Chapitre 26

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Harry POV:

Je suis fou de rage, j'ai du mal à contenir toute la colère que je ressens. Tout est de la faute de Louis et de son putain de problème d'infériorité.
J'avais prévu de terminer mon pari aujourd'hui, tout était planifié mais il a fallu que monsieur décide de faire capoter mon plan si parfait! J'ai mis une semaine à élaborer une mise en scène digne d'une pièce de théâtre et lui a mis seulement quelques minutes à le réduire à néant.
J'avais demandé à Austin et Dan d'aller le voir et de l'harceler afin que je vienne une fois de plus à son secours. Après ça, Austin aurait commencé à se moquer de son homosexualité et je l'aurais défendu. J'aurais même improvisé mais une chose est sûre, j'aurais tout fait pour trouver les bons mots, j'aurais tout donné pour le charmer et mettre enfin un terme à ce stupide pari qui ronge mes journées. Seulement rien ne s'est déroulé comme prévu. À l'heure de la pause, Austin et Dan ont fait trois fois le tour de l'école, ils l'ont cherchés dans tout les recoins du lycée mais il est resté introuvable. Je suis donc parti vérifier dans les toilettes mais je n'ai trouvé aucunes trace de lui. En ressortant des toilettes et en traversant les couloirs, j'ai surpris plusieurs conversations parlant tous d'un même "pauvre type" qui c'est fait remballer par son professeur car il est arrivé en retard à sa première heure de cours. Je me suis alors discrètement approché d'un petit groupe pour en savoir d'avantage et le prénom de ma proie n'a pas tardé à quitter la bouche d'une fille à lunettes. Je me suis donc éloigné pour envoyer un message à Louis. J'ai attendu sa réponse de longues minutes avant de comprendre que j'attendais une chose qui n'arriverai probablement jamais. J'ai tout de même envoyé un deuxième message pour paraître inquiet avant de reprendre ma marche vers ma salle de cours.
Pendant le cours de math, mon dernier cours de la journée, voyant que ma cible ne daignait toujours pas me répondre, j'ai envoyé un troisième message, plus autoritaire que les deux premiers. La colère à commencé à grandir au creux de mon ventre lorsque la sonnerie me libérant des cours à retentit et que j'ai aperçu ma proie sortir rapidement de sa salle de cours et regagner les grilles de l'école. Je l'ai vu rabattre sa capuche sur sa tête et entamer un sprint dans les étroites ruelles qui bordent le lycée. J'ai un instant voulu le suivre mais mon plan est très vite tombé à l'eau lorsqu'un message de ma mère m'ordonnant d'aller récupérer ma sœur à l'école à fait vibrer mon téléphone, toujours entre mes mains. Après avoir envoyé un dernier message à ma cible, j'ai fourré mon téléphone dans la poche de mon jean serré, je suis monté dans ma voiture et je suis parti chercher Cali, toujours avec cette boule de colère logé dans mon estomac.

Louis a finit par me répondre, il m'a affirmé que tout allait bien et qu'il ne faillait pas que je m'inquiète. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire lorsque j'ai lu son message. Il pense sûrement que je suis trop bête pour voir qu'il est le souffre douleur du lycée, il pense que je suis trop naïf pour voir que cette situation le rend triste mais en réalité je n'en ai rien à faire de tout ses problèmes, je veux seulement terminer mon pari au plus vite.

C'est toute cette histoire qui m'a menée là, sur le perron de la maison de Louis, accompagné de ma petite sœur qui est totalement désorientée et qui ne semble pas comprendre pourquoi nous attendons un inconnu.
La porte d'entrée est ouverte, la dame que je suppose être la mère de ma proie m'a demandée de patienter quelques instants. Mes poings sont crispés, ma mâchoire est serrée, je ne décolère pas d'être encore impliqué dans ce pari. Je n'arrive pas à retrouver mon calme. Louis met un temps interminable à apparaître, j'hésite même un instant à entrer pour aller le chercher.
Lorsqu'il se montre enfin, il semble endormi mais son visage exprime de l'anxiété. Je fronce les sourcils face à ce constat mais ne m'attarde pas dessus, trop préoccupé par mes soucis. Je laisse planer un pesant silence quelques minutes pour lui laisser une chance de prendre la parole en premier mais visiblement il n'envisage pas de la saisir puisqu'il reste de marbre, les yeux rivés sur ma petite sœur pour éviter tout contact avec moi.
Finalement, agacé par son comportement, je lâche d'un ton sévère:
- Regarde moi Louis.

Lost hope - PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant