8.

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Voilà deux heures au moins, que David était revenu chez la mère d'Evangeline avec le sang du comte. Il était entré après avoir frappé. Quand il avait vu la jeune fille lui ouvrir, il n'avait pu retenir un immense sourire béat, en repensant au baiser qu'ils avaient échangés. Elle avait sourit à son tour, de façon pudique et timidement avant de le laisser entrer.

Il avait constaté, avec tristesse, qu'Isabelle était trempé de sueur et qu'elle était agité, encore plus que cette nuit. Il avait fermé la porte derrière lui, pour être seul avec elle afin de protéger le secret de son maître. Il avait versé le contenu intégralement comme lui avait dit le comte et tout de suite elle se calma. Pourtant voilà qu'il attendait encore et encore et elle ne se réveillait pas. Sa plaie était bien fermé, il avait vérifié. Au lieu des points de suture, on pouvait voir deux petites cicatrices blanche horizontal. Evangeline lui tenait compagnie, ils discutaient de tout et rien comme à leur habitude, sauf que cette fois ils se tenaient la main pour se montrer l'un l'autre, que le baiser échangé avait bien compté pour eux.

Isabelle respirait calmement. Elle sentait une odeur de fleur qui lui chatouillait les narines, ainsi que la suit que l'on trouve dans les cheminée mal entretenu. Elle sentait qu'elle était allongé sur un lit peu confortable en comparaison de celui qu'elle avait chez elle, au manoir. Chacun de ses membres étaient engourdis, comme si elle était resté dans cette position des heures durant. Ses bras étaient posé à plat le long de son corps. Elle n'avait aucune envie d'ouvrir les yeux et voir que son cauchemar n'en était pas un. Mickael l'avait pourtant bel et bien poignardé, la douleur qu'elle avait éprouvé n'était pas le fruit de son imagination. Mais il lui semblait qu'elle n'avait plus mal. Très lentement, comme si cela était dur de les faire se déplacer, elle glissa ses mains jusque sur son ventre, là où elle avait senti la lame lui déchiré la chair à deux reprises. Malgré elle, une larme s'échappa de ses yeux clos. Elle tâta son ventre et rien. Elle ouvrit alors les paupières et cligna des yeux à plusieurs reprises pour s'habituer à la faible lumière qui était diffusé par une toute petite fenêtre sur le coté. Une fois habitué, elle entendit des voix chuchotés près d'elle. Elle ne bougea pas d'un poil se contentant de tourner les yeux vers elles. David était là, ainsi qu'une belle jeune fille dont il tenait la main. "Evangeline" se dit-elle. Les deux autres cessèrent de parler et se retournèrent vers elle qui leur souriait. Elle avait sans doute parler à voix haute. Alors David en avait profité pour se déclarer? Il faudrait qu'elle lui demande, elle était si heureuse pour lui.

Celui-ci s'approcha et lui prit les mains.

- Bonjour Isa.

- Bonjour, souffla-t-elle encore faible.

- Je suis tellement content d'entendre ta voix! Tu nous as fait une belle frayeur!

- Et moi dont, répondit-elle en laissant échappé une autre larme sans le vouloir. J'aimerai m'asseoir, peux-tu m'aider s'il-te-plait.

David l'aida à se redresser. Elle regarda alors son ventre et n'y vit que deux petite marques blanches. Elle appuya sa tête contre le mur et extirpa un long souffle de ses poumons pour se calmer et tenter d'arrêter les tremblement de ses mains. Tout cela était bien réelle. Après le lui avoir demandé, David lui raconta comment il l'avait trouvé la veille dans les bois. Isabelle ressentit une rage sans précédent envers sa sœur.

- Elena est responsable de tout cela, je vais la tuer, cria-t-elle.

- Je vais vous laisser un instant, vous devez avoir des choses à vous dire.

Evangeline se leva et quitta la pièce en refermant derrière elle et Isabelle lui en était reconnaissante. En effet, ils avaient besoin de se dire des choses que des oreilles indiscrète ne devaient pas entendre. David put tout lui raconter sur la suite sans faire attention aux mots "vampire" ou "magie". Elle fut totalement rassurer de savoir que personne ne lui avait fait boire de sang, ce contentant de l'appliquer sur ses plaies. Et elle rigola faiblement quand il lui dit qu'il avait assommé lui même Mickael. Elle sentait de sa voix de l'animosité quand il parlait de lui.

ISABELLE Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant