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Evangeline passa sa main dans les cheveux châtains et légèrement bouclés de David. Puis elle se perdit dans ses yeux bleus "comme le ciel du paradis" se dit-elle. Elle le trouvait tellement beau et viril. Elle aurait aimé être plus jolie pour lui et plus apprêter aussi. Elle trouvait ses cheveux blonds trop terne, ses yeux marrons sans grand intérêt, sa bouche trop étiré et son petit nez relevé ridicule. Ses habits de pauvre était propre mais rapiécé par certains endroit. Mais il semblait l'apprécié telle qu'elle était, et cela lui fit chaud au cœur, bien qu'il ne se soit pas officiellement déclaré sur son amour pour elle. De petites cernes se dessinait sous ce magnifique regard qu'elle aurait put contemplé des heures durant.

- Tu devrais rentré te reposé, David, tu tombes de sommeil!

Voyant qu'il s'apprêtait encore à refuser, elle l'interrompit.

- Je te promet de te tenir informer de son état. Si jamais il s'aggrave, je viendrai te chercher en personne au manoir, promit-elle. Et si elle va mieux se soir tu pourras la ramené au comte.

Il réfléchit un instant à sa proposition. Il est vrai qu'il était épuisé, mais il doutait de pouvoir dormir. Le mieux serait d'essayer ou tout du moins, d'aller voir se qu'il se passait au manoir. Il pourrait ainsi prendre du sang au comte pour le mettre à nouveau sur la blessure d'Isabelle.

- Bien je vais t'écouter. Mais je ne peux pas la ramené là-bas tant qu'elle ne sera pas réveillé et que j'aurais son accord. Je ne suis pas sur qu'elle y soit en sécurité ou qu'elle accepte d'y remettre un pied.

- Comment cela se fait-il?

- Je ne peux malheureusement rien te dire. Cela concerne les affaires du comte.

Ils se levèrent de concert et retournèrent dans la maisonnette. David salua la mère qui s'était afféré à coudre une robe. S'était cela sont travail à elle et sa fille. Elles raccommodaient et parfois même fabriquait des habits, quand les clients leur amenait le tissu. Cela ne payait pas bien, mais leur permettait tout de même de manger tout les jours. La mère avait une réputation de très bonne couturière et on disait que sa fille prenait le même chemin qu'elle. Il remercia bien bas la femme qui l'avait accueilli lui et la comtesse cette nuit. Elle lui sourit gentiment avant de pencher la tête en avant pour montrer qu'elle acceptait sa gratitude. Il se dirigea ensuite dans la chambre où Evangeline le menait. Il prit la main de la jeune femme et la serra lui faisant la promesse muette de revenir très vite.

***

Seul les bruit des pas précipités sur les dalles de pierre et les cris déchirant lointain, dérange le silence de la nuit.

Antoine se précipitait vers le cachot où son ami avait retrouvé ses esprit et était, semble-t-il, fou furieux. Il avait à peine tiré sur les reines de son cheval, qu'il en était déjà descendu et courait dans son manoir en crachant au garde qui le suivait, de s'occuper de sa monture.
Il venait de quitter Isabelle qui reprenait un peu de force et s'apprêtait à retrouver une bête enragé. Il pensait à toutes les chose qu'il devait absolument faire, à tous les ordres à données mais aussi à se nourrir pour pouvoir redonner de son sang à la jeune femme sauvée mais pas indemne de ses blessures.

Il tourna dans un couloir sombre où plusieurs hommes tentaient de maintenir une petite porte fermé. A mesure qu'il s'en approchait, il entendait de plus en plus les cris sauvage de Mickael. Il grognait en frappant sur la porte qui allait cédé d'une seconde à l'autre.

- MICKAEL! cria le comte pour se faire entendre, c'est moi Antoine.

Les coups cessèrent immédiatement.

- Je vais entrer, nous devons parler!

Il jeta un regard aux autres qui semblaient encore inquiet de la fureur de leur chef et camarade.

ISABELLE Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant