ISABELLE Tome 2

22.

Il lisait la ligne du livre qu'il tenait entre les mains pour au moins la dixième fois, sans vraiment la voir. Mickael était allongé sur son lit depuis plusieurs heures et n'arrivant pas à trouver le sommeil, il avait décidé d'essayé de se changer les idées en lisant le premier livre qui lui était tombé sous la main. Grossière erreur pour lui, il avait pris un ouvrage recelant uniquement de poème d'amour. De toute façon, il n'arrivait pas à se concentrer. Il revivait la scène en boucle. Comment penser à autre chose alors qu'il avait pu tenir son corps frêle entre ses bras et caresser ses lèvres des siennes.

Comment avait-il pu laisser ses pulsions prendre le dessus! Il avait été dur et complètement stupide. Il ne pouvait pas être avec elle que pour la protéger contre une éventuelle menace. Et il n'avait rien trouvé de mieux que de monter dans sa chambre en pleine nuit pour revendiquer sa bouche. Quel idiot! Il s'en voulait mais au fond, il ne pouvait supporter qu'un autre homme la touche ou ne serait-ce que de la regarder. Elle était à lui! Mais que disait-il, il perdait la tête! Il agissait comme un amoureux transit. Est-ce que c'est ce qu'il était? Amoureux? En tout les cas, c'est ce qu'Isabelle allait croire en agissant ainsi! Il se fustigeait à chaque fois qu'il se remémorait cet instant, qu'il ne pouvait nier avoir apprécier. Surtout quand Isabelle avait commencé à lui rendre son baisé. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand cette réflexion lui traversa l'esprit. Il se traita d'imbécile avant de se tourner sur le coté et de fermé les yeux dans l'espoir de s'endormit, sans pouvoir chassé son petit rictus de plaisir.

***

Voilà près d'une demi heure qu'Isabelle arpentait le sol de sa chambre. A ce rythme là, elle allait user son tapis. Elle était en total déroute. Pourquoi avait-il fait cela?! Il l'a méprisait, n'est-ce pas?

Isabelle était complètement perdu. Que lui avait-il prit de débarquer ainsi et de l'embrasser! Une chose est sur, c'est que le fait qu'il soit intervenu juste après le baisé échangé avec Thomas, n'était pas une coïncidence. Il l'avait forcément senti. A part le fait qu'il est été jaloux, elle ne trouvait aucune explication logique. Et la jalousie était en général accompagné de sentiments. Alors, c'était cela, Mickael aurait quelques sentiments pour elle? Mais pourquoi alors, être aussi froid et distant avec elle? Les hommes sont d'un compliqué! En tout cas elle devait être claire avec Thomas, elle ne voulait pas qu'il lui fasse la cour. Elle ne voulait pas s'embarqué dans une relation amoureuse alors qu'elle voulait repartir sur des bases nouvelles. Surtout que son baisé ne l'avait pas transporté comme celui de Mickael... Encore lui! Elle était condamné à comparé chaque homme à lui, comme si elle ne trouverait jamais quelqu'un égale à lui. Il est pourtant quelqu'un d'exécrable, voir infecte quand il le veut. Mais Isabelle n'oubliait pas qu'il pouvait aussi être doux et prévenant.

Elle soupira en se laissant choir dans un fauteuil. Une feuille et une plume y trônait attendant que quelqu'un couche des mots sur le blanc du papier. A quoi bon se bourrer le crane de questions qui resteront sans réponse. Cet homme est trop énigmatique, il ne révèle jamais rien. Peut-être même ce faisait-elle des idées.

Et puis elle avait d'autre priorité, comme de demandé au notaire de la famille de venir la visité dès que possible pour la succession. Elle se redressa et rédigea sa lettre et partit se mettre au lit. Après tout la nuit porte conseil...

***

Le lendemain matin, la journée commença de façon un peu étrange. Tout le monde était réunis autour de la table avec Antoine en bout puis Isabelle à sa droite suivi de Thomas et du père de celui-ci, en face il y avait Stéphanie et Mickael. A part l'oncle, personne ne pipait mot. Chacun semblait bien concentré sur son repas. La tension était palpable et électrique. L'oncle finit par se taire en voyant que personne ne relevait ses questions. Puis après un instant à regarder tout le monde comme si chacun cachait quelque chose d'inavouable, il se leva de table sans que personne ne lève la tête. Isabelle savait pourquoi Mickael et Thomas ne pipait mot, mais qu'en était-il d'Antoine et Stéphanie? Se serait-il passé quelque chose hier soir? Elle l'espérait de tout cœur pour son ami.