ISABELLE Tome 2

19.

Ses deux émeraudes étaient encore fixés sur la chaise où se trouvaient Mickael il y a encore quelques minutes. Ils étaient perdues dans le vide alors que son souffle était court et que ses joues offraient un contraste étrange avec les murs turquoises. Sa rougeur jurait vraiment ici dans cette pièce magnifique, alors elle décida de quitter ce lieu complètement perdu et embarrassé. Seigneur, elle aurait voulu que la terre s'ouvre en deux sous ses pieds pour la faire disparaître. Il s'était réveillé cette nuit et il l'avait vu dans son lit. Était-il seulement endormi quand elle l'avait embrassé? Ou faisait-il semblant? Dans tout les cas, il n'avait pas eu l'air content, content du tout! Il fallait qu'elle prépare cette potion et tout de suite. Il était peut-être le seule à ressentir les émotions de l'autre, mais ce lien l'attirait à lui irrépressiblement. Cela devrait être plus facile après. Forte de cette nouvelle résolution, elle se dirigea vers les cuisines, sans que sa honte ne soit redescendus d'un cran.

***

Mickael et Antoine marchait dans les couloirs du manoir, l'air soucieux.

- Tu crois réellement qu'elle a fait cela?

- Tu veux dire faire exploser le faut prêtre? Dit Mickael durement

Antoine acquiesça.

- Je pense que oui, pourquoi inventer un mensonge aussi gros?

- Je ne pensais pas qu'elle ferait une telle chose!

- A ce propos, dit Mickael en s'arrêtant et en se rapprochant dangereusement de lui, ne t'avise pas de lui faire du mal!

Antoine retint un sourire, mais il laissa la consternation prendre le dessus.

- Je ne l'aurais pas touché. Et puis tu es encore plus fâché que moi!

- Mais moi j'ai le contrôle de mes nerfs, pas comme certains!

Antoine préféra s'en aller vaquer à ses occupations plutôt que d'affronter une dispute qui n'aurait pas de sens réel. Il était certain que Mickael avait une meilleure maîtrise de soi que lui. Mais jamais il n'aurait touché à l'un de s s cheveux !

Mickael retourna à son bâtiment données ses ordres pour les tours de garde. Antoine avait raison sur un point, il était fou furieux contre Isabelle. Ses explications n'avaient fait qu'augmenter sa colère contre elle. Elle n'avait pas à le protéger lui, elle aurait pu mourir. C'était absolument impensable! Il préférait l'ignorer que de laisser sa rage l'envahir. Il lui laisserait libre court quand il irait chasser.

***

Isabelle se lava les mains une fois qu'elle eut fini de verser sa préparation dans deux fiole. Elle les posa sur sa cheminée dans sa chambre et sortis à l'extérieur, un livre à la main. Elle devait laisser le mélange reposer une heure. Autant aller dans les jardins pour finir son livre afin de se divertir. Elle passa aux écuries avant mais il n'y avait aucune trace de David. Il devait sûrement être en compagnie de sa fiancée. Isabelle souffla faiblement, elle ne le voyait plus que très rarement. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, il était sur un petit nuage depuis qu'il s'était déclaré auprès de sa douce. Ils étaient tellement adorable. Elle les enviaient tellement parfois, d'être aussi amoureux, aussi complice et aussi rayonnant l'un avec l'autre.

En avançant devant un parterre de fleur, Isabelle aperçut Melina qui se dirigeait vers le petit labyrinthe de haie qui avait prit une teinte orangé à cause de l'automne. Intrigué elle la suivi discrètement. Elle l'a vit se précipiter en appelant Mickael qui passait par la. L'homme se retourna vers elle mais ne lui adressa pas de sourire ni autre chose que de l'impassibilité. Ils discutèrent un instant de chose qu'Isabelle n'entendait pas car elle était trop loin et préférait rester discrète. Quand elle vit qu'elle s'agrippant à son bras, ce fut la goutte de trop pour la jeune femme. Comment les séparer? Elle devenait vraiment idiote, elle en avait pleinement conscience, mais cette femme était mauvaise, elle le sentait au fond d'elle, et elle n éprouvait s'empêcher d'agir. Le mieux à faire était l'attaque frontale. Elle espérait que cela marcherait, sinon non seulement elle serait humilié mais en plus cette peste ne la laisserai pas l'oublié de si tôt.