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Un garde arriva en milieu d'après midi. Il était au grand galop depuis la petite maison où on l'avait envoyé surveiller tôt ce matin. Il était essoufflé et avait un point de coté, mais il ne descellera pas l'allure pour autant. Il tenait les brides si fort qu'il avait l'impression qu'elles rentraient dans sa chair. Il franchit les grilles à une allure folle, au point que tout les regards des curieux se tournèrent dans sa direction. David, qui venait de se réveiller, accourut comme les autres dans la cour en remettant les brettelles tenant son pantalon, sur ses épaules.

A peine eu-t-il le temps de tirer sur les reines, que le garde descendais du cheval. Voyant l'animal agité, David se précipita sur lui.

- Ho la! cria-t-il à l'animal en le caressant. Que t'arrive-t-il l'ami, dit-il au garde cette fois.

- Je ... dois... parler... au comte... de ...toute.... urgence, dit celui-ci essoufflé.

David leva les yeux vers l'entrée et vit que le comte arrivait à point nommé.

- Qu'est-ce que toute cette agitation?!

Personne ne broncha en le regardant.

- Que chacun retourne à ses occupations! Ordonna le comte.

Chacun partit sauf David qui restait avec le cheval pour le faire redescendre en pression. Le garde s'approcha du comte.

- Monsieur, je viens de la part d'une jeune fille nommé Evangeline.

David leva la tête et croisa brièvement le regard d'Antoine.

- Elle avait un message pour vous, des plus urgents monseigneur.

- Tu m'as très bien servi, va aux cuisines te restaurer et va te reposer.

Le garde salua bien bas et fit comme on le lui avait dit. David attendit patiemment avant de se manifester. Il avait attendu que l'autre homme parte pour pouvoir lire le billet qu'il lui avait remit. Voyant la mine déconfite de celui-ci il n'en put plus David et approcha.

- Pardonnez ma curiosité, monsieur le comte, mais est-ce que se sont la des nouvelles de la comtesse? Je viens de me réveiller et comptais retourner la veiller.

Le comte lui tendit le billet mais David avait du mal à déchiffrer ce qu'il était écrit.

- Je ne sais pas bien lire monsieur.

Antoine oubliait souvent que les gens "pauvre" n'était pas correctement instruit. Il faudrait remédier à cela plus tard. Il se racla la gorge avant de lire.

- Madame ne s'est pas réveillé de la journée, mais voilà qu'elle est prise à nouveau de la fièvre que nous n'arrivons pas à faire passer. Elle est au plus mal et prise de délire en implorant tantôt qu'un certain Mickael ne lui fasse pas de mal, tantôt qu'il lui vienne en aide. Je crains pour sa santé car elle bien plus brûlante que se matin. Etc etc.... Nous n'avons pas de temps à perdre, continua le comte sans s'interrompre . Je me suis nourrit hier soir, j'ai donc ce qu'il faut pour elle.

Il ordonna à une servante de lui apporter une cruche vide. Puis ils allèrent aux écuries pour faire en toute discrétion la saignée. Antoine, munit d'une dague, s'entailla plus profondément que la dernière fois et remplit la cruche le plus longuement qu'il le put.

- N'oublie pas David, tu dois tout mettre sur sa blessures. Et normalement d'ici quelques heures, elle sera sur pied.

- Bien monsieur.

- J'ai bien réfléchit à ce que tu as dit ce matin... Si ton amie accepte d'héberger encore un moment Isabelle, cela serait mieux pour sa sécurité, tu lui remettra cette bourse.

ISABELLE Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant