Lost hope - PAUSE

Chapitre 39

Louis POV:

Mon cœur s'emballe, ma respiration s'accélère, je panique totalement en voyant l'heure tardive qu'indique mon réveil. J'ai complètement oublié de le réglé la veille avant de m'endormir, je suis donc en retard pour mes cours.

Je saute alors hors de mon lit pour me précipiter sur mon armoire afin d'attraper de quoi m'habiller puis je trottine jusque dans la salle de bain. J'enfile rapidement mon sweat et mon pantalon puis je tente de me brosser les dents tout en me coiffant. Ces tâches s'avèrent être beaucoup plus difficiles à réaliser lorsqu'elles sont faites simultanément. Je finis tout de même par regagner l'entrée seulement dix minutes après avoir quitter ma douillette couverture. J'attrape mon sac d'une main et enfile mes chaussures de l'autre. Je n'aime vraiment pas être en retard, j'ai sans cesse la désagréable sensation d'être étouffé, bousculé.

Je me rappelle soudainement que je n'ai pas pris mes médicaments lorsque je glisse ma clé dans la serrure de la porte d'entrée. Je soupire longuement, hésite quelques secondes puis je finis par sortir sans remonter les chercher. Je suis déjà trop en retard, je n'ai plus le temps d'aller chercher tout les flacons et d'avaler une demi-douzaine de comprimés.

Je regagne la rue tout en mettant mes écouteurs, je lance ma playlist puis j'essai de marcher le plus rapidement possible jusqu'au lycée. À mesure que je m'approche de ce maudit bâtiment qui me retient prisonnier de longues heures, une habituelle boule de stresse grossit au creux de mon estomac. Pour la première fois depuis quelques semaines, mes mains se mettent à trembler de manière incontrôlable et ma respiration devient plus courte et saccadée. J'ai terriblement peur de remettre les pieds en cours, de traverser les couloirs bondés d'étudiants et de croiser Austin, sa bande et Harry...

Depuis que Liam et Harry ont simultanément débarqués chez moi il y a deux jours, je n'ai plus aucunes nouvelles de Harry. Je ne m'attendais pas à ce qu'il devienne ami avec moi ou qu'il se mette subitement à me reparler mais il a quitté ma maison avant que je me réveil et depuis c'est le calme plat. J'aurais aimé avoir une autre discussion avec lui. Je lui ai livré mes souffrances, ma vie et je n'ai pas eu le temps ni la chance de connaître son point de vue, ses pensées.

Par chance, je parviens à passer les grilles du lycée avant que la sonnerie ne retentisse. Je rabats ma capuche dès que j'entre dans le premier couloir et garde ma tête baissé tout le reste du trajet. La forte musique qui se diffuse dans mes oreilles m'empêche d'entendre les bruits autours de moi, je ne sais absolument pas si les étudiants se moquent de moi ou si au contraire il ne m'ont toujours pas remarqué.

Lorsque après 5 minutes de marche vraiment stressante j'arrive enfin devant la porte de mon premier cours, je m'aventure dans la salle en éteignant ma musique. Je traverse celle-ci encore déserte et m'assoie au fond, à côté de la fenêtre au même instant que la sonnerie se met à tinter. Mon stresse s'intensifie à mesure que les élèves et le professeur entre, faisant rater quelques battements à mon cœur déjà chargé d'angoisse. Je déteste définitivement les cours!

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Mon ventre cri-famine, ma tête tourne et pourtant je suis incapable d'entrer dans le réfectoire pour attraper un plateau-repas. Je n'ai rien avalé ce matin au petit-déjeuné et j'ai complètement oublié de prendre de quoi me nourrir ce midi. Je pourrais faire discrètement la queue afin de prendre le repas que ma mère paie tout les mois mais mes muscles se tétanisent seulement à l'idée d'entrer dans la pièce où l'intégralité des étudiants se regroupent.

Je ferme longuement mes paupières pour tenter de chasser la sensation de faim puis je passe devant la porte de la cantine en détournant le regard et en accélérant ma marche. L'avantage de déambuler dans les couloirs à l'heure de la pause c'est que généralement il n'y a presque personne, les seuls étudiants qui y traînent sont trop absorber par leurs cahiers ou leurs téléphones pour me prêter attention.