ISABELLE Tome 2

15.

Couvert d'un châle sur les épaules, Isabelle se tenait devant la fenêtre du petit salon qu'elle avait pris l'habitude de fréquenter. Elle s'était fait servir une tasse de thé chaude, la température s'étant beaucoup refroidi. Elle échappa un soupir de consternation face à la pluie battante, qui l'empêchait de profiter de la chaleur des derniers rayons du soleil. Elle s'ennuyait à mourrir. La mère d'Evangeline lui avait bien donnée des instruction pour fabriquer une robe mais elle n'avait pas le cœur à l'ouvrage aujourd'hui. Elle s'était bien avancé et avait travaillé plus vite qu'elle ne le pensait. Il ne restait que quelques retouches à faire avant que sa première création ne soit finit. Elle pouvait bien flâner aujourd'hui.

La pleine lune aurait lieu demain soir et toujours aucune nouvelle d'Elena ou de Sylvain. Pourtant elle était sur et certaine, qu'elle reviendrait ici, à l'abri des yeux et oreilles curieuses pour accomplir son sabbat.  Ses potions étaient prêtes, son plan était bien encré dans ses pensées et cachées à ses comparses pour qu'ils n'en sache rien. Elle était reposé, ses cauchemars avait diminué depuis qu'elle avait accepté le fait que Mickael n'était pas son tortionnaire. Elle avait suffisamment récupéré de force pour accomplir ce qui devait être fait et faire enduré la torture sa demi sœur. Elle n'attendait plus qu'eux, elle était fin prête!

Son regard se perdit sur la décoration dans les tons turquoise de la pièce. Elle l'a trouvait rassurante et chaleureuse. C'est pourquoi elle s'y rendait régulièrement. Un nouveau soupir se répercuta sur les murs. Combien de temps encore à attendre? Elle le savait parfaitement, mais cela l'agaçait.

Ses deux dernières semaines avaient été particulièrement longue. Elle avait passée son temps à échappé à Mickael. Il avait tenté de lui demander plus d'explication quand à sa déclaration de l'autre soir. Elle lui avait simplement dit qu'elle ne resterai pas et qu'il était enfin libre envers elle. Mais cela n'avait guère paru lui convenir. Les rares fois où ils se croisaient, il laissait sa main l'effleuré ou tentait de lui voler un baisé. Voilà pourquoi elle essayait de se soustraire de lui. Il était bien trop tentant. Et s'il lui demandait de rester? Il ne le ferai jamais, mais elle n'était pas sûr de résister. Tout cela, alors que lui même semblait fuir une certaine servante devenu bien ambitieuse envers sa personne. Melina semblait agglutiné à lui. Cela l'aurait rendu jalouse si elle n'avait pas vu de ses propres yeux Mickael qui tentait de se défaire d'elle de façon courtoise, et si elle n'essayait pas de se convaincre qu'elle ne devait plus éprouver de sentiment pour lui.

La porte s'ouvrit et la jeune femme se retourna pour voir son ami David entrer. Elle s'étonna de le voir ici, lui qui ne quittait que rarement ces chevaux. Il afficha un sourire timide.

- Tout est réglé. Le mariage aura lieu d'ici deux semaines, le temps que la robe se fasse.

Isabelle sourit à son ami, il était si heureux que s'en était contagieux. Quand elle repensait à la façon dont dont il s'était déclaré auprès de sa belle, elle ne pouvait s'empêcher de pouffer de rire mais avec indulgence. Après tout, personne ne s'était déclaré fou d'amour pour elle au point de vouloir la mariée. Peut-être que c'était toujours ainsi, effrayant et intimidant. Son ami, après avoir creusé des trous dans le sol à force de faire les cent pas, c'était laissé tombé un genou à terre avant de bafouiller un discours romantique, mais assez confus. Elle avait quand même fini par comprendre où il voulait en venir et avait abrégé ses souffrances en répondant par la positive en se jetant dans ses bras, non sans esquisser une petite larme de joie.

Ils étaient vraiment beau tout les deux, un très beau couple qui donnerait assurément de beaux enfants. Elle ne rêvait pas plus grand bonheur et meilleur femme pour lui. Elle aurait aimé lui faire un réel cadeau symbolique mais Antoine souhaitait continuer la tradition en offrant une petit bourse pour que le couple puisse s'installer au mieux. N'ayant plus de famille, il avait choisit le comte pour être son témoin et Evangeline avait choisi Isabelle. Quoi de mieux que de choisir un couple de comte et comtesse pour appuyer au mieux ce mariage. Même s'il elle se sentait duper son monde sur son rang. Mais David était au fait et ne trouvait rien à redire.