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Mickael avait un genou a terre. Antoine essayait de l'aider à se relever. Un terrible douleur venait de l'assaillir.

- Que t'arrive-t-il?

- Nous arrivons trop tard.

Ils venaient d'entrée dans la ville de Paris et ils voyaient des gens partirent dans tout les sens en maudissant le vent qui avait tournée. Ils avancèrent vers la place où Mickael avait ressentie le danger pour Élisabeth. Ce qu'ils virent les saisir d'effroi. Quelques personnes vomissaient sous les effluves nauséabond que dégageait l'odeur du corps calciné. Aucun doute sur l'identité de la malchanceuse.

- Isabelle n'est pas loin, je le sens, dit Mickael.

- Nous devons la retrouver!

***

D'un bras dans le dot, l'autre sous ses genoux, David porta jusqu'au chevaux, Isabelle inconsciente. L'horreur de cette scène avait atteint son paroxysme et Isabelle n'avait plus tenu. Il la redressa et lui donna quelques tapes sur les joues. Elle rouvrît ses yeux et se tint difficilement debout.

- Je vais t'aider à remonter à cheval. Tu penses pouvoir tenir?

Elle acquiesça sans le regarder, les yeux perdu dans le vide. David n'était sur de rien mais il devait l'emmené loin d'ici et de ses images terribles qui resteraient à jamais gravés dans leurs mémoires.

S'est le dos voûtés et le visage caché de sa capuche, qu'Isabelle franchit les portes de Paris en sens inverse. Elle ne pensait plus, ne ressentait plus rien non plus. Elle se contentait de tenir sur sa celle mais difficilement, comme si cela représentait un effort surhumain.
Elle avait du mal à tenir les reines dans ses mains et David l'aidait à la guider pour ne pas qu'elle s'écroule. Mais de tout cela, elle n'y faisait pas attention.

Le paysage redevint plus rurale et plus jolie. De petites fleurs jalonnait les abords du chemin étroit. Ils allaient au pas, pour ne pas presser Isabelle qui semblait toujours ailleurs.
David n'était pas un homme sensible, mais il ne pût retenir d'avantage une larme. D'abord il avait crue sa meilleures et unique amie morte et maintenant ils avaient assister au pire et elle était désormais perdu dans un ailleurs dont il ne savait quoi dire pour la ramener à lui et au présent. Que pouvait-il dire, que disait-on dans un tel moment? Il préférait laisser le silence s'installer en lui jetant des œillades inquiet. Il ne distinguait pas son visage toujours cachés, ni ses yeux émeraudes et encore moins l'expression qu'ils en dégageaient. S'il avait pu, il n'y aurait vu que du vide.

Ils passèrent près d'une forêt et profitèrent de l'ombre que leur apportait des pins. Du moins ce fut le cas pour David. Le soleil l'éblouissant depuis déjà un moment et commençait à lui donner affreusement chaud. Cela le ramena sans le vouloir à la scène du bûcher et il en frissonna de dégoût.

Ils passèrent ensuite devant un champs pleins de fleure sauvage. Le parfum doux renvoyé par le vent arriva jusqu'à eux. David respira à plein poumon.

- Quel parfum délicieux!

Il se mordit la lèvre. Tout ce qu'il disait ou pensait le ramenait à ce moment horrible. Il regarda son amie, redoutant sa réaction, mais celle-ci avait relevé la tête et tourna son regard vers le champs. Elle stoppa net son cheval et descendit, manquant de s'étaler de tout son long. Elle marcha droit vers les fleur et se laissa choir sur le sol au pied du seul arbre qui s'y dressait fièrement.

David la laissa aller en accrochant les chevaux à un arbuste sur le côté. Il se dégourdît les jambes en s'approchant d'elle. Ils étaient allés au pas toute la matinée sans un mot entre eux ou un regard ni s'en s'arrêter. Ils n'étaient pas loin de l'arrivée mais ils étaient épuisé d'avoir traîné ainsi. Arrivée à sa hauteur il s'agenouilla derrière elle et mis une main sur son épaule.

ISABELLE Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant