèrent ne semblant pas comprendre.

- La fièvre commence à la gagner.

Les deux hommes retinrent leur souffle. Avec une telle blessure et gagné par la fièvre, Isabelle ne survivrai jamais. Aucun doute là-dessus. Antoine passa sa main sur le front d'Isabelle.

- Elle est déjà brulante, confirma celui-ci.

Soudain Isabelle se mit à gémir de douleur en balançant sa tête de droite à gauche. "Aide moi ... Micka". David serra les poings et la mâchoire, ce qui n'échappa pas à Evangeline. Elle s'avança et prit la main de son ami. Elle avait beaucoup d'affection pour lui et même si ce n'était pas réciproque cela lui faisait de la peine de le voir souffrir ainsi.

- Je suis désolé, lui dit-elle.

David la regarda apeuré. Ce ne pouvait être ainsi!

- Laissez nous! Ordonna soudainement Antoine.

David fit un pas dans sa direction, nullement décidé à le laisser seul ici. Antoine se retourna d'un mouvement brusque.

- Je suis en mesure de la sauvée, mais vous ne pouvez pas voir, dit-il à l'intention des deux autres.

- Je reste! dit David, cela n'est pas négociable!

Le comte souffla d'exaspération. Il n'avait pas envie de se battre avec lui, surtout maintenant.

- Vous, ordonna Antoine à la jeune fille, laissez nous.

Evangeline accorda un dernier regard à son ami avant d'aller se réfugier dans la chambre de sa mère, où celle-ci s'était assoupi.

Antoine dévisagea un court instant David, et se retourna sur sa femme. Il avait senti l'affection qu'il portait à la jeune femme et soupira d'aise. Il n'avait pas besoin d'un amoureux transit de plus pour Isabelle.

Il souleva le morceau de tissu qui recouvrait la blessure et le ventre nue d'Isabelle. Les plaies avaient été nettoyé méticuleusement et ont pouvait y voir une drôle de pate qui enduisait les blessures. Lui qui avait l'odora fin, émit une grimace en sentant l'affreuse mixture. Il voyait que l'incision avait été net, aucune hésitation dans le mouvement. Ce constat lui ramena une boule dans la gorge. La voir ainsi faible, presque sans vie était un soulèvement pour son cœur. Il l'avait connu souriante et lumineuse, malgré ses déboires sentimentaux.

ISABELLE Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant