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PDV LAUREN

Ce matin, lorsque je me réveille, je me sens nouvelle.
J'ai beaucoup réfléchi hier soir et je me suis rendue compte qu'il fallait se rendre à l'évidence.
Zayn n'avait aucune intention de me laisser partir alors autant s'accommoder à ce style de vie puisque c'est comme ça que je vivrai toute ma putain de vie.
Oui, je suis en colère, en colère parceque mes 22ans sur cette terre n'auront absolument servi à rien. Mes 4ans à Columbia aussi n'ont servi à rien puisque je vais passer le reste de mes jours dans cette maison à la con sans pouvoir être l'avocate que j'ai toujours rêvé de devenir.

Après avoir fulminé sous la douche et pendant que je m'habillais, je m'assis sur le lit en attendant l'arrivé de l'idiot qui était en train de foutre ma vie en l'air. Celui-ci ne tarda pas à faire son entrée dans la chambre, plus beau que jamais. Il ne portait qu'un t-shirt noir des Aerosmith, un jean noir déchiré aux genoux et des Doc Martens noir, on aurait dit une version masculine de moi.

Zayn: Lauren.

Moi: Zayn. Comment tu vas? dis-je faussement joyeuse.

Il me lança un regard qui disait "Oooookaaaayyyy, je vois" avant de s'avancer vers moi.

Zayn: je vais bien merci de demander. Et toi tu sens bien, t'es sûre?

Moi: évidemment. On va déjeuner en bas.

Zayn: euh...euh..oui, oui bien sûr. dit-il un peu pris de court par mon calme et ma bonne humeur.

Pendant que nous descendions les escaliers pour nous rendre dans la cuisine, je sentais le regard de Zayn sur moi.
Je comprenais parfaitement sa surprise étant donné que hier encore je lui criais à quel point je le détestais et que je voulais qu'il me laisse partir.

Lorsque nous sommes arrivés dans la cuisine, la table était déjà dressée et elle était vraiment très bien garnie.

Nous nous asseyons face à face et commençons à manger dans le silence. Il arrêtait pas de me lancer des petits regards suspicieux.

Moi: au faite, je savais pas que tu cuisinais si bien. dis-je en machant mes pancakes.

Zayn: j'ai toujours su cuisiner, en faite. Même si je ne te l'ai jamais montré. dit-il toujours un peu déboussolé.

Moi: en tout cas, c'est délicieux.

Zayn: euhhh...merci. Lauren, est-ce que tu vas bien?

Moi: très bien, pourquoi?

Zayn: je sais pas, tu as l'air... différente.

Moi: mais je ne fais que ce que tu m'as demandez de faire. Je prends mes aises dans cette maison parceque c'est ici que je passerais le reste de ma vie. dis-je plus sérieusement.

Zayn: je ne veux pas que tu penses que t'es prisonnière ici. Tu peux toujours sortir et faire un tour dans la propriété, elle est immense. Je ne veux juste pas que tu aies de contact avec l'extérieure. Il n'y aura que toi et moi.

Il avait dit ces mots en me fixant de manière si intense que je me sentais faiblir face à lui.
Il se leva de table puis alla vers le plan de travail de la cuisine et prit l'appareil photo qui s'y trouvait.

Zayn: je sais que t'adores la photographie alors je t'ai achetée ça. Dehors, c'est magnifique; la verdure, la nature, le ciel. Je pense que tu pourrais réellement te plaire ici.

Je pris l'appareil et l'étudia vaguement. Il était magnifique et de très bonne qualité.
Avant de pencher pour le droit, j'avais tout d'abord voulu faire des études de photographie mais mes parents trouvaient ce choix peu objectif et je m'étais dirigée vers le droit et je me souviens l'avoir une fois dit à Zayn.

Flashback

Zayn m'avait proposée de faire une ballade dans le parc vu que le temps était splendide en été.
Nous marchions donc dans tout central park; j'avais apporté l'appareil photo que j'avais reçu à mes 15ans et je ne m'arrêtais pas de prendre des photos des fleurs, des oiseaux, du ciel, des chiens qui n'arrêtaient pas de courir partout, des enfants.
Certains parents me regardaient bizarrement lorsque je prenais leurs enfants en photo mais j'en avais rien à faire et continuais.
Et bien sûr, j'avais mon mannequin préféré à côté, qui lui, n'arrêtait pas de se moquer de moi.

Moi: qu'est-ce que t'as à rire comme ça? dis-je faussement vexé.

Zayn: rien, c'est juste que cette femme t'as regardée comme si t'étais une vrai tarée.

Moi: je m'en fou royalement d'elle, j'ai eu ma photo, c'est tout ce qui compte.

Nous nous asseyions alors sur l'un des bancs.

Zayn: je ne savais pas que t'aimais la photographie.

Moi: j'adore ça. Les photographes ont la capacité de perpétuer un moment avec tant de facilité, je trouve ça génial.

Zayn: Dans ce cas, pourquoi tu ne ferais pas des études de photographies.

Moi: j'adorerais mais mes parents trouvent que ça ne servirait à rien et que l'art est plus une passion qu'un métier alors j'ai laissé tomber.

Zayn: tu ne devrais pas baser ta vie en fonction de ce que te disent tes parents, sinon tu ne seras jamais heureuse. avait-il dit sérieusement.

Moi: mouais, peut-être. Mais ne parlons plus de mes parents. Tu voudrais pas prendre la pose pour quelques photos, mon chéri. dis-je en lui faisant les yeux doux.

Zayn : Ah non, comptes pas là-dessus, je suis hideux sur les photos.

Moi: mais non, t'es magnifique. Je t'ai pris des photos pendant que tu dormais et elles sont très bien.

Zayn: tu me prenais des photos alors que je dormais, tu te rends compte que ça fait genre petite amie psychopathe.

Moi: c'est juste que t'étais tellement mignon que j'avais besoin d'immortaliser ça. Aller, s'teu plaît, juste quelques unes.

Je lui fis ma tête de chien battu à laquelle il ne pouvait rien refuser.

Zayn: t'as de la chance que je t'aime, Jauregui.

Et nous nous prîmes en photo toute la journée.
En ce moment, j'étais comblée .

Fin du Flashback

Je ne m'étais même pas rendue compte que je souriais comme une idiote à ce souvenir.
Nous étions tellement heureux en ce moment.

Je me leva, alors, de table et me dirigea vers la sortie, la porte était ouverte.
Lorsque Je sortis enfin, je me sentais tellement bien, l'air frais caressait mon visage pâle et le chant des oiseaux étaient tellement mélodieux.
Zayn avait raison, la propriété était immense, elle ne devait pas faire moins d'1hectare et la verdure était vraiment belle.
Je pourrais très bien me plaire ici, même si ça ne ressemble pas à la vie que je voulais.

Zayn: alors, qu'est-ce que tu en dis?

Moi: c'est très beau.

Zayn: je savais bien que ça te plairait. Tu n'as aucun moyen de sortir; alors n'essaye même pas.

Moi: je n'en avais pas l'intention.

Zayn: super, j'espère que tu vas t'amuser.

Et sur cette dernière phrase, il entra dans la maison, me laissant ainsi seule dans la cour.
Alors je décida de faire une petite ballade dans le jardin et peut-être prendre quelques photos.
En tout cas, tout ce qui pourra m'empêcher de penser au fait que je passerai le restant de mes jours dans cet enfer paradisiaque.

Les Demons du Passé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant