20.

579 70 6
                                    


Mickael huma l'air. Il était soudainement devenu envoûtant. Il pinça les lèvres en sachant très bien se que cela signifiait. Isabelle pleurait. L'odeur était assez lointaine mais il arrivait quand même la sentir. Peut-être d'autre le pouvait aussi. C'était dangereux. Il sauta à son tour par la fenêtre et atterrit sans mal sur le sol en pierre dure. Il s'en voulait, il avait été trop loin, beaucoup trop loin. Elle ne lui adresserai sûrement plus la parole après cela, et il ne pourrait pas lui en vouloir.

Antoine posa sa main sur son épaule, le faisant stopper ses pensées. La façon dont il le regardait signifiait qu'il savait à peu de chose près ce qu'il s'était passé. Il ne fit aucune remarque et Mickael l'en remercia silencieusement. Il n'aurait supporté une remontrance de plus, même si elle aurait été méritée. Antoine savait qu'il s'en voulait assez pour ne pas remuer le couteau dans la plaie.

" Je t'accompagne"

Mickael aurait bien voulu protester mais il le laissa l'accompagner. Ils suivirent un bref instant l'odeur délicieuse qui semblait faire partie de la forêt, puis plus rien. Elle avait simplement disparu. Soit le vent ne la portais plus, soit elle ne pleurais tout simplement plus ou bien dans le pire des cas, il lui était arrivé quelque chose.

- Que se passe-t-il? Demanda Antoine.

- Je n'en sais rien.

Son ami lui adressa un regard interrogateur.

- Elle m'a fait boire quelque chose et depuis je n'ai plus accès à ses sentiments. Si elle est en danger je n'ai plus aucun moyen de le savoir...

Mickael s'était interrompu. Isabelle était là, face à eux. Elle avançait dans leur direction sans leur porter la moindre attention. Elle semblait faible, mais elle se tenait droite, bien que pied nu. Elle les dépassa sans un regard ni un mot. Elle en avait plus qu'assez d'eux, même si elle n'avait concrètement rien contre Antoine. Seulement l'un n'allait pas sans l'autre, comme s'ils étaient toujours lié ensemble. On ne parlait pas de l'un sans penser à l'autre.

- Est-ce que ça va? Demanda le comte.

Mais Isabelle ne répondit pas, se contentant de rentrer à pas lourd. Mickael posa sa main sur son épaule. Elle s'arrêta immédiatement en se raidissant. Elle lui adressa un regard noir où il put voir des petites étincelle rubis, comme des braises sous la cendre. Il la lâcha presque immédiatement, avec regret et elle reprit sa marche. Les deux hommes la suivirent de prêt mais en tachant de rester derrière elle. Son esprit avait beau leur être fermé, ils sentaient comme des crépitement autour d'elle du à sa colère.

Mais ce qu'il ne savait pas c'est que c'était en grande partie du à une immense peine. Elle était résolu à partir d'ici. Il ne restait qu'une semaine avant le mariage. Elle irait au domaine Chamois pour y régler ses affaires. Puisque toute la famille était décédé, elle en était la dernière héritière. Une fois cela accomplit, plus rien ne la retiendrait ici, mis à part David. Mais celui-ci avait sa nouvelle vie qui l'attendait, et elle ne souhaitait sûrement pas lui causer quelques tord que se soit. Avant de se révéler hors de la frontière de la forêt, Isabelle s'arrêta et les deux hommes firent de même. Elle prit ses chaussures qui traînait sur le sol quelques peu humide et les enfila. Elle ajusta ensuite sa robe puis sa coiffure. Elle pinça ensuite ses joues pour se redonner de la couleur, afficha un faux sourire sur son visage et se dirigea jusqu'à l'entrée du manoir. Les servants la saluèrent comme si de rien était. Elle s'apprêtait à gagner les escaliers quand on sonna l'heure du dîner. Elle fit demi tour et pris place à la table de la salle à manger.
En tant que chef du domaine, Antoine se mit en bout de table, et Mickael prit place sur sa gauche, en face d'Isabelle. Elle affichait toujours se sourire stupide qui n'atteignait pas ses yeux.

ISABELLE Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant