ISABELLE Tome 2

27.

Mickael chevauchait au grand galop sa monture. Il voulait arriver rapidement pour la retrouver au plus vite. Il était à peine parti, qu'elle lui manquait déjà. Il voulait retrouver son corps et ses caresses sensuelles. Il aimait tout chez elle, autant son corps que son être tout entier. Et dire qu'elle allait s'en aller. Il en mourirait. Il devait l'en empêcher par tout les moyens possible.

Antoine l'apostropha dès qu'il mit un pied à terre. Il lui fit signe de la main lui demandant un instant avant qu'il le rejoigne. Il partit dans sa chambre se passer de l'eau sur le visage. Comment avait-elle put devenir le centre de ses pensées depuis qu'ils l'avaient rencontré, il y a quelque mois de cela? Elle était devenu son tout. Même sa femme n'avait pas pris autant d'importance au départ. Là il ne pensait qu'à elle, tout le temps. S'en était affligeant, mais il n'y pouvait rien. Il avait toujours envie d'elle, de lui prendre la main, de sentir le parfum de sa peau. Elle était si attrayante! Elle était obsédante ...

- Cela s'appel l'amour.

Antoine était entré et avait interrompu ses réflexions. Mickael se retourna et le regarda un peu contrarié d'avoir laissé ses pensées aussi libres.

- Elle m'a avouer qu'elle m'aimait, dit-il d'un ton calme alors qu'il aurait voulu sourire comme un idiot heureux.

- C'est merveilleux! dit Antoine sincèrement. Tu lui as répondu que toi aussi, je suppose?

Mickael ouvrit la bouche puis la referma indécis.

- Bien sur que non tu n'as rien dit! souffla Antoine.

- Elle veut quand même partir...

- Et cela t'étonne? Mickael, tu es mon frère et je te respecte, mais tu es vraiment buté et idiot par moment!

- Je ne comprend pas pourquoi je ne n'arrive pas à lui dire. Je lui est tout raconté, toute la vérité. Mais ses trois mots ... ce serait me montrer vulnérable, lui montrer la profondeur de mes sentiments pour elle. C'est effrayant. Et si je me déclare et qu'elle ne veut quand même pas de moi après tout ce que je lui ai fait, je me sentirait vide et comme le pire des idiots!

Antoine leva les yeux aux ciels et se retint de lui mettre son poing dans le visage tellement il était agacé de son comportement.

- Il va falloir prendre ce risque pourtant Micka. S'est la seule façon de savoir si elle acceptera de rester. Elle le fera pour toi et uniquement pour cela. Et crois moi, je suis sure qu'elle le fera. Elle est follement amoureuse de toi!

- Tu crois?

- J'en suis certain!

Mickael leva sur lui un regard plein d'espoir. Il devait le faire. Il n'avait pas d'autre choix. Il ne pouvait vivre sans elle.

- Pars sur l'heure, n'attend pas plus, de pouvoir clarifier la situation!

- Tu as raison! dit-il en courant à l'exterieur.

Il s'arrêta net, se retourna et prit Antoine dans ses bras.

"Merci mon frère" dit-il par la pensée pour que personne n'entende.

"Je serais toujours là pour toi, pour vous" répondit son frère.

Mickael reprit son cheval et partit au galop sans se départir du sourire lumineux qui avait pris possession de son visage, ni du sentiment d'appréhension qui comprimait sa poitrine. Il était effrayé à l'idée qu'elle le repousse mais il n'avait plus aucun doute. Il se réprimandait de ne pas lui avoir dit plutôt ce matin alors qu'elle semblait n'attendre que cela. Oui, il l'aimait et il comptait lui dire, lui crier même. Il voulait la faire sienne. Elle était à lui et personne d'autre et il lui ferait l'amour pour lui prouver encore et encore en lui disant combien il l'aimait, comme il n'avait jamais aimé avant elle.